09 mars 2014

45 NOTRE PERE QUI ES AUX CIEUX

RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS : 

45
NOTRE PERE QUI ES AUX CIEUX


INTRODUCTION

« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ! Que ton règne vienne ! Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ! Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ! Pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ! Ne nous laisse pas dans [le monde de] la tentation, mais délivre-nous du Malin. [Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire aux siècles des siècles ! Amen !] » (Matthieu 6 :9-13).

De très nombreuses interprétations du « Notre Père » ont été faites. Toutefois nous essayerons de donner celle qui correspond à la révélation de l’Eglise des Vainqueurs.

1. NOTRE PERE QUI ES AUX CIEUX

Notre Père est le Dieu Très Haut, le Créateur. En tant que Ses enfants nous sommes sensés être liés à Lui par le sang, être de la même nature que Lui, avoir les mêmes gènes que Lui, être à Son image au même titre qu’un enfant l’est par rapport à son père. En plus un enfant, un fils, une fille habite la même maison que le père.
Pourtant il se trouve qu’en tant que mortels nous n’avons pas les mêmes gènes que notre Père immortel et que nous n’habitons pas la même maison. Nous sommes en effet mortels dans un corps de mort, de chair de peau morte d’animal et nous habitons une prison qui s’appelle « espace-matière-temps » ou monde à cause du péché et de la chute.
Jésus veut donc que nous nous adressions à notre Père qui est dans les cieux à partir de notre situation actuelle de « prisonnier terrestre » exposés à la mort et tout ce qui y mène. Que peut demander un prisonnier si ce n’est de sortir de prison ? Il faut aussi qu’il s’adresse à Celui qui peut et veut l’en faire sortir et qui n’est Lui-même pas en prison.
Par le sacrifice expiatoire de Jésus, nous pouvons recevoir le baptême de gloire (Apocalypse 1 :17 ; Romains 6 :2-8), le bain de régénération (Tite 3 :5) pour sortir de la prison et aller dans les cieux sans mourir par la métamorphose du corps (Romains 8 :23 ; 2 Corinthiens 3 : 18) qui se produit quand nous sommes baptisés dans le corps de gloire du Seigneur Jésus-Christ glorifié.

Notre Père qui est aux cieux, soit réellement notre Père, que nous soyons vraiment Tes enfants c’est à dire comme Toi avec les mêmes « gènes » immortels et célestes et que nous habitions dans la même « maison » à savoir dans les cieux.

2 . QUE TON NOM SOIT SANCTIFIE

Le Nom du Père, par la grande  majorité des êtres humains, est soit ignoré, soit méprisé, soit nié, soit bafoué soit remplacé par d’autres noms d’idoles ou de faux dieux. Il est donc loin d’être sanctifié, mis à part, honoré, glorifié et adoré. Celles et ceux qui se réfèrent à Lui parce qu’ils manquent de sanctification et par là vivent dans l’hypocrisie sont loin de sanctifier et d’honorer Son nom. De même, la désunion des chrétiens est flagrante et déshonore Son nom.
Pour que le monde croie, c’est à dire pour relever le défi de l’évangélisation mondiale ce qui implique évidemment le fait que le Nom de Dieu soit sanctifié, il faut la glorification en vue de l’unité des chrétiens comme le Père est dans le Fils et inversement : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi , qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée pour qu’ils soient un…qu’ainsi le monde puisse connaître que c’est toi qui m’as envoyé » (Jean 17 : 17ss).
Jésus continue dans Sa prière : « Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donné soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. » (Jean 17 :24).
Si nous sommes justifiés par le sang de Jésus, il nous faut aussi être glorifiés ou métamorphosés par le Saint Esprit pour être là où est Jésus à savoir le ciel, recevoir et voir Sa gloire.
Pour que le Nom du Père soit sanctifié, il faut d’abord que les chrétiens montent au ciel esprit âme et corps, deviennent un peuple de sacrificateurs (Apocalypse 5 :10) évoluant dans le Saint des Saints céleste (Salle du Trône Apocalypse 4).
Cela entraînera leur unité parfaite et par là même leur sanctification réelle. Ils pourront ainsi remplir leur mission victorieuse d’évangélisation mondiale efficace sur terre à partir du ciel et par là enclencher le processus général en vue de l’adoration et du service parfait (Apocalypse 6 :2 et 7 ; 12 :1+12 ; 14 : 2-5 ; 15 :2-8 ; 19 :1-9 ; 20 :5-6 ; 22 :3). C’est la seule façon pour que soit effectivement exaucée la demande « Que Ton nom soit sanctifié ».

Que Ton Nom soit sanctifié, que l’Eglise des Vainqueurs soit formée devant Ton Trône seule possibilité de son unité, qu’elle parte en vainqueur et pour vaincre pour réussir l’évangélisation mondiale, qu’elle Te serve fidèlement durant le Millénium, qu’elle Te rende un culte parfait face à face pour l’éternité dans l’adoration pour sanctifier Ton Nom !

3.  QUE TON REGNE VIENNE ! QUE TA VOLONTE SOIT FAITE SUR LA TERRE COMME AU CIEL !

Si nous devons prier « Que ton règne vienne et que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », c’est que le Règne du Père n’est pas encore venu et que Sa volonté n’est pas encore faite sur la terre comme au ciel. Il suffit d’ouvrir les yeux sur soi-même, les autres et sur l’actualité pour constater cela sans peine. S’il en était autrement, cela se saurait.
En effet, le prince de ce monde même jugé et condamné (Jean 12 :31 ; 16 :11 ; Ephésiens 2 :2) attend encore l’application de sa peine (Apocalypse 20 : 10+14). C’est pourquoi il nous faut encore combattre, notamment dans les lieux célestes (Ephésiens 6 :12). Il est malheureusement encore le prince de ce monde et pourtant Jésus a tout accompli !
Jésus veut que l’Eglise prenne réellement sa place dans la gloire (Jean 17 : 24) et prenne ses responsabilités dans la foulée de Son « tout est accompli » en vue de la victoire finale. Ce n’est pas encore le cas mais c’est absolument indispensable car Il n’a jamais considéré Son Eglise comme un robot mais comme Son Epouse libre, volontaire, mature et responsable.
Ainsi, il faut non seulement qu’elle devienne semblable à Lui mais encore qu’elle soit formée à agir comme Lui. La venue du règne du Père est liée de par Sa propre volonté et souveraineté à la position et au rôle glorieux que l’Epouse doit jouer volontairement pour être digne du divin Epoux même si Celui-ci a déjà tout accompli ! C’est, comme dit, le plan souverain et immuable du Père.
Il est donc nécessaire que l’Epouse soit métamorphosée et glorifiée pour monter, apprendre, combattre, vaincre et régner comme prévu (Apocalypse 6 :2 ; 2 :26-27 ; 12 :11 ; 19 :14). Dans un premier temps elle va prendre ses responsabilités en vainqueur pour vaincre pour le réveil le plus puissant de l’histoire sur terre (Apocalypse 6 :2 ; 7). Ensuite, enlevée, elle sera vainqueur (Apocalypse 12 :11 ; 15 :2 ; cf. Ephésiens 6 :12) avec l’Archange Michel et les anges pour précipiter l’Ennemi sur la terre et par là nettoyer le 2ème ciel. Puis, après les 3 ans et demi de dictature de l’Antichrist sur terre, elle devra à la suite du Seigneur Jésus-Christ dégager la terre ou le « kosmos » pour y instaurer le Millénium et y régner sous Son autorité avec les martyrs « avec une verge fer » (Apocalypse 17 :14c ; 19 :14 ; 20 :4-6 ; 2 :26-27 ; 12 : 5b). Enfin elle règnera en tant qu’Epouse pour l’éternité dans le nouveau ciel et la nouvelle terre (Apocalypse 22 :5c).
A l’époque de Jésus, le Royaume n’était pas encore venu mais il s’était approché, (Luc : 10 :9 ; 11 :10) c’est à dire que la porte (Jean 10 :7+9) d’entrée pour l’Eglise a été ouverte pour aller au ciel et qu’elle entre dans le plan du Père énoncé plus haut. C’est ainsi et seulement ainsi que sera exaucée cette demande.

Que Ton Règne vienne, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, que l’Eglise des Vainqueurs dans la foulée du « tout est accompli » du Roi des rois, prenne pleinement ses responsabilités selon Ta volonté dans sa position régnante et joue totalement le rôle que Tu as souverainement prévu pour elle pour que Ta Royauté soit manifeste aux yeux de tous !

4.  DONNE-NOUS NOTRE PAIN QUOTIDIEN

Aussi longtemps que nous sommes prisonniers de l’espace-matière-temps, nous avons besoin de manger et de boire, d’avoir le vêtement, d’un toit au-dessus de notre tête et d’un certain confort. Nous passons le plus clair de notre temps à nous battre pour cela et en tant que chrétiens nous le faisons autant dans nos prières, notre travail, nos projets que dans l’éducation de nos enfants etc…Comme les païens, il faut bien survivre aussi bien que possible dans la « prison ». Le nécessaire rôle social et humanitaire de l’Eglise et dans l’Eglise démontre aussi cette réalité.
Mais quel est le discours de Jésus par rapport à ces problèmes vitaux ?
Il dit clairement : « Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? Car toutes ces choses ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses, vous seront données par-dessus » (Matthieu 6 :31-33).
Pourtant dans le « Notre Père », Il nous demande de prier « Donne-nous notre pain quotidien » alors que notre Père céleste sait que nous en avons besoin : pourquoi faire encore cette prière si nous recherchons premièrement le Royaume et la justice de Dieu ? Elle semble au premier abord totalement inutile et superflue. Ainsi cette prière ne peut prendre tout son sens que si nous nous posons la question de la nature du pain que nous devons demander.

Comment résoudre ce paradoxe évident ?

Le lendemain de la multiplication des pains (Jean 6 :3-13) Jésus dit : « C’est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point….En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel ; car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. … Jésus leur dit : Je suis le pain de vie…Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un  mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair…celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle…Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et je demeure en lui…celui qui mange ce pain vivra éternellement… » (Jean 6 :50ss).  Faut-il être anthropophage et vampire pour vivre ? Certes non. Il n’est évidemment pas question de manger la chair physique du Jésus terrestre. C’est tout simplement impossible, horrible et impensable.
Alors s’agit-il de la Ste Cène lorsqu’Il rompit le pain et dit : « Ceci est mon corps » ? (Matthieu 26 :26 ; Marc 14 :22 ; Luc 22 :19 ; 1 Corinthiens 11 :24). Certes oui, jusqu’au jour où Il institua la Ste Cène de gloire (Apocalypse 3 :20).
Notre écrit intitulé « Nouveau de mode de mise en pratique et de vécu de l’Alliance Biblique ? » rend largement compte de tout cela.
Nous proposons une petite piqûre de rappel par cet extrait relatif à Apocalypse 3 :20 et son contexte : « Que mange-t-on pendant ce souper ? Les ingrédients célestes du corps de Jésus sont au menu. …Par ailleurs, si nous voyons en quoi Jésus glorieux est fait  nous lisons : « … ses yeux étaient comme une flamme de feu ; ses pieds semblables à de l’airain ardent, comme s’il eut été embrasé dans une fournaise…son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force. » Nous absorbons pendant ce repas le feu divin, la chaleur divine, la lumière divine du corps de Jésus qui est le pain du ciel. Il nous accorde l’immortalité. Jésus nous revêt de vêtements blancs et d’or et nous applique un collyre pour les yeux pour voir notamment les choses célestes (Apocalypse 3 : 18 ss). Il veut nous rendre bouillants, brûlants au vrai sens du terme par ce repas. Voilà la véritable Ste Cène qu’Il a Lui-même instituée pour notre métamorphose ou transfiguration. De surcroît Il veut que nous « demeurions » en Lui, qu’Il devienne notre « arche » de feu et de gloire. (Jean 15 : 4,7 ;  17 : 20ss ; 1 Jean 2 : 27,28 ainsi que tous les autres passages où nous sommes invités à être EN Christ). »

Si nous mangeons de ce pain venu du ciel, c’est à dire le corps glorifié de Jésus, alors nous cherchons en vérité premièrement le Royaume et la Justice de Dieu et nous bénéficierons de l’immortalité et de la métamorphose du corps qui nous permettrons de monter effectivement et réellement dans ce Royaume et le trouver effectivement.
La gloire et la puissance en résultant pour nous assureront effectivement « de surcroît, par-dessus », les besoins terrestres pour lesquels nous nous battons actuellement tous les jours avec les piètres moyens et limitations que nous connaissons. Demander le pain quotidien qui vient du ciel consiste à finir par trouver réellement le Royaume et à recevoir « par-dessus » tout ce dont nous avons besoin sur terre. Rappelons que l’Eglise des Vainqueurs vit  à la fois devant le Trône, dans le Royaume et sur la terre mais là avec les moyens célestes du Royaume !

Ainsi le paradoxe dont nous avons parlé plus haut est levé !

Donne-nous notre pain de ce jour, entre Seigneur Jésus-Christ et veuille souper quotidiennement avec nous pour partager le pain céleste qui est Ton Corps de feu et de lumière pour que notre corps soit nourri et transformé en vue de la découverte réelle et effective du Royaume puis de l’accomplissement des missions victorieuses prévues pour nous dans les lieux célestes et sur terre jusque dans l’éternité !


5. PARDONNE-NOUS NOS OFFENSES COMME NOUS PARDONNONS AUSSI A CEUX QUI NOUS ONT OFFENSES !

Pardonner réellement paraît quasiment impossible ! Aujourd’hui on dit :  « Père pardonne-moi, je veux bien pardonner mais je n’oublie pas. Je ne me vengerai pas personnellement mais je lui souhaite plein d’épreuves, pleins de « charbons ardents sur sa tête » (cf. Romains 12 :20) jusqu’à ce qu’il comprenne ce qu’il a fait ou encore, je peux tout pardonner mais ça, c’est impardonnable etc.…» Pardonne-t-on vraiment, jusqu’aux tréfonds de notre cœur ? Oui, quelquefois en apparence, religieusement, et encore, mais cela dépend bien sûr de ce qu’on m’a fait…. Pour être réellement honnête, c’est mission impossible.
Les versets qui suivent vont encore plus loin :
    « …je vous dis : aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux… Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ?…Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5 : 44ss ; cf. Luc 6 :27 +35). etc… ». Là, c’est carrément peine perdue. On a quelquefois même de la peine à aimer inconditionnellement ceux qui nous aiment… !
Appliquer 1 Cor 13 semble être une sorte d’idéal : n’est-ce pas irresponsable quand il est dit que « l’amour croit tout, supporte tout » ? Bref, cela ressemble à une sorte de suicide social dans notre société de requins.
« Recherchez la paix avec tous et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur.. » (Hébreux 12 :14). Quel programme irréalisable !
Matthieu 22 : 37-39 parle des deux commandements qui parlent d’aimer de toute son âme, de toute sa force et de toute sa pensée Dieu et le prochain qui résument les 10 commandements (cf. Marc 12 :31 ; Luc 10 :27 ; Romains 13 :9 ; Galates 5 :14 ; Jacques 2 :8 etc…). Que faire ? Cela paraît désespérant quant à la mise en pratique !
Comme il est impossible de mettre parfaitement voire souvent médiocrement en pratique non seulement dans les actes mais aussi au niveau de notre attitude de fond dans notre cœur et nos pensées cette exigence d’amour des ennemis, de sanctification et de perfection, ici particulièrement au niveau du pardon, nous sommes réduits à l’échec face à la loi de perfection tout en restant tenus malgré tout à l’exigence de son application parfaite. Sommes-nous perdus, Dieu nous pardonnera-t-il si nous ne pouvons pas réellement pardonner ? Quelle malédiction !
Heureusement que Paul a écrit : « …nul n’est justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit : le juste vivra par la foi. Or la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. » (Galates 3 :11-13).
Le pardon de la part de Dieu dépend de notre pardon donné réellement aux autres. Nous avons vu qu’il est irréalisable mais heureusement, par la foi nous bénéficions de la justification en Christ. Il en est de même de l’impossible exigence de sanctification sans laquelle personne ne verra Dieu, de la perfection vis à vis de la loi et de l’amour inconditionnel auxquels nous sommes tenus.
Mais l’exigence de pardon réel et total reste, malgré la justification ainsi que l’exigence de perfection et de sanctification !  En effet, si Dieu nous la demande, c’est qu’elle doit être possible à réaliser et à vivre parfaitement. En général, on en reste à la justification : « Ouf ! On n’y arrive pas, certes, mais heureusement qu’il y a la justification en Jésus-Christ pour être pardonné et aller au ciel quand même, ce qui est fort heureusement vrai ! Cela nous permet de continuer à rester plus ou moins allègrement imparfait en ce qui concerne le pardon, l’amour des ennemis et par rapport au péché et aux manquements en général parce qu’il n’y a apparemment pas d’issue. On se résigne à une médiocrité morale pourtant inlassablement combattue par les évangiles et les épîtres…». C’est vrai que la justification et la grâce nous ouvrent la porte du ciel !!! Mais il manque malgré tout quelque chose puisque la perfection reste malgré tout demandée !
Quelle est la solution ?
« Car ceux qu’il a connu d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils… et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » (Romains 8 :29-30)
Nous voyons clairement dans le programme (cf. prédestination) de Dieu que la justification précède la glorification qui consiste à être semblable à l’image de Jésus-Christ dès aujourd’hui, même « pour hier » puisqu’ici le verbe doxadzo (glorifier) est conjugué au passé (edoxasen ; aoriste traduit en français au passé simple). La justification ouvre la porte à la glorification qui permettra la sanctification parfaite effective dès ici-bas. Dans la prédication de l’Evangile, on s’arrête à la justification alors qu’elle devrait aussi comprendre la glorification qui seule rend capable d’accorder le pardon réel à nos semblables et la sanctification parfaite.
Attention ! Il est important de ne pas mettre la charrue avant les bœufs : bénéficier de la glorification au même titre que la justification nécessite la foi en l’œuvre parfaite et suffisante de Jésus-Christ et celle du Saint Esprit et ne dépend pas de notre application de la loi !!! Nous n’y arriverions pas de toute manière !
La solution est donc la glorification ou la métamorphose du corps ou la naissance d’En Haut, de Dieu ou le fait d’être EN Christ glorifié.
L’Apôtre Jean l’avait bien compris même avant l’Apocalypse où la glorification est dramatiquement et clairement rappelée et rétablie par Jésus Glorifié Lui-même :
« Or vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés (justification) et il n’y a point en lui de péché. Quiconque demeure EN lui (glorification) ne pèche point ; quiconque pèche ne l’a pas vu et ne l’a pas connu (manque de glorification)…quiconque est NE DE DIEU (glorification) ne pratique pas le péché parce que la semence de Dieu (justification nécessairement préalable à la glorification) demeure en lui et il NE PEUT pécher parce qu’il est né de Dieu (glorification qui suit la justification ; 1 Jean 3 : 5-9).
L’exigence de la perfection, du pardon total et réel, de la sanctification parfaite ne se réalise pleinement que dans la glorification. Cette dernière doit obligatoirement faire partie de la prédication de l’Evangile avec la justification qui la précède et la permet. C’est pourquoi ne prêcher qu’une partie de l’Evangile, c’est à dire la justification sans la glorification a entraîné et entraîne de très graves problèmes : l’histoire de l’Eglise en est la preuve par neuf. « La foi vient de ce qu’on entend » (Romains 10 :17) et il faut impérativement la foi pour recevoir la glorification. La glorification n’est pas seulement pour l’au-delà mais pour maintenant. La Parole prêchée de la Bonne Nouvelle doit nous amener via la justification vers la glorification ou la constitution de l’Eglise des Vainqueurs dotée d’une sanctification parfaite (cf. Apocalypse 12 :1) puisque la chair ou le corps de mort ont disparu dans le feu et la lumière de gloire.

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, justifie-nous puis glorifie-nous en Jésus-Christ, par là rends-nous capables de vraiment pardonner, pour que nous puissions être pardonnés, devenir tes fils et tes filles, purifiés, parfaits et sanctifiés, semblables à l’image de Ton Fils et Te voir face à face.

6. NE NOUS LAISSE PAS DANS [LE MONDE DU] MALHEUR MAIS DELIVRE-NOUS DU MALIN !

Cette demande est délicate dans son interprétation. Dieu ne nous induit, ni ne nous soumet ou conduit dans la tentation, Il ne tente qui que ce soit. L’Apôtre Jacques est on ne peut plus clair : « Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : c’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal et il ne tente lui-même personne. » (Jacques 1 :13)
Si Dieu ne tente personne alors pourquoi demander qu’Il ne nous soumette pas, ne nous induise pas ou encore conduise pas en tentation ?

Certes, Jésus a été conduit par l’Esprit dans le désert pour y être tenté par le Diable (Matthieu 4 :1). Si Jésus a été conduit dans le désert pour subir la tentation, c’est à notre place au même titre qu’Il a subi les souffrances et la mort à notre place. Comme dit, dans notre situation actuelle, nous tombons de toute façon dans le panneau à commencer par la recherche vitale et quelquefois effrénée du pain et du gain puis par la domination et l’orgueil religieux ou encore par le pouvoir et la fausse gloire des hommes et du Malin.
Il est donc clair d’après l’Apôtre Jacques, que Dieu ne nous conduit ni ne nous soumet ou nous induit en tentation ou dans l’épreuve ou le malheur. Il n’est pas sadique. Souvent on dit : « Le Père permet la maladie, le deuil, les difficultés en tous genres, la guerre etc… pour nous éprouver et par là nous faire revenir à Lui et nous faire grandir ». C’est Job avant le « tout est accompli » de Jésus  !!! Quel père humain voudrait cela pour ses enfants !!! Alors à plus forte raison notre Père céleste qui est amour !!! Jésus est justement venu pour nous éviter la situation de Job !
Il est important d’examiner les mots originaux pour comprendre que la demande au niveau des verbes mais aussi et surtout par rapport au texte de Jacques qui remet les pendules à l’heure et à la deuxième partie de la demande, le contexte immédiat, où nous devons prier pour être délivrés du Malin, désigne en réalité des zones, des environnements.
Eisphéro en grec signifie « porter dans, conduire dans, vers, amener à, [sou]mettre, laisser ».
Peirasmos en grec signifie « malheur, tentation, épreuve, ».
Ruomai en grec signifie « délivrer, libérer, arracher, écarter, éloigner ». Poneros en grec signifie « mauvais, malin, le malin, le diable ».
Quand nous examinons ce qui est recommandé aux disciples à Gethsémané, il est écrit : « Veillez et priez afin que n’entriez (eiserkomai - eiseltète ; Matthieu 26 :41) pas dans la tentation (peirasmos) ; n’alliez (erkomai - eltète eis ; Marc 14 :38) pas dans la tentation  (peirasmos) ; pour ne pas entrer en tentation  (eiseltein eis peirasmon ; Luc 22 :40b). Tous les disciples, Pierre en tête, abandonnèrent Jésus (Matthieu 26 :56 ; Marc 14 :50 ; Matthieu 26 :74 et parallèles), c’est à dire qu’ils sont entrés et allés dans la zone de la tentation et ils y succombèrent par la fuite et/ou le reniement. Ils avaient dormi au lieu de prier. Là par ces verbes, nous constatons encore la notion de zones, d’environnements dans lesquels nous ne sommes pas appelés à aller, entrer pour y évoluer et finalement y tomber.
Nous demandons au Père de ne pas nous laisser évoluer dans des zones et des environnements d’épreuves, de malheur ou de tentations autrement dit dans des zones tel le « désert » dans un sens large du terme, où l’ennemi a le plus de chances d’avoir le dessus parce que le « désert » nous affaiblit, nous place dans la solitude et la vulnérabilité. Nous demandons au contraire au Père de nous en écarter, libérer, délivrer, arracher, éloigner. La question est de savoir ce qu’est ce « désert », cet environnement hostile. C’est tout simplement le monde (grec kosmos), espace-matière-temps, la prison, là où l’ennemi est nommé le « Prince de ce monde » et y joue son rôle de tentateur, d’oppresseur et de destructeur.

Immédiatement une espèce de voyant rouge s’allume par rapport à la prière sacerdotale de Jésus : « Je ne te demande pas de les ôter du monde…comme tu m’as envoyé dans le monde, je les envoie dans le monde  » (Jean 17 : 15+18).

Comment comprendre ces versets alors qu’il y a là  un paradoxe évident ?

Tout d’abord, dans le contexte immédiat, Jésus demande au Père de nous envoyer comme Lui a été envoyé. Comment Jésus a-t-Il été envoyé ? Il a été envoyé de là où Il est venu : « …car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. » (Jean 8 :42)  
A présent on peut se poser la question d’où nous venons. Nous venons de la terre, de l’espace-matière-temps, du monde, du « kosmos », là où Adam et Eve ont été chassés hors du Paradis. Par conséquent si nous devons être envoyés comme Jésus l’a été, il faut que nous venions des lieux célestes où siège le Père comme Jésus à présent. C’est aussi simple que ça !!! Jésus-Christ, l’Epoux est vrai Dieu et vrai Homme, l’Eglise, l’Epouse doit être à Sa suite, par Son œuvre expiatoire de justification, par pure grâce, par la glorification vrais dieux, ce qui semble presque sacrilège (Jean 10 :34 ; Psaume 82 :6) et vrais hommes, ce qui semble « normal » !
Cela confirme ce qu’Il a prié en Jean 17 :24 où Il demande au Père que nous soyons là où il est afin que nous voyions Sa gloire. Pour communiquer Sa gloire efficacement dans le monde, il faut obligatoirement être préalablement devant le Trône, être transformé, recevoir, apprendre et ensuite partir du Trône répondre à l’envoi du Seigneur Jésus-Christ dans le monde.
Il est donc clair que nous devons monter devant le Trône pour ensuite et seulement ensuite être envoyés comme Jésus dans le monde à partir du Trône, des lieux célestes en vainqueurs pour vaincre (Apocalypse 6 :2). D’ailleurs quand nous lisons Jean 14 :12 : « …celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais et il en fera de plus grandes… », nous constatons immédiatement un très gros problème car actuellement on n’arrive même pas à faire les œuvres que Jésus a faites alors qu’Il était sur terre (cf. Jean 21 :25), alors que Lui parle d’œuvres encore plus grandes… !
C’est pourquoi nous demandons au Père de ne pas nous laisser et nous conduire là où la tentation du Malin nous domine, là où le malheur du Malin peut nous atteindre, là où l’épreuve occasionnée par le Malin nous terrasse, c’est à dire le monde. Nous demandons à être délivrés du Malin, libérés du Malin, arrachés des griffes du Malin, écartés de sa domination, éloignés de là où il domine en tant que Prince de ce monde, c’est à dire du monde.
En même temps, envoyés à partir du Trône dans le monde, nous ne serions pas ôtés du monde mais nous y serions envoyés comme Jésus après que le Père nous ait préalablement arraché du Malin et de son environnement de tentation, de malheur et d’épreuves. Le Père pourra nous montrer ce qu’Il désire nous montrer comme Il l’a fait pour Son Fils Jésus notamment des œuvres encore plus grandes parce qu’Il nous aime comme Ses Filles et Fils ( cf. Jean 5 :20) !
Revêtus de feu, de lumière et de gloire, métamorphosés par le St Esprit, transfigurés, glorifiés, conduits par le St Esprit, nous serons alors dans la position de gloire voulue et prévue par le Seigneur Lui-même pour être conformes à Son image et réellement rendus capables d’accomplir correctement et surtout victorieusement les missions et les « œuvres encore plus grandes » qu’Il nous confiera autant dans les lieux célestes que sur terre ou plus largement le « kosmos » ou monde.

Ainsi le paradoxe est levé par cette compréhension de la demande et des versets cités.

Ne nous laisse pas et ne nous conduis pas dans notre état charnel actuel dans ce monde de malheur, de tentations, d’épreuves où règne le Prince de ce monde, mais délivre-nous, libère-nous, arrache-nous, écarte-nous, éloigne-nous, garde-nous de ce Malin et de sa zone d’influence. Glorifie-nous, sanctifie-nous par la vérité pour que nous ne soyons effectivement plus du monde, pour que nous ne lui appartenions plus (Jean 17 :16-18) et que transfigurés, à partir de Ton Trône, nous puissions être envoyés dans le monde comme Jésus l’a été.     .

7. CAR C’EST A TOI QU’APPARTIENNENT, LE REGNE, LA PUISSANCE ET LA GLOIRE AUX SIECLES DES SIECLES ! AMEN !

Cette doxologie dit que le règne, la puissance et la gloire pour les ères et des ères appartiennent au Père.
Il contrôle la situation et Il est souverain. Si ce maximum appartient assurément au Père, cela ne veut pas dire qu’Il l’a manifesté. Certes, Il voudrait le manifester le plus vite possible mais le processus relationnel d’amour qui émane de Lui implique obligatoirement la liberté de décision de ses créatures les êtres humains et en particulier l’Epouse, l’Eglise. Celle-ci est appelée dans la liberté à prêcher et à croire non seulement en la justification, grande révélation redécouverte par la Réforme au 16ème siècle, mais aussi en la glorification pour maintenant en découlant qui, comme nous avons essayé de le démontrer, débloquera la manifestation du règne, de la puissance et de la gloire du Père. Cette manifestation passera par les étapes décrites dans l’Apocalypse dont la première est la glorification de celles et de ceux qui entendent ce que l’Esprit dit aux églises et qui se repentent. Elle permettra une louange et une adoration digne de ce nom dans les lieux célestes, devant le Trône et dont nous avons plusieurs mentions merveilleuses dans l’Apocalypse (Apocalypse 4 :8-11 ; 5 :9-13 ; 7 :9-12 ; 11 :16-19 ; 14 :3 ; 15 :2-8 ; 19 :1-8 ; 22 :3-4).


CONCLUSION

Nous pouvons constater que la compréhension du « Notre Père » dans la perspective de la révélation de l’Eglise des Vainqueurs, de la métamorphose du corps permet de résoudre des impossibilités, des contradictions et des paradoxes évidents. Ces résolutions ne font que nous rapprocher davantage de la Vérité et confirment encore plus ce glorieux message sur une base biblique.
Retenons l’exhortation à la prédication d’un Evangile complet comprenant non seulement la justification qui est capitale mais encore le salut total incluant la métamorphose du corps, c’est à dire la glorification ! Ainsi, nous pourrons parler à notre Père dans une nouvelle foi et perspective, car il faut absolument qu’on soit exaucés pour « monter » le plus rapidement possible puisque la Grande Tribulation montre malheureusement le bout de son nez !
Ne perdons pas notre temps, au contraire « rachetons-le » en réorientant notre recherche du Royaume par une prière ciblée sur ce qui est important et urgent : monter pour adorer et servir comme il faut !

En Jésus,

Martin BUSCH

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