11 avril 2014

47 Repentez-vous !

RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS : 

47
REPENTEZ-VOUS !


INTRODUCTION

La repentance est le commencement de tout début : « Repentez-vous (verbe grec métanoéo = changer d’avis, d’esprit, de connaissance, de manière de voir, se repentir) et convertissez-vous (verbe grec épistrépho = se tourner vers, se retourner, se détourner ; détourner pour remettre dans le droit chemin, retourner, revenir, se convertir, ramener)  pour que vos péchés soient effacés. » (Actes 2 :38 ; 3 :19). Voilà ce que Pierre dit à ses auditeurs de faire à la Pentecôte, moment de la naissance de l’Eglise.
C’est un appel constant dans l’Ancien Testament (Par exemple Zacharie 1:3 ; Malachie 3 :7 etc… verbe hébreu shouv = revenir, retourner), sans compter Jean-Baptiste (Matthieu 3 :2) et Jésus Lui-même (Marc 1 :15 ; Luc 13 :3 etc…).

REPENTANCE, GRACE, JUSTIFICATION

Une fois convaincus de péché, de justice et de jugement par le St Esprit (Jean 16 :8), nous sommes appelés à :
nous repentir et à nous détourner du péché.
sincèrement demander pardon à Dieu et au(x) prochain(s) pour la vie de péché contraire à Sa Parole et à Sa Loi, loin de Lui, et aussi, si possible, réparer le mal perpétré.
nous détourner réellement et concrètement de toutes nos forces, de toutes nos pensées et par tous nos actes du péché.

Certes nous remarquerons que nous n’y arrivons pas avec nos propres forces et que sans l’aide et la transformation du St Esprit, c’est impossible. Mais pour que l’aide et la transformation du St Esprit puissent intervenir, il faut obligatoirement manifester notre propre volonté d’y parvenir et travailler à notre salut même si Dieu produit le vouloir et le faire (« ..travaillez à votre salut avec crainte et tremblement…Dieu…produit le vouloir et le faire Philippiens 2 :12-13). En effet, nous ne sommes pas des robots entre les mains de Dieu, sinon il n’y aurait plus de péché, ni de responsabilité ni de possibilité de condamnation ou de salut par la foi pour l’homme. L’homme a le libre arbitre et peut faire jouer sa volonté dans un sens ou dans un autre.

Comme dit, l’homme n’y arrive pas, tout en étant exhorté à essayer d’y arriver. C’est évidemment paradoxal.

La solution pour sortir de l’impasse est tout d’abord de croire en la justification obtenue par le Sang de Jésus versé sur la croix. Il S’est totalement substitué à nous. C’est là que se situe la grâce car elle ne peut être accordée que si l’homme se rend compte qu’il est dans l’impasse totale de l’impossibilité de plaire à Dieu. Le légalisme dit au contraire que l’homme peut, en respectant la Loi divine et très souvent d’autres lois à caractère religieux, mériter le salut tout ou partie ce qui est contraire à l’Evangile (Galates 5 :4).

La solution c’est ensuite de « travailler à notre salut avec crainte et tremblement ». Dieu nous fait participer activement à Son œuvre et cette participation nous maintient dans la foi sur la durée. Ce travail à notre salut ou cette participation est le moyen de persévérer dans la foi salvatrice. La foi demande de l’entretien au quotidien. Si on ne persévère pas dans la foi on perd le salut. C’est pourquoi, il est indispensable de noter que ce maintien fidèle dans la foi sur la durée par la participation de l’homme à l’œuvre de Dieu pour soi et les autres est indispensable au salut. Il s’agit en fait de la sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur (Hébreux 12 :14 ; 2 Corinthiens 7 :1 ; 1 Thessaloniciens 4 :3+7 ; 2 Thessaloniciens 2 :13 : « Dieu vous a choisis…pour le salut par la sanctification de l’Esprit et par la foi en la vérité » ; 1 Pierre 1 :2).
La justification et la grâce n’autorisent ni l’économie de la repentance sincère, ni la continuation du péché (Romains 6 :15) mais mènent par la participation de l’homme dans la sanctification de l’Esprit incluant la repentance à l’affranchissement du péché avec comme fruits la sainteté aboutissant à la vie éternelle (Romains 6 :22).

Ainsi, appelons péché ce qui est péché et refusons de tourner autour du pot. Bien entendu si la repentance et le retour concret à Dieu dans le cadre de cette participation ont été sincères et authentiques ne dévaluons surtout pas la justification et la grâce qui seules permettent d’effacer le péché, la culpabilisation et toutes ses conséquences néfastes. Mais la persévérance dans la participation pour garder la foi évitant de la sorte la rechute fatale est indispensable pour garder le salut (Hébreux 6 :4-8).
Ainsi travailler avec crainte et tremblement à notre salut ne doit pas impliquer la doctrine du salut par les œuvres avec du légalisme en prime comme l’enseignait l’Eglise catholique romaine mais signifie le maintien dans la foi en l’œuvre de Jésus-Christ sur la durée sans lequel on risque de perdre le salut.
A l’opposé nous ne pouvons parler de salut par la foi seule comme l’enseignent les Eglises de la Réforme. Il faut plutôt parler de salut par la foi maintenue grâce au travail persévérant avec crainte et tremblement à notre salut, la sanctification et les œuvres en général (Colossiens 1 :22-23 : « pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproches si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’Evangile que vous avez entendu »).
L’Apôtre Jacques a clairement écrit que la foi sans les œuvres est inutile (Jacques 2 :20). Par conséquent si dans ce cas la foi est inutile, elle est inutile, c’est à dire qu’elle ne donne pas le salut. Il écrit plus loin : « Vous voyez que l’homme est justifié par les œuvres et non par la foi seulement. » (Jacques 2 :24). D’ailleurs les Réformateurs n’aimaient  pas l’Epître de Jacques et pour cause ! Luther parlait « d’épître de paille ». Ils y opposaient Ephésiens 2 : 8 –11 : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » et surtout le fameux Romains 1 :17 redécouvert par Luther : « Le juste vivra par la foi » (cf. aussi Galates 3 :11 ; Hébreux 10 :38).
Que dire alors de la parole déconcertante de Paul qui écrit : « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair pour son corps qui est l’Eglise » (Colossiens 1 :24).
Là encore parlons de participation du croyant sur la durée pour garder la foi : « Car pour moi, je sers déjà de libation et le moment de mon départ approche. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée… » (2 Timothée 4 :6-8a)
En réalité il y a une saine et indispensable interaction équilibrée entre les deux pôles finalement considérés par Jacques, comme par Paul et Jean (1 Jean 1 :7-10 ; 3 :5-9)  pour ne nommer qu’eux.
Pour que cette interaction puisse se faire de façon efficace, il faut commencer par se repentir. Il ne s’agit pas de se flageller mais d’accepter de se repentir par rapport à un enseignement erroné ayant fait beaucoup de dégâts relatif à la justification. La repentance signifie aussi se remettre en cause devant Dieu de fond en comble au niveau de notre être déchu, de notre identité frelatée engendrant la pratique du péché. Alors intervient la justification via cette foi maintenue dans l’espace-matière-temps.


2 . REPENTANCE, GRACE, GLORIFICATION

« Si tu ne te repens, … » (Apocalypse 2 :5b ; 2 :22c ; 3 :3). Voilà le même appel à la repentance que Jésus-Christ glorifié fait à une grande partie des sept églises de l’Apocalypse.
 Par la nature des reproches de Jésus nous voyons qu’ils portent autant sur les œuvres (Apocalypse 2 :23c ; 3 :2 par exemple) que sur une foi pas uniquement centrée sur le sacrifice de Jésus (Idolâtres et Nicolaïtes : légalistes et gnostiques Apocalypse 2 :14, 15  par exemple).
La foi maintenue n’a pas vraiment tenu le choc après quelques décennies d’existence de l’Eglise dans l’espace-matière-temps. Jésus-Christ glorifié lors de son premier retour promis pour les Siens (Matthieu 16 : 28 ; Marc 9 :1 ; Luc 9 : 27 ; cf. écrit « Retour ou retours de Jésus-Christ ? ») n’a pas manqué de le souligner, d’où l’appel à la repentance. La justification nécessite la repentance préalable mais comme les promesses faites aux 7 églises décrivent les aspects de la glorification avec le passage dans les lieux célestes à la clé, la repentance préalable est tout aussi indispensable.

Nous retiendrons deux passages montrant que la suite de la justification est la glorification :
« …ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8 :30 ; cf. aussi 8 :17).
« Bien aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu (justification) et ce que nous serons (glorifiés) n’a pas encore été manifesté (période avant l’Apocalypse) ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté (1er retour de Jésus glorifié pour les Siens ; glorification), nous serons semblables à lui (glorification), parce que nous le verrons tel qu’il est (glorification). » (1 Jean 3 :2).
Cette glorification devait avoir lieu lorsque Jésus glorifié a institué l’Eglise des Vainqueurs en Apocalypse 1 à 3. Seul Jean l’a vécue. Les échecs évidents apparaissant dans une histoire de l’Eglise si longue de 2000 ans démontrent clairement que la glorification n’était ni recherchée ni vécue. La foi avec les œuvres vise à la perfection (Jacques 2 :22). L’Eglise a failli sur toute la ligne parce qu’elle ne s’est repentie ni par rapport à la justification, ni par rapport à la glorification apportant la perfection.
La source du problème est clairement l’abandon de l’amour premier pour Dieu (Apocalypse 2 :4). Il s’agit de cet amour fou, inexplicable (1 Corinthiens 13) qui nous « donne des ailes » avec cette envie irrésistible de nous approcher de Dieu par amour (Matthieu 22 :37 ; Marc 12 :30 ; Luc 10 :27). Cet amour pour Dieu doit se situer au niveau de l’être intérieur : cœur, âme, pensée et au niveau du corps : force physique (Iskus, iskuos = force physique, vigueur, puissance).
Si nous revenons au passage d’1 Jean 3 :2 nous remarquons clairement que la glorification concerne le corps. Car c’est d’abord avec le corps glorifié que nous serons semblables à Lui et c’est avec les yeux du corps glorifié que nous le verrons tel qu’Il est. A ce moment-là, à savoir la période avant les événements de l’Apocalypse, cela ne s’était évidemment pas encore manifesté. Mais au moment où Jésus glorifié apparut à Jean (Apocalypse 1 :12ss) et qu’Il lui dit plus tard de « monter » devant le Trône (Apocalypse 4 :1), il fallait que son corps soit métamorphosé ou glorifié car « la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15 :50). Donc cela s’était manifesté !
L’Eglise d’alors comme celle qui suivit et l’actuelle furent et sont appelées à aimer Dieu non seulement avec leur cœur, leur âme, leur pensée mais aussi avec leur force physique, leur vigueur, leur puissance qui se situent clairement au niveau du corps. Le refus à cet appel ressemble un peu à un couple marié sans relations sexuelles donc physiques ou corporelles.
Avant que « cela ne soit manifesté » cet amour ne pouvait se situer qu’au niveau de l’être intérieur mais le résultat fut médiocre. Jésus glorifié appela donc à la repentance. Après que cela se soit manifesté à savoir le premier retour de Jésus pour les Siens en vue de la glorification et notamment pour Jean, comme l’Eglise n’a pas accepté de vivre cette expérience, cela fut non seulement médiocre mais catastrophique : Jésus glorifié nous appelle plus que jamais à la repentance.

3.  IL FAUT SE REPENTIR !

Il faut se repentir et/ou changer d’avis concernant l’enseignement sur la glorification ou le salut, la métamorphose du corps qui est valable depuis que «cela s’est manifesté ». Il faut se repentir à cause de l’abandon du premier amour qui est clairement lié à la carence de l’enseignement relatif au salut corps. Il faut se repentir car la déchéance morale, doctrinale et de puissance de l’Eglise sont clairement à mettre en relation au fait que notre corps ne soit pas inclus dans le processus de salut. Il faut se repentir car nous avons 2000 ans de retard dans l’accomplissement des missions que l’Epoux a prévues pour Son épouse qui doit pour ce faire être préalablement semblable à Lui !
Il faut se repentir car nous n’avons pas la foi pour recevoir la métamorphose du corps par grâce parce que notre participation, nos œuvres n’ont pas comme but premier d’amour pour Dieu de prendre la position céleste de l’Eglise des Vainqueurs en proximité réelle avec Lui. Il faut se repentir car nous n’aimons pas notre prochain comme nous-mêmes vu que dans notre situation actuelle emprisonnés avec notre corps dans l’espace-matière-temps, nous ne pouvons en aucun cas relever le défi de l’évangélisation mondiale efficace en vue du salut de milliards de personnes (Apocalypse 7) etc. …
Il faut se repentir car nous tergiversons et tournons autour du pot par rapport à notre péché et celui des autres car nous constatons que nous n’arrivons de toute façon pas à résister à la pression du monde et à répondre aux exigences concrètes de la Parole de Dieu dans notre prison espace-matière-temps. Il faut se repentir car nous n’appelons plus péché ce qui est péché.
Il faut se repentir car nous avons quelquefois la foi pour de rares guérisons miraculeuses, quelques changements miraculeux de circonstances terrestres mais pas pour le miracle de l’immortalité du corps ainsi que celui de la métamorphose miraculeuse du corps en vue de la « montée » vers notre Dieu que nous disons aimer. Sachons que l’Eglise des Vainqueurs produit le miraculeux et le surnaturel à foison ! Elle libère les lieux célestes et terrestres de l’oppression de l’Ennemi !
Il faut se repentir et s’humilier car ce n’est tout simplement pas notre priorité alors que c’est la priorité absolue de Jésus glorifié !

CONCLUSION

Parler, écrire de repentance n’est pas agréable surtout pour soi-même. Changer d’avis, d’état d’esprit, d’une manière de voir face à une connaissance nouvelle, autre, est passablement humiliant. Mais nous sommes appelés à revenir, à nous tourner vers le Seigneur pour nous remettre dans le droit chemin.
Il est là pour nous y aider.

En Jésus,

Martin BUSCH

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