Martin Busch
Docteur en Théologie
4 EGLISE DES VAINQUEURS : PAGE PRATIQUE
INTRODUCTION :
La
« Page Pratique » vient en général après les « Pages dites
fondamentales ». Il est évidemment indispensable d’avoir compris les
fondements pour s’engager dans l’aspect pratique. Une partie de l’Eglise
actuelle est « au bord du Jourdain et s’apprête à passer le fleuve pour
entrer dans le Pays Promis et commencer la conquête ». Autrement dit,
l’Eglise des Actes des Apôtres et des Epîtres s’apprête à passer dans le Pays
Promis céleste non pas par l’enlèvement qui aura lieu plus tard, mais par la
métamorphose du corps pour passer dans la Salle du Trône et procéder à la
conquête du deuxième ciel.
La
question qui se pose : comment faire ?
Sachant
que la métamorphose pour aller dans la Salle du Trône, ne peut s’opérer QUE par
le St Esprit et par pure GRACE, il faut que le chrétien non seulement ACCEPTE
le cadeau de Dieu mais encore le DESIRE
ardemment dans l’AMOUR qu’il Lui porte ! Il est aussi évident que
pour comprendre le texte qui suit, il faut avoir lu les écrits précédents
concernant l’Eglise des Vainqueurs.
Nous reprendrons à
partir du grec quelques VERBES situés près des passages principaux relatifs aux
aspects de l’Eglise des Vainqueurs qui pourront aider le chrétien à démontrer
qu’il accepte et désire ardemment passer à la « Terre Promise » ou à
« l’Eglise des Vainqueurs » via la métamorphose du corps.
1. Chercher par la
persévérance à bien faire.
« …réservant
la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent
l’honneur, la gloire et
l’immortalité » Romains 2 :7
Romains
2 :7 est un passage clé relatif à l’immortalité. Passer à l’Eglise des
Vainqueurs est dans un premier temps une recherche. C’est l’attitude de
celui ou celle qui cherche la « perle de grand prix », qui la
trouve et qui vend tout ce qu’il a pour pouvoir l’acheter. (cf. Matthieu
13 :44-46)
Il s’agit
d’une recherche active et persévérante du Royaume de Dieu. Le
Royaume de Dieu n’est accessible que par la Nouvelle Naissance (à ne pas
confondre avec la conversion) ou la métamorphose du corps (gloire, immortalité,
incorruptibilité) en vue du passage dans la Salle du Trône (ou le Royaume de
Dieu). Les paraboles du trésor ou de la perle appellent à mettre tout en jeu
pour obtenir ce qui est recherché. Le verbe grec dzètéo (chercher, désirer,
aspirer à, chercher à rencontrer, à connaître, aller à la recherche de,
chercher à obtenir avec zèle) est une expression très forte exprimant ici la
recherche de l’honneur, de la gloire et de l’immortalité.
L’expression
« …avec persévérance dans l’œuvre bonne » (kat upomonèn ergou
agatou) montre qu’il ne faut pas se relâcher et rester dans la bonté au niveau
des actions. Une recherche dans un mauvais état d’esprit ne peut aboutir.
Upomonè outre la persévérance, signifie aussi la patience, l’endurance et la
résistance. Il s’agit d’une course de fond qui d’ailleurs aboutit à un
changement de fond radical allant jusqu’aux racines de notre nature terrestre à
savoir la transfiguration du corps.
2. Offrir son corps
en sacrifice, ne pas se conformer au siècle présent et être métamorphosé.
« Je
vous exhorte donc frères par les compassions de Dieu à offrir vos
corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce sera votre
culte logique et ne vous conformez pas à
cette ère, mais soyez métamorphosés par le
renouvellement de votre connaissance. » Romains
12 :1,2
Offrir
son corps en sacrifice
est ici une expression spécifique utilisée pour les sacrifices d’animaux. (En
grec le verbe paristèmi = mettre à disposition, faire comparaître en justice,
montrer, faire voir : l’animal sacrifié « comparaît en justice »
prend sur lui le péché à la place du pécheur et est condamné à être sacrifié et
brûlé pour rétablir la justice devant Dieu). Il ne s’agit surtout pas du
suicide ni de l’usure du corps du chrétien pour le Royaume. En effet, en
Jésus notre nature physique pécheresse, notre corps ont été crucifiés.
Si nos
membres, notre corps sont porteurs de la loi du péché et de la mort (Romains
7 : 22-24), soit ils doivent mourir, ce qui se passe pratiquement
toujours, soit ils doivent être métamorphosés « brûlés » ou
transfigurés par le feu divin glorieux.
Les
sacrifices devaient être brûlés par le feu sur l’autel. Notre corps doit
être immergé ou baptisé de feu divin ce qui sera un culte logique (logikè
latreian) ou raisonnable. Il est en effet logique que le corps du chrétien soit
métamorphosé (et ne meure pas) puisque Jésus a vaincu la mort.
Offrir son
corps au feu du St Esprit et du Corps glorifié de Jésus, c’est à dire avoir un
corps métamorphosé ou transfiguré est logiquement un sacrifice vivant, saint et
agréable à Dieu ! Autrement dit le corps ne « brûle » plus par
le feu ou l’énergie ou la lumière terrestre mais par le feu, l’énergie, la
substance, la lumière céleste du St Esprit (baptême du St Esprit et de feu) et
du Corps glorifié de Jésus. Ce feu céleste ne détruit pas le corps terrestre
mais le transforme, le transfigure et le métamorphose.
Le
culte « logique » (personnel et collectif ici) qui plaît à
Dieu doit impérativement être orienté vers l’obtention de la métamorphose du
corps. Le but du culte doit viser à la « délocalisation » dans le
ciel, la Salle du Trône. Avoir les yeux physiques ouverts pour voir
réellement les réalités célestes, voir Jésus, Le voir bénir, guérir, libérer,
parler, avoir des conversations avec Jésus, voir et ressentir le feu céleste,
voir le nuage de gloire, voir les anges, entendre leurs chants et chanter avec
eux, manger des aliments célestes, sentir les parfums célestes, ressentir le
feu céleste sur le corps, ressentir le vent céleste, une fraîcheur agréable,
expérimenter la métamorphose du corps pour être saisis par le St Esprit, la
« main de Dieu », pour être transportés soit dans les lieux célestes,
soit à un autre endroit de la terre, recevoir le baptême de gloire et la Ste
Cène de gloire et enfin louer et adorer en esprit et surtout en vérité
(c’est à dire dans les réalités célestes) etc… voilà un culte logique et
raisonnable ! Souvent ces
manifestations sont précédées par des enseignements relatifs à ces réalités.
L’acte de
foi approprié personnel et secret concernant le corps sera le jeûne qui
signifiera la foi et la volonté du chrétien d’abandonner l’énergie, la
substance, la nourriture terrestres pour rechercher à la place celles
issues du céleste !
Ainsi, par
ce biais n’étant plus lié aux systèmes et à l’espace/matière/temps (ère,
siècle), notre corps métamorphosé devient capable de ne plus se
conformer (verbe grec : susmatidzomai = se former selon, d’après, être
soumis à) réellement et en vérité
à cette ère ou siècle présent (aionai) ou aux systèmes liés à
l’espace/matière/temps pour aller dans le Royaume, la Salle du Trône, le
Céleste.
Non
seulement le corps peut en sortir mais il doit en sortir d’après notre texte
puisqu’il s’agit ici d’une exhortation forte !
Notre
corps sera ainsi un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu ! Il ne
sera plus porteur de la mort mais vivant, il ne sera plus porteur de la
loi du péché mais saint et par là sera agréable à Dieu.
Il pourra
être ainsi montré (paristèmi = montrer, démontrer, faire paraître,
prouver, inspirer, exciter, produire, représenter) voire révélé à la
création qui attend la « révélation des fils et des filles de Dieu ».
Se
conformer au siècle présent est mis en opposition (grec alla =
mais) avec l’expression utilisée ici : « soyez métamorphosés »
(verbe grec métamorphoo = métamorphoser, transformé, transfiguré), ce qui n’est
apparemment ici pas une option.
Etre
métamorphosé est identique au fait d’offrir nos corps en sacrifice. La métamorphose est
un changement de morphologie et ne peut concerner l’homme intérieur
(âme, esprit). Il s’agit de la forme extérieure, de la morphologie de notre
être, donc du corps. Celui-ci ne doit plus être conforme au siècle présent.
L’homme
intérieur au niveau de sa connaissance, de sa compréhension peut et doit être renouvelé (grec : anakainosis
= renouvellement, rétablissement [à ne pas confondre avec métamorphose] ; nous
= connaissance, intelligence ; -nosis et nous
sont de la même racine signifiant la connaissance et ne concernent que l’homme
intérieur).
La
connaissance et la compréhension doivent être renouvelées et rétablies selon la
Révélation (ou Apocalypse) de Dieu pour ouvrir la porte à la foi en vue de la
métamorphose du corps.
Tous mes écrits sur l’Eglise des Vainqueurs consistent à encourager au
renouvellement de l’intelligence et de la compréhension des textes bibliques
dont évidemment l’Apocalypse. En général, on ne peut obtenir que ce en quoi on
croit préalablement. Pour croire il faut avoir compris et reçu préalablement en
révélation le plan de Dieu concernant l’Eglise des Vainqueurs.
Le
renouvellement de l’intelligence est ici un moyen en vue d’une foi
réorientée et renouvelée suivie de la métamorphose du corps.
La compréhension de
l’Eglise des Vainqueurs permet l’interprétation de l’Apocalypse en suivant en
toute simplicité le texte de façon chronologique (cf. écrit « La Mission
de l’Eglise des Vainqueurs »). Le baptême de feu et de gloire par Jésus
glorifié et la Ste Cène de feu et de gloire avec et en Jésus glorifié venant
prendre la Cène avec nous en vue de la métamorphose du corps conditionnant
l’appartenance à l’Eglise des Vainqueurs, seront la nouvelle donne pour
l’Alliance Chrétienne dans sa pratique et son vécu. Le Baptême d’eau et la
Ste Cène avec le pain et le vin sont abrogés sachant toutefois que la croix et
la résurrection de Jésus-Christ restent et resteront absolument fondamentaux et
incontournables. (cf. écrit « Nouveau mode de vécu et de mise en
pratique de l’Alliance Biblique».)
En
fait, Jésus s’est « dérangé » pour révéler à l’Apôtre Jean les
nouvelles dimensions qu’Il aurait voulu voir vécues par Son Eglise. L’Apocalypse
ou la Révélation propose de nouvelles dimensions fondamentales instituées sur
l’initiative souveraine de Jésus-Christ glorifié. Il faut donc comprendre
que l’interprétation des écrits du Nouveau Testament rédigés avant
l’Apocalypse change notoirement (cf. écrit « La
Révélation »). Au même titre que les chrétiens ont eu une nouvelle
interprétation de l’Ancien Testament comparée à celle des Juifs, l’Eglise des
Vainqueurs fondée sur l’intervention souveraine de Jésus-Christ glorifié auprès
de Jean aura une nouvelle interprétation des textes qui précèdent
l’Apocalypse ! C’est cela le renouvellement de l’intelligence
qui est finalement une démarche prophétique et qui permettra de
discerner quelle est la volonté de Dieu, celle qui est bonne, agréable et
parfaite. En effet, nous serons, métamorphosés, rassemblés dans la Salle
du Trône, bénéficiaires de la Révélation du Dieu de gloire, donc évidemment du
contenu clair de Sa volonté !
3. Se tourner vers
le Seigneur.
« Lorsqu’on
se tourne vers le Seigneur, le voile est ôté » 2
Corinthiens 3 :16
Si le voile existe soit sur le visage,
soit cachant le Saint des Saints, on ne voit pas. Si le voile est ôté on voit
le Saint des Saints, la gloire de Dieu et bien plus : on y entre, on y est
baigné. Le verset 18 parle de la
métamorphose de gloire en gloire par le St Esprit et est un passage
fondamental relatif à l’enseignement de la métamorphose du chrétien voulant
faire partie de l’Eglise des Vainqueurs.
Le verbe grec
épistrépho est en général traduit à juste titre par « se
tourner vers » mais d’autres nuances significatives pourraient être
retenues :
« Diriger
ses regards vers » montre que le voile n’est pas
obligatoirement collé sur le visage mais si l’intelligence est renouvelée le
voile est déchiré et la vue sur le Seigneur est possible.
« Se
diriger vers », « aller et venir »
démontrent une relation d’un autre type à savoir un va et viens Dieu dans la
Salle du Trône - terre tel que préconisé par l’Apocalypse pour l’Eglise des
Vainqueurs pour laquelle le voile est réellement ôté.
« Rendre
attentif », « Ramener dans la bonne voie »
va encore dans le même sens. Comment être attentif au Seigneur, comment être
sur la bonne voie si le voile est sur les yeux ? Seule la révélation du
Dieu de gloire dans Sa plénitude, uniquement possible dans la Salle du Trône,
peut nous faire marcher sur la bonne voie. Ici avec notre intelligence
limitée, nous louvoyons et nous nous perdons souvent malgré le texte biblique
encore abordé avec tellement d’interprétations suivies de tellement de
doctrines.
Notre
corps terrestre corrompu est en réalité le voile !
Sinon pourquoi aurait-il besoin d’être
« sacrifié », « déchiré » ou métamorphosé ? Le
verset 18 qui suit parlant de la métamorphose de gloire en gloire démontre
évidemment encore une fois cette interprétation.
Ouvrir
les yeux, regarder, être attentif aux manifestations visibles par les yeux
physiques transformés est un début et un acte de foi pour entrer dans les
nouvelles dimensions c’est à dire la bonne voie.
4. Lire, entendre,
garder, se repentir, se sanctifier et aimer, vaincre, écrire.
« Heureux
celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie
et qui gardent les choses qui y sont écrites » Apocalypse
1 :3
« Repens-toi…celui
qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux églises : à
celui qui vaincra… » Apocalypse 2 :5+7
« Josué
dit au peuple : Sanctifiez-vous, car demain l’Eternel fera des
prodiges au milieu de vous. » Josué 3 :5
« Écris
donc ce que tu as vu, ce qui est et ce qui doit arriver
ensuite » Apocalypse 1 :19
Anaginosko signifie lire mais
aussi reconnaître, accepter, distinguer, comprendre. Ici on est appelé à
lire, reconnaître, distinguer, accepter, entendre et enfin
garder pour bénéficier de ce bonheur (« Heureux… » -
béatitude). C’est en fait la démarche concrète pour le renouvellement de
l’intelligence qui rend heureux. Cette démarche est précédée de la
repentance c’est à dire la métanoia (cf. méta – nous, noia = changement,
retournement de connaissance). Par la repentance, il faut laisser ce qui est
ancien et entrer dans ce qui est nouveau. Il faut changer d’avis et de
comportement.
Le verbe tèréo est traduit par « garder »
mais le dictionnaire propose aussi « conserver, défendre, observer ».
La prophétie de la Révélation, si elle est non seulement gardée mais
aussi défendue, observée, vécue, conservée, rend heureux. Si cette prophétie ne
fait que l’effet d’un feu de paille, alors le bonheur n’est pas au rendez-vous.
Elle doit être l’objet d’un combat persévérant, d’une surveillance sans faille
pour qu’elle ne nous soit pas volée ! Il est toujours plus confortable et
sécurisant, pour maintes raisons, de marcher sur le chemin large et reconnu par
tous mais le chemin étroit de l’explorateur, du prophète, de l’inconnu mais de
la liberté est beaucoup moins confortable…. L’apprentissage de la
liberté et de la responsabilité est
insécurisant et déstabilisant ! Ce n’est pas pour rien qu’il est écrit en
2 Corinthiens 3 :17 « Or le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où
est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » et « comme par
hasard » tout de suite après, en 2 Corinthiens 3 : 18 il est
écrit : « …nous sommes métamorphosés en la même image de gloire en
gloire par le Seigneur l’Esprit. » La métamorphose nous rend libres
mais nous mène sur des chemins nouveaux.
Nous sommes appelés à vaincre pour
bénéficier des promesses qui sont en fait liées au devenir de l’Eglise des
Vainqueurs et notamment la liberté ! La victoire consiste à prendre et à
dominer la forteresse de l’espace/matière/temps avec ses limitations et ses
prisons liées à la chute et au péché (cf. écrit « La Création
intermédiaire »).
Cela commence par la démarche concrète
pour le renouvellement de l’intelligence dont nous avons parlé plus haut.
Ensuite avant de « passer le Jourdain pour le Pays promis »
(=lieux célestes pour nous), il faut se sanctifier, c’est à dire
abandonner le péché, se « mettre à part » pour Dieu. Dans le cadre de
la sanctification, de la « mise à part pour Dieu » nous dirons :
comme Dieu est amour, seul l’amour pour Lui et pour notre prochain
est et restera la voie par excellence (Colossiens 3 :14 : « Mais
par-dessus toutes ces choses, revêtez l’amour qui est le lien de la
perfection »). Devenir comme Lui par la métamorphose pour le rejoindre
dans la Salle du Trône doit toujours être motivé par l’amour, car sans l’amour
nous ne sommes rien c’est à dire nous n’existons pas donc rien n’est possible.
L’amour met en nous un désir incompressible de voir le Seigneur d’être près de
Lui « en vrai », en réalité !
Il fallait aussi que Jean écrive,
fixe par écrit : cela a permis après de longs siècles d’ignorance face
à l’Apocalypse, de découvrir l’identité de l’Eglise des Vainqueurs et ses
missions, clé de l’interprétation du dernier livre de la Bible.
Aujourd’hui nous aussi, nous écrivons
pour que le message ne se perde pas. Nous voulons comme l’Apôtre Jean recevoir
les paroles de Jésus-Christ glorifié et vivre les dimensions et les
bénédictions qu’Il a instituées Lui-même. Nous voulons par nos écrits
considérer avec respect et déférence l’initiative de Jésus-Christ glorifié qui
est apparu à Jean non pour faire de la figuration ou faire faire de la
figuration, mais bien pour transmettre un message puissant pour Son Eglise qui
doit absolument passer aujourd’hui.
Conclusion
Réellement en Jésus tout devient
possible. L’immensité de Son sacrifice sur la croix et l’immensité de Sa
résurrection implique l’immensité des bénédictions et des grâces qui en
résultent. Pour cela ait lieu, il est nécessaire et indispensable d’entrer dans
Sa Révélation pour entrer dans Son plan. L’impossible du point de vue humain
est digne du possible de Dieu.
En Jésus-Christ,
Martin
BUSCH
3 DIEU DANS L’APOCALYPSE
INTRODUCTION :
Comme
nous l’avons écrit dans des écrits
précédents, l’Apocalypse est entre autres une invitation à faire partie de
l’Eglise des Vainqueurs composée de chrétiens bénéficiant de la métamorphose du
corps pour accéder à la Salle du Trône et y recevoir la Révélation de Dieu,
notamment de Jésus-Christ (1 : 1), dans toute Sa gloire et par là être
rendus capables d’évoluer à la fois dans les lieux célestes et sur terre pour
mener les combats et accomplir le travail qui auraient dû être menés et accomplis
depuis presque 2000 ans !
L’important
à ce jour et pour l’éternité c’est Dieu, seul digne d’être loué, adoré et
magnifié. Notre amour veut se porter d’abord et avant tout vers Lui. Nous ne
nous lasserons jamais de Sa présence et c’est auprès de Lui qu’est le bonheur
absolu.
Qui
est-Il, comment est-Il, comment se présente-t-Il dans l’Apocalypse ?
1. La Trinité :
La Trinité
apparaît clairement dès le début de l’Apocalypse (1 : 4)
« Grâce
et paix vous soient données
de la part
de Celui qui est, qui était et qui vient (Père)
de la part
des sept Esprits qui sont devant Son trône (St Esprit)
de la part
de Jésus-Christ le témoin (en grec martus = martyr, croix) (Fils)
Les trois
sont mis au même niveau parce qu’ils peuvent chacun donner la grâce et la
paix et pour donner la grâce et la paix, il faut obligatoirement être Dieu.
La Trinité
apparaît clairement dans la Salle du Trône :
« L’Etant
assis sur le trône » est le Père (Apocalypse 4 : 3)
« Les
sept lampes de feu brûlant devant le trône qui sont les sept Esprits de
Dieu» sont le St Esprit dans la
plénitude de Sa manifestation de feu, de gloire et de puissance (Apocalypse
4 : 5).
« L’Agneau
au milieu du trône » est le Fils (Apocalypse 5 : 6b).
Dieu en tant que tel,
reçoit la louange et l’adoration des anciens, des animaux et plus tard de la
foule. Il est le seul digne à pouvoir en bénéficier.
Ce qui suit
est largement extrait de mon écrit intitulé la « Preuve
Ontologique ». Nous pensons qu’il est nécessaire de redonner une
explication quant à la Trinité qui est souvent peu comprise même dans les
milieux chrétiens.
La Trinité
qui consiste à dire que Dieu est un et « tripersonnel », permet à la
fois l’osmose et la différence fondamentale toutes deux nécessaires à la
relation et donc à l’existence « autosuffisante » de Dieu.
Dieu, trois personnes fondamentalement
différentes : Le Père est fondamentalement différent d’avec le
Fils car le Père n’est pas le Fils et inversement ou parce qu’un père comme
géniteur de son fils ne peut être son fils et inversement. L’Esprit Saint n’est
ni Père ni Fils et inversement. Il ne correspond par son essence qu’à
l’indéfinissable, à l’insaisissable, au « souffle » parce qu’Il doit
nécessairement être AUTRE que le Père, Celui qui engendre et le Fils, Celui qui
est engendré. La relation dans l’aspect de la différence fondamentale ou de non
confusion, nécessite la notion de vis-à-vis. On pourrait alors se dire pourquoi
TROIS personnes fondamentalement différentes ? La notion de vis-à-vis fait
penser à DEUX personnes se faisant face. Pour exister sans avoir besoin de la
Création, Dieu doit pouvoir se penser et se dire ou s’exprimer (Parole,
Verbe) Lui-même c’est à dire qu’Il doit être à la fois sujet
pensant et/ou parlant et objet pensé et/ou exprimé. En temps que sujet
et objet nous obtenons DEUX personnes nécessaires qui doivent être
fondamentalement différentes. Mais il est impossible pour la personne pensante
sujet (1) de penser, de prendre pour objet et d’identifier une seconde personne
(2) sans pouvoir la comparer avec une tierce personne (3). La
comparaison est la condition de possibilité de l’identification
et donc de l’identité, de l’Etre et de l’existence. Par conséquent Dieu
doit être trois personnes pour qu’Il puisse se suffire à Lui-même en
s’identifiant Lui-même et/ou ETRE et/ou exister. L’homme est à l’image de Dieu
à savoir l’esprit qui correspond au St Esprit, l’âme qui correspond au Père et
le corps qui correspond à Jésus-Christ. En même temps il est un comme Dieu est
aussi un.
Dieu un : Comme nous l’avons
vu plus haut, l’osmose totale est nécessaire à l’existence. Dieu doit par
conséquent être un sans restriction aucune. Par ailleurs, Dieu, pour qu’Il soit
Dieu, doit nécessairement être omnipotent et omniscient parce que ces qualités
ne sont attribuables qu’au Tout Autre par défaut vu qu’au niveau des sciences
dites « exactes » que des sciences dites « humaines »,
l’acquisition de la connaissance absolue s’avère inatteignable. L’omnipotence
et l’omniscience de Dieu nécessitent aussi une unité totale, une osmose totale,
une unicité totale dans ce qu’Il est. En effet si la toute puissance,
l’omnipotence et l’omniscience sont partagées, réparties et divisées
d’une façon ou d’une autre entre les trois personnes, il y a interdépendance, dépendance
donc partialité et finalement imperfection en Dieu. Nous aboutirions à une
espèce de jeu de pouvoirs entre trois dieux comme c’est le cas dans le
polythéisme, le panthéon des très nombreuses divinités païennes. La capacité
d’identification réciproque totale et parfaite (=Amour) de la part des trois
personnes et entre les trois personnes nécessite bien entendu l’omnipotence et
l’omniscience des trois personnes sans restriction aucune pour chacune d’elle.
Cette omnipotence, cette omniscience et cette perfection sans restriction
impliquent nécessairement l’unicité, l’osmose et l’unité absolues sans
restriction aucune par et pour une identification parfaite et totale pour
« ETRE ». Chacune des trois personnes peut non seulement
identifier une des deux autres personnes mais peut et doit s’identifier
à l’une d’entre elles (cf. « ..avant qu’Abraham fût, je suis
(=Yahvé je suis celui qui suis Exode 3 : 14) » Jean 8 : 58. Jésus-Christ
a préexisté à Son incarnation. « Moi et le Père nous sommes un »
Jean 10 : 30 « Celui qui m’a vu a vu le Père » Jean 14 : 9
: Jésus s’identifie au Père ; « Celui-ci
est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection (amour, cœur,
être) » Matthieu 3 : 17 : Le Père s’identifie au Fils ;
« Il vous donnera un autre Consolateur…l’Esprit de vérité…je ne vous
laisserai pas orphelins, je viendrai à vous » Jean
14 : 16-18 le Fils s’identifie au St Esprit ; « …au point
que tu mentes au St Esprit….Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu »
Actes 5 : 3-4 « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu
et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » 1 Corinthiens
3 : 16 : Le St Esprit est Dieu ; « L’Esprit de votre
Père qui parlera en vous » Matthieu 10 :20 : Le St
Esprit est identifié au Père et inversement ; «…et à l’assistance de l’Esprit
de Jésus-Christ » Philippiens 1 : 19 : Le St
Esprit est identifié à Jésus-Christ et inversement.
En fait
s’identifier parfaitement et totalement à l’autre est une manière d’être Amour
parfait. (« Dieu est amour » 1 Jean 4 : 8).
Matthieu 28 : 19b
parle du baptême d’eau au nom du Père, du Fils et du St Esprit.
Par conséquent Dieu, pour qu’Il soit Dieu, ne peut
ETRE qu’à la fois TROIS personnes et UN.
Cet
excursus, qui doit obligatoirement être replacé dans son contexte
argumentaire très large de la relation comme condition de possibilité de
l’existence de l’écrit « La Preuve Ontologique », nous semblait
malgré tout indispensable pour aborder le sujet de notre propos : Dieu
dans l’Apocalypse.
Comme nous l’avons par
ailleurs souligné dans l’écrit « La Révélation », Dieu S’est
successivement révélé à travers l’Histoire comme Père dans l’Ancien Testament,
comme Fils dans les Evangiles et comme St Esprit dans les Actes suivis des
Epîtres.
Le Dieu Trinitaire
veut se révéler à l’Eglise métamorphosée ou l’Eglise des Vainqueurs dans
l’Apocalypse dans Sa gloire et notamment dans Sa plénitude ou globalité à
savoir Père Fils et St Esprit.
L’Eglise ne peut
recevoir cette Révélation de gloire et de plénitude que « hors »
des limitations de l’espace/matière /temps puisque Dieu pour être Dieu doit
aussi être le « Tout Autre » (cf. écrit « La Preuve
Ontologique ») et Se révéler comme tel à Son Eglise dans un
« environnement tout autre».
Il a fait des incursions
glorieuses et merveilleuses dans les limitations de l’espace/matière/temps pour
nous sauver des conséquences du péché et de la chute « hors » du
paradis ou du ciel, à savoir nous sauver et nous extraire par la métamorphose
des limitations de mort dont notre corps et la création sont marqués (cf. écrit
« La Création Intermédiaire »). Si Dieu S’est révélé dans
l’espace/matière/temps, principalement par Son incarnation en Jésus-Christ, Il
veut aussi se révéler en tant que Tout Autre « Tout Différent » de
l’espace/matière/temps : il faut donc que le chrétien puisse l’y rencontrer
le corps métamorphosé, le corps terrestre mortel n’étant à ce moment-là plus
une entrave à cette révélation ou apocalypse.
Les choses étant ainsi
comprises, il apparaît clairement qu’il est absolument impossible de
pouvoir recevoir la révélation de Dieu le Tout Autre, c’est à dire la
Révélation ou l’Apocalypse par excellence, dans les conditions terrestres et de
limitations espace/matière/temps. Il est donc indispensable de pouvoir sortir
de l’espace/matière/temps pour rencontrer Dieu de la façon qu’Il nous le
propose dans l’Apocalypse. Le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ implique un
salut total c’est à dire aussi le salut du corps ou la métamorphose. Jésus
glorifié attend l’Eglise des Vainqueurs !
2. Dieu : le Tout Autre et le
Créateur de l’espace/matière/temps et Celui qui est dans
l’espace/matière/temps.
Alpha et Oméga :
ici il s’agit de la première lettre et de la dernière lettre de l’alphabet grec
et correspond à l’expression « Je suis le premier et le dernier ».
D’autres expressions en rapport sont utilisées : « Celui qui est, qui
était et qui vient » ou encore « Vivant - Il règnera - pour les
siècles des siècles » (cf. Apocalypse 1 : 4, 5 ; 1 :
17 ; 2 : 28 ; 4 : 8, 10 ; 11 : 15 ;
16 : 5 ; 21 : 6 ; 22 : 13).
Ces expressions sont
attribuées au Père comme au Fils.
Qu’est-ce qui permet à
Dieu d’affirmer qu’Il est au commencement de l’Histoire (espace/matière/temps)
et à la fin ? (Alpha et Oméga ; premier et dernier).
Qu’est-ce qui permet à
Dieu d’affirmer qu’Il est dans l’Histoire sur toute sa durée ? (est,
était, vient).
Qu’est-ce qui permet à
Dieu d’affirmer qu’Il est vivant et qu’Il règnera pour les ères des ères ou les
siècles des siècles ?
Les expressions
utilisées sont de nature et de substance espace/matière/temps et expriment une
réalité à l’intérieur de l’espace/matière/temps à savoir le début et la fin
(alpha et oméga), la durée du temps (est, était, vient) ou les siècles des
siècles ou ères des ères (à la fois temps et éternité).
Toute langue écrite ou
parlée, tout mot, toute pensée, toute action, tout événement naturel ou autre
ont besoin d’être à l’intérieur de l’espace/matière/temps pour exister ne
fut-ce qu’un clin d’œil, d’où la difficulté de compréhension du livre de
l’Apocalypse qui utilise des mots, des paroles liées à l’espace/matière/temps
pour signifier des réalités différentes ou autres ou encore célestes.
A) Dieu affirme être
le « premier et le dernier », autrement dit, Il était là au
premier instant et sera là au dernier instant.
Il est donc de cette
manière à « l’intérieur » de l’espace/matière/temps mais pour pouvoir
aussi être là au début et à la fin, il faut aussi Sa présence toute différente,
toute autre qui ne soit pas à l’intérieur de l’espace/matière/temps sinon Il ne
peut pas être le premier, ce serait le temps qui serait premier !!! De
même, il ne pourrait être le dernier, ce serait aussi le temps qui serait
dernier. Autrement dit, ce serait le temps ou plus exactement
l’espace/matière/temps qui serait Dieu et nous tomberions alors dans le matérialisme
dialectique.
En outre, on ne peut
pas parler de présence préalable ou d’un avant ou alors d’un après, concepts se
situant dans les catégories de l’espace/matière/temps, mais d’une présence totalement
différente et toute autre. Dieu est donc à la fois à l’intérieur de
l’espace/matière/temps (Incarnation,
Christ vrai Homme, par exemple) et différent ou Tout Autre (Christ vrai Dieu,
par exemple) par rapport à l’espace/matière/temps. Il ne peut être le premier
et le dernier uniquement qu’en étant le Tout Autre.
Si ce n’était pas le
cas,
il faudrait alors au minimum un « instant du début » à
savoir le temps que Dieu existe, donc Il aurait un commencement
APRES le début du temps, donc ne serait pas le premier et aussi une finalisation
DANS le temps, donc ne serait pas le dernier. Ce serait le temps ou
l’espace/matière/temps qui serait Dieu ! Nous tomberions dans le
matérialisme où la matière était, est et
vient. Les explications des expressions suivantes abonderont dans le même sens.
B) Dieu affirme être
« Celui qui est, qui était et qui vient » autrement dit, Il
est là tout au long du temps lequel a eu un commencement et aura
obligatoirement une fin, car il est composé d’une infinité de débuts et de fins
tant au niveau de l’infiniment petit que de l’infiniment grand que de ce qu’il
y a entre les deux.
Nous ne pouvons que
constater que si Dieu est présent tout au long du temps, il faut qu’Il soit
certes non seulement à l’intérieur de ce temps car Il est, était et vient, mais
aussi Tout Autre ou Tout Différent car s’Il est présent tout au long du temps
dans sa globalité (premier instant et dernier instant et entre les deux) il
faut qu’Il soit totalement différent du temps. Ainsi Il n’a pas de début ni de
fin : Il est !
En effet Dieu est,
était et vient et il est nécessaire qu’Il soit aussi Tout Autre ou Tout
Différent.
Il ne pourrait être en
effet le Créateur (4 : 11 ; 14 : 7) de l’espace/matière/temps
s’Il n’est Lui-même que dans l’espace/matière/temps. L’homme dans sa
chute a empoisonné la création à savoir l’espace/matière/temps qui est devenu
une prison terrible pour l’être humain (cf. écrit « La création
intermédiaire »).
En Apocalypse 1 :
4 (1 : 8 ; 16 : 5 « est, était), Il part du présent pour
englober le passé et l’avenir. (est, était, vient – Remarquons toutefois
qu’en Apocalypse 4 : 8c la logique normale et connue du temps est
respectée, passé, présent, avenir : « était, est, vient »). En
1 : 8, le texte ajoute le « Tout Puissant » (en grec :
pantocrator). Il est justement Tout Puissant parce qu’Il est Tout Autre
et transcende le temps ou l’espace/matière/temps tout en étant dedans.
Dieu est tout
simplement. Il EST prioritairement. En effet ce qui est passé
n’est plus et ce qui vient n’est pas encore. Seul le présent est ! La
réalité est dans le présent. (Cf. Aujourd’hui si vous entendez Sa
voix…). Nous retrouvons le fameux « Je suis Celui qui est »
(« Je suis ») d’Exode 3 : 14 dont la contraction hébraïque est
Yahvé.
Dieu est : à la fois
parce qu’Il est, était et vient et à la fois Tout Autre.
Le temps par la
vitesse notamment, n’est que dans la relativité de l’espace et de la
matière. Le présent du temps n’existe par ailleurs que dans la relativité
par rapport au passé et à l’avenir. Le temps est donc relatif. (cf.
« …devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme
un jour » 2 Pierre 2 : 8).
C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre les passages de la fin du 1er
siècle : « ce qui doit arriver bientôt » (1 :1) ou
« le temps est proche »
(1 : 3c) ou encore « oui, je viens bientôt, Amen ! Viens
Seigneur Jésus … » (22 : 20) et d’autres passages de
l’Apocalypse, car aujourd’hui presque 2000 ans se sont écoulés depuis la
période du Christ et des Apôtres !
Dieu au contraire ne
change pas et n’est pas relatif, Il est : Jésus-Christ est le même
hier, aujourd’hui et éternellement !
(Hébreux 13 : 8). Nous vivons le présent toujours soit par
rapport au passé, soit par rapport à l’avenir ou les deux en même temps alors
que Dieu nous veut d’abord et prioritairement dans le présent puisqu’Il est.
C’est la seule réalité et véritablement passer dans le « Je
suis » (cf. Jean 8 :58) c’est
aussi passer dans l’éternité. Là le temps ne « passe plus », donc
plus de péchés, de vieillissement, plus de maladie, plus de mort. Jésus, qui
nous aime, nous a délivrés de nos péchés par Son sang (1 : 5b). Son
sacrifice et Sa justification nous permettent d’entrer dans le présent de Dieu
à savoir au ciel dès à présent ! La chute et le péché ont provoqué le
temps-prison, cette captivité dans laquelle Jésus est entrée pour nous en
délivrer par grâce (grec : karis) ou don gratuit (22 : 21) où
tout mérite est exclu.
C) Dieu affirme être
vivant « aux siècles des siècles » ou « pour les ères
des ères ».
L’expression « Je
suis vivant pour les ères des ères » (en grec : dzon eimi eis tous
aionas ton aionon) montre tout d’abord qu’il y a simplement des siècles (ou
ères) à savoir le temps. Mais ici il s’agit de l’expression « les siècles
des siècles ». A première vue cela ne veut rien dire. En fait il s’agit
d’une expression de type temporelle certes, pour exprimer l’éternité.
L’éternité, ce n’est pas les siècles tout court mais les siècles des siècles.
De plus, il est
intéressant de savoir que le terme grec « aion » signifie à la fois
le temps tout entier et l’éternité ! Dieu est vivant, Il règne à la fois
dans les dimensions de l’espace/matière/temps et dans la réalité toute autre de
l’éternité.
3. Dieu : Aspects,
caractéristiques et rôle dans le livre de l’Apocalypse.
Etre assis sur le
trône, c’est régner parce qu’on est roi et que l’on dispose de la toute
puissance et de tout le pouvoir.
Le Père, le Fils sont
assis sur le trône (3 : 21b ; 4 : 2 ; 5 :
6 ; 7 : 17 ; 20 : 11 etc.). Le St Esprit est sur le trône
et devant le trône.
A) Le Seigneur le St
Esprit
Le St Esprit (sept
Esprits signifie la plénitude de la manifestation du St Esprit) est devant le
trône (1 : 4c ; 4 :5) sous l’aspect des sept lampes mais
est aussi uni à Jésus-Christ (3 : 1), à l’Agneau (5 : 6c) sous l’aspect
des sept cornes (plénitude (7) de puissance (cornes)) et des sept yeux
(plénitude (7) de connaissance, de vision et de discernement) car
« L’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens
2 : 10), ce qui n’est pas rien… ! Avec l ‘Agneau, Il est donc sur le
trône !
Les voix, les éclairs
et les tonnerres :
la Parole, le Feu et la Puissance sortent du trône. Si nous considérons
Zacharie 4 : 6 « Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais
c’est par Mon Esprit, dit l’Eternel des Armées », alors nous comprenons
mieux que l’Esprit de Dieu imprègne, sonde, inspire, se
manifeste dans la toute puissance du Feu de Bénédiction, de Sainteté et de
Jugement divins et éclaire, c’est à dire chasse les ténèbres :
« Sept lampes brûlant devant le trône ».L’Esprit de Dieu est à la
fois sur le Trône (Tout Autre) et à la fois dans
l’espace/matière/temps puisqu’Il a été envoyé par « toute la terre »
(5 : 6c).
Le St Esprit est
« répandu » parmi les croyants (Actes 2 : 33 ; 10 :
45). Il est Dieu et en quelque sorte « le pouvoir exécutif » de Dieu.
(Romains 15 : 18,19 par exemple).
En union avec
Jésus-Christ, Il est le grand communicateur aux sept églises pour la
formation de l’Eglise des Vainqueurs : « Que celui qui a des oreilles
entende ce que l’Esprit dit aux églises ». Il est Celui qui métamorphose
les membres de l’Eglise des Vainqueurs (2 Corinthiens 3 : 18 ;
Apocalypse 1 : 10 ; 4 : 2 cf. écrit « la
Métamorphose ») et qui ressuscite les deux témoins à Jérusalem
(« Souffle de Vie » : 11 : 11).
« Le
témoignage de Jésus est l’Esprit de prophétie » (19 : 10 ;
cf. aussi 1 : 3). Les traductions souvent mettent un « e »
minuscule à esprit alors que la désignation du St Esprit avec un
« E » majuscule nous paraît ici opportune. Le rôle principal du St
Esprit est, par la Parole prophétique, non seulement de témoigner de Jésus
mais d’être le témoignage de Jésus ou de montrer Jésus. La dimension
prophétique (prophéro = porter en avant, montrer) du St Esprit est de révéler
Jésus-Christ glorifié. Pour ce faire, il faut que le chrétien soit
métamorphosé par le St Esprit.
Le « titre du
livre de l’Apocalypse » est en fait « Révélation de
Jésus-Christ » (grec : apocalupsis Ièsou Kristou – 1 : 1a).
L’essence fondamentale
prophétique du St Esprit, consiste à être centré sur Jésus-Christ
glorifié notamment sous les aspects, les caractéristiques et le rôle
décrits dans le livre de la Révélation.
B) Le Seigneur
Jésus-Christ
Jésus-Christ est d’abord
présenté comme le martyr (le témoin : « o martus »), le
fidèle (o pistos ; cf. pistis : la foi) c’est à dire Celui qui a
accepté de mourir fidèlement sur la
croix puis comme le premier né d’entre les morts qui est une
référence à Sa résurrection et enfin comme le prince ou souverain
(o arkon) des rois de la terre qui est une référence à Sa glorification
qui trouvera sa visibilité terrestre universelle lors de son retour en
gloire (1 : 7 ; 19 : 11ss) et lors du millénium
(20 : 4c).
Il est Celui
qui nous aime et son amour s’est manifesté lorsqu’Il a versé Son
sang pour nous délier de nos péchés (1 : 5). Ce thème est repris
par l’Agneau sur le trône en 5 : 6ss. Le thème de l’Agneau Pascal
sacrifié lors de la sortie d’Egypte est en effet repris entre autres dans la
Salle du Trône. Jésus-Christ est ici Dieu qui s’est incarné dans
l’espace/matière/temps pour venir se sacrifier pour nous. C’est le fondement
de la Révélation de Jésus-Christ qui est largement étayé dans les
Evangiles, les Actes et les Epîtres.
Le texte
de l’Apocalypse, s’il présente le fondement comme incontournable, et
le reprend à juste titre, nous encourage à ne pas en rester là.
En effet la
suite est édifiante à ce sujet. Jésus-Christ
glorifié se révèle à Jean. C’est ni plus ni moins la réalisation des
paroles de Jésus : « Je vous le dis en vérité, quelques uns de ceux qui sont ici ne
mourront point qu’ils n’aient vu le Fils de l’homme venir dans son
règne ». (Matthieu 16 : 28 ; cf. aussi : Marc 9 :
1 ; Luc 9 : 27). En fait il ne s’agit pas dans ce cas de l’Ascension,
ni de Son retour en vue de l’enlèvement (1 Thessaloniciens 4 : 16-17), ni
du retour « avec les nuées »
visible de « toutes les tribus de la
terre » (Apocalypse 1 : 7 et Apocalypse 19 :11ss pour le
millénium). Le retour de Jésus glorieux pour Jean et pour l’église est à
considérer comme un retour différent qui correspond à celui que Jésus
indiquait dans les évangiles.
Jésus
S’est dérangé, est revenu pour Jean (1 : 11-20) puis veut dès
maintenant revenir pour les siens pour les baptiser dans Sa gloire en tant
que Seigneur glorifié, comme Il l’a fait pour Jean, et pour prendre avec eux le
« souper » ou la Ste Cène de gloire (3 : 20).
Pour Jean,
cela a « sérieusement » commencé par une puissante voix telle une
trompette. La trompette est souvent associée à une théophanie et à une
manifestation de puissance de Dieu sur terre (Exode19 : 16 et Hébreux
12 : 19).
Cette voix
fit appel à la vue de Jean et à la fixation par écrit du message
et de ce qu’on allait lui faire voir (1 : 11).
Jésus
est le Chef de l’Eglise et des ministères (7 étoiles : ministères,
envoyés ou apôtres, et 7 chandeliers d’or : églises semblables ou
identiques des chandeliers du St Esprit ; 1 : 12, 16, 20 ;
4 : 5).
La robe
(endeduménon poderes = étant vêtu jusqu’aux pieds) de Jésus fait référence au revêtement
de gloire mais aussi à la robe sacerdotale du Grand Prêtre qui
pouvait aller dans le Lieu très Saint. Jésus est notre Souverain
Sacrificateur (Hébreux 2 : 17 ; 3 : 1 ; 4 :
14, 15 ; 5 : 6, 7 etc.).
La
ceinture d’or était portée à la fois par les Souverains Sacrificateurs et
les rois. La prêtrise et la royauté de Jésus sont clairement
soulignées. La ceinture était mise pour tenir l’habit pour la marche et le
combat.
La tête
et les cheveux étaient blancs comme la laine blanche et la neige. En Daniel
7 : 9, il est question de l’Ancien des jours avec une description
semblable. Cet aspect démontre que Jésus a existé « avant les jours »
donc est le Tout Autre par rapport à l’espace/matière/temps, le « Je
suis », autrement dit Jésus est Dieu. Il est plus que
l’espace/matière/temps (cf. paragraphes plus haut).
Les yeux
comme une flamme de feu (2 : 18 ; 19 : 12) ne peuvent
qu’être mis en parallèle avec Daniel 10 : 6. Les yeux et la flamme de feu
font penser aux sept yeux et au feu du St Esprit : Vision
parfaite, connaissance absolue, feu de puissance, de jugement, de purification,
de bénédiction et de métamorphose. Nous pouvons constater une fois de
plus, l’unité de Jésus et du St Esprit. Là où est Jésus, là est le St Esprit.
Les
pieds semblables à de l’airain en fusion dans une fournaise (cf. Daniel
10 : 6) : Le terme grec kalkolibanon peu commun peut signifier or,
airain, bronze, cuivre ou alors selon certains un alliage d’or et d’argent
avec incrustations de cristaux et de pierreries. Le corps glorieux de
Jésus est du métal précieux et des minéraux épurés en fusion !
La voix
semblable à une voix d’eaux multiples est à rapprocher à la même voix semblable
à une trompette quelques versets plus tôt. La transmission, la
communication bref la Parole de Dieu sont hyper puissantes, impressionnantes
d’autorité dans les lieux célestes. Cela n’a plus rien à voir avec une voix
humaine ! Les chutes d’eau font un bruit qui couvre tous les autres bruits
alentours. L’autorité et la puissance de la Parole de Jésus dépassent
tout entendement. Le rapprochement avec la voix, le tonnerre et la
Parole du St Esprit qui se manifestent au niveau du Trône (4 : 5) peut se
faire.
Jésus est le Chef de l’Eglise et des ministères (7
étoiles : ministères, envoyés ou apôtres [anges] et 7 chandeliers
d’or : églises semblables à celles du St Esprit ; 1 : 12, 16,
20 ; 4 : 5).
L’épée
acérée à deux tranchants dans la bouche de Jésus peut être associée à la Parole
et à l’Esprit comme en Ephésiens 6 : 17. Jésus est Parole faite
chair (Jean 1 : 14) conçu du St Esprit (Matthieu 1 : 18).
D’ailleurs Jésus,
sous les différents aspects décrits ici et repris en introduction à chaque
lettre aux églises, parle la Parole de Dieu en association avec l’Esprit
(2 : 7 : « ce que l ‘Esprit dit aux églises » qui parle par là même aux églises.
Plus loin
le glaive de la bouche de Jésus (grec : romphaia = épée longue de
jugement) sera utilisé comme jugement en cas de non repentance des
méchants, de ceux qui mangent des viandes sacrifiées aux idoles et des
Nicolaïtes faisant partie de l’église d’Ephèse
(2 : 12, 16). Vers la fin du livre (19 : 15) il s’agit
carrément du jugement des nations. Jésus est Juge. « Le
Père ne juge personne, mais Il a remis tout jugement au Fils… » (cf.
22 : 12 ; Jean 5 : 22).
Le
visage comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force est à rapprocher
incontestablement avec Matthieu 17 : 2 : « Il fut métamorphosé
(métamorphoo = transfigurer, transformer) devant eux ; son visage
resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs comme la
lumière ». Jésus est métamorphosé. La métamorphose, la
transfiguration, la transformation de Jésus mais aussi celle de Jean puis des
chrétiens de l’Eglise des Vainqueurs, est au centre de la manifestation de
Jésus-Christ glorifié parce qu’il s’agit du visage, de la face. Son
corps glorifié, notamment son visage qui
est resplendissant tourné vers Jean, n’ont plus rien à voir avec Son corps
terrestre. C’est l’Eternel qui tourne réellement Sa face vers Jean :
quelle bénédiction ! (cf. Nombres 6 : 26 entre autres très nombreux passages relatifs à la Face
de Dieu qui peut aussi se « tourner contre » en guise de
jugement : Ezéchiel 14 : 8 ; 15 : 7 par ex.).
Jésus
dans Sa souveraineté et Sa gloire institue le baptême de feu et de gloire avec
Jean en vue de la métamorphose. Jean tombe comme mort et Jésus
le relève avec Sa main droite. Nous nous trouvons en présence d’un texte
de type baptismal évident par la mise en parallèle dans le texte du vécu de
Jean avec l’évocation ici de la mort et de la résurrection de Jésus (cf.
Romains 6 : 3, 4).
Jésus
dans Sa souveraineté et Sa gloire institue la Ste Cène de feu et de gloire en
vue de la métamorphose : « Voici, je me tiens à la porte et je
frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je
prendrai la Cène (souperai - cf. dernier souper) avec lui et lui avec moi. »
(3 :20) Nous nous trouvons en présence d’un texte de type eucharistique
évident. (cf. écrit « Le nouveau mode de pratique et de vécu de
l’Alliance Biblique » et écrit « La Métamorphose » pour de plus
amples explications).
A ce titre Jésus
est l’Etoile brillante du matin (22 : 16) c’est à dire l’objet et
le cœur de la Parole prophétique (2 Pierre 1 : 19 ; Apocalypse
2 : 28) ou du prophétisme qui fait avancer l’Eglise dans la Révélation.
Jésus glorifié est l’Etoile qui annonce un jour nouveau, une ère nouvelle
à la fois pour l’Eglise appelée à devenir l’Eglise des Vainqueurs et pour le
monde où les événements se succéderont pour aboutir à la fin.
Les
attributs « Je suis le premier et le dernier et le Vivant, Je suis
l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin» sont clairement des attributs du Père
(1 : 8 ; 22 : 12 ; cf. aussi Esaïe 44 : 6 ;
48 : 12 ; Josué 3 : 10 ; 1 Samuel 17 : 36 ;
Psaume 42 : 2 etc. et paragraphes plus haut). Il est le « Vivant
pour les siècles des siècles », comme nous l’avons vu plus haut,
démontre que Jésus est Dieu. Là où est Jésus, là est le Père et
là où est le Père, là est Jésus.
« …je
fus mort et voici je suis vivant pour les siècles des siècles et je tiens les
clés de la mort et de l’Hadès » avec 1 Pierre 3 : 19 et
4 : 6 montrent que Jésus est allé dans le séjour des morts, qu’Il a vaincu
la mort pour toujours et qu’Il tient les clés du séjour des morts.
Il
est Celui qui a la clé de David celui qui ouvre et personne ne fermera,
celui qui ferme et personne n’ouvrira (3 : 7). En Esaïe 22 : 22
au-delà d’une situation historique locale (Schebna – Eliakim), nous pouvons y
voir un passage messianique de par sa similitude avec Apocalypse 3 :
7 : « Je mettrai sur ton épaule la clé de la maison de
David : quand il ouvrira, nul ne fermera ; quand il fermera, nul
n’ouvrira ».
Posséder la
clé de David, c’est être de la lignée de David, être le Lion de Juda
(5 : 5 ; 22 : 16 : rejeton, postérité de David ;
22 : 16) donc faire partie du peuple juif porteur de la lignée élue
instrument du plan rédempteur de Dieu : nous y trouvons par là la
prêtrise avec l’accès au Saint des Saints (cf. plus haut références à
l’Epître aux Hébreux). Il se tient d’ailleurs sur la montagne de Sion, lieu du
Temple et du Saint des Saints, avec les 144 000 (14 : 1). C’est aussi
posséder le pouvoir royal (Roi David – Lion de Juda) donc l’autorité et
la puissance.
Par ce
fait, Il tient les clés de la mort et du séjour des morts (1 :18).
Il tient aussi les « clés » de la porte du ciel. C’est Lui qui dit à
Jean : « monte ici » (4 : 1c). Il a donc vaincu la Mort
parce qu’Il tient les clés de la Mort et de l’Hadès et il tient aussi les clés
du ciel : Il nous en ouvre la porte et nous commande de la passer comme ce
fut le cas pour Jean ! Il est la Porte du ciel (Jean 10 : 7, 9).
L’allusion
à Sa mort et à Sa résurrection fait référence à Son passage sur terre, Son
incarnation qui est aussi décrite par l’expression « le principe
[premier] de la création de Dieu » (3 : 14). On peut
mettre ce passage en relation avec Proverbes 8 : 22 où la Sagesse qui est
Jésus-Christ, (5 : 12 ; 7 : 12) a été créée comme la première
des œuvres de l’Eternel. Colossiens 1 :15 parle du « premier-né de
toute la création ».
« A
Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau soient la louange, l’honneur, la
gloire et la force aux siècles des siècles…5 : 13 ; cachez-nous
devant la face de Celui qui est assis sur le trône et devant la colère de
l’Agneau…6 : 16 ; Le salut est à notre Dieu qui est assis sur
le trône et à l’Agneau…7 : 10 ; l’Agneau qui est au milieu du
trône 7 : 17 ; l’Agneau les vaincra parce qu’Il est Seigneur des
seigneurs et le Roi des rois…17 : 14 ; le trône de Dieu et de
l’Agneau sera dans la ville… 22 : 3 ; cf. 3 : 21 ;
14 : 14 » sont des passages qui présentent le Seigneur
Jésus-Christ (l’Agneau) comme étant Dieu et devant recevoir l’adoration due à
Dieu.
La
thématique de l’Agneau sur le Trône (5 : 6) fait référence
en même temps à la croix (Agneau pascal sacrifié lors de la sortie d’Egypte) et
à Sa glorification suprême (sur le Trône).
L’Agneau
seul est digne de recevoir de la main du Père le livre aux sept sceaux
qu’Il peut briser pour ouvrir ce livre (ou plutôt rouleau). Ce livre permet
à la fois la libération de l’action de l’Eglise des Vainqueurs (= cavalier
vainqueur pour vaincre sur le cheval blanc 6 : 2 et fruits du ministère de
l’Eglise des Vainqueurs : 144 000 + foule issus de la grande tribulation
7 : 17 ; cf. 19 : 14 : « les armées du ciel suivaient
sur des chevaux blancs ») et aussi le déroulement de la
grande tribulation sur les nations (6 : 3ss). Il reçoit l’adoration des
animaux et des 24 anciens munis chacun d’une harpe et de coupe d’or remplies de
parfums qui sont les prières des saints. Les paroles du cantique nouveau
reviennent au fondement du sacrifice sur la croix qui lui confère la dignité
suprême (5 : 9). Le rachat de ceux qui ont accepté toutes les bénédictions
de Son sacrifice implique que ceux-ci soient des sacrificateurs ou prêtres et
forment un royaume de « rois » qui règnent sur terre. C’est l’Eglise des Vainqueurs
couronnée qui chevauche un cheval blanc qui part en vainqueur et
pour vaincre et par là qui décoche avec son arc les flèches qui touchent
victorieusement au but dans le 2ème ciel, lieu céleste de l’Ennemi,
de la Mort et des démons.
Toute la
foule issue de la grande tribulation et fruit du ministère de l’Eglise des
Vainqueurs initiale (144000 + foule immense issue des nations à ne pas
confondre avec l’ensemble des sauvés cf. écrit « Mission de l’Eglise des
Vainqueurs ») se tiennent devant le Trône (7 : 14-17) où se trouvent
le Père et l’Agneau qui est aussi appelé le berger. Le Psaume
23 : 1, 2 qui dit « L’Eternel [Père] est mon berger …il me
conduit près des eaux paisibles…maison de l’Eternel…» est à rapprocher avec ce
passage. Quel bien-être dans la Salle du Trône !
L’Agneau
est digne de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire,
adoration, louange (5 : 12, 13) car Il a donné Son sang. Il
est le Saint (3 : 7). Il est l’Amen, (3 :
7 ; 3 : 14 ; 19 : 11 ; Esaïe 65 : 16 : Dieu
« amen » [en hébreu] traduit par « de vérité » ; Jean
3 : 3 amen, amen = en vérité en vérité…) le Véritable
(alètinos, cf. alèteia = vérité 3 : 7 ; 19 : 11). Il est le
contraire du mensonge.
Le
Fidèle et le Véritable apparaît en Apocalypse 19 : 11 sur un
cheval blanc. On y retrouve des caractéristiques de l’apparition de
Jésus glorifié à Jean.
Là, Il
porte de nombreux diadèmes ce qui signifie qu’Il est Roi des rois et
Seigneur des Seigneurs (19 : 16), c’est à dire qu’Il porte les divers
diadèmes lui attribuant la royauté suprême sur tous les royaumes. Il mènera
paître les nations avec une verge de fer (19 : 15b) comme Il en a reçu le
pouvoir du Père (2 : 27 ; cf. millénium 20 : 4).
Le nom inscrit qu’Il est seul à connaître
démontre encore qu’Il est Tout Autre. Son nom inconnu ou Son identité
inviolable, secrète du Tout Autre est le secret de Sa victoire et de Sa
supériorité divines. Il est par ce biais invulnérable et donc Dieu. Il ne peut
être mis dans un cadre quelconque. Son manteau est trempé de sang fait
référence à son sang versé qui Lui permet de passer à l’exécution du
jugement des impies par la Parole de Dieu, glaive acéré sortant de Sa bouche
frappant les nations et l’Ennemi (19 :15-21). Une autre apparition
précédente du Fils de l’homme siégeant sur une nuée, une couronne d’or sur la
tête et une faucille tranchante à la main (14 : 14ss) décrit l’exécution
du jugement qui finira par aboutir au
jugement et à la chute de Babylone (18 : 8c ; 19 : 1, 2).
Enfin Jésus
est l’époux et fêtera les noces avec l’Eglise Son épouse (19 :
7-9 ; 21 : 2). C’est l’amour qui subsiste à toujours (1 Corinthiens
13 : 13). La fête des noces commencera !
C) Le
Seigneur le Père
Jésus le
Vainqueur S’est assis avec Son Père sur Son Trône (3 : 21). Le Père
est donc assis sur le Trône.
Il est ce
« Quelqu’un » qui siégeait (et qui siège d’ailleurs toujours) sur le
Trône quand Jean est « monté » dans la salle du Trône (4 : 3).
Il avait
l’aspect d’une pierre de jaspe et de sardoine et tout autour du
Trône un arc-en-ciel semblable à de l’émeraude.
Nous
retrouvons la jaspe en Apocalypse 21 : 11 où la Jérusalem céleste brillait
de la gloire même de Dieu. Les matériaux et les assises des remparts de
la ville étaient de jaspe.
Nous
retrouvons ces pierres avec d’autres sur le pectoral du Grand-Prêtre en Exode
28 : 13ss et 39 : 13 et en Ezéchiel 28 : 13 dans la parure du
roi de Tyr (ou de l’Ennemi avant sa chute). En Ezéchiel 1 : 26 le trône
est une pierre de saphir.
La pierre
de jaspe peut avoir différentes couleurs vives dont le rouge, le vert, le
cuivre, le violet et le jaune. Elle peut être translucide. La pierre de
sardoine est de couleur brune et rouge. Enfin l’émeraude est verte.
(Nous
proposons diverses explications et associations dans le livre « l’Eglise
des Vainqueurs 2 » sur le chandelier relatives aux pierres précieuses
apparaissant dans la Bible).
La pierre
de jaspe fait référence à l’amour (bien-aimé, bienheureux,
sécurisé). Dieu le Père est amour (1 Jean 4 : 8). Nous
retrouvons là l’identité merveilleuse du Père qui a « tant aimé le
monde qu’Il a donné son Fils unique… » (Jean 3 : 16). L’amour
du Père désigne cette proximité du Papa qui aime Ses enfants. L’amour ne
peut se penser, se décrire et se cerner même si 1 Corinthiens 13 en est une
approche merveilleuse. La racine hébraïque (Yashepheh) de jaspe signifie
« polir ». Le polissage de la pierre par analogie nous fait penser à
la perfection (de la pierre taillée) qui est indispensable pour
faire paraître l’Amour parfait qui bannit la crainte (sécurisation 1 Jean
4 : 18). Le Père est parfait.
La pierre
de sardoine fait référence à l’Immortalité, la Fécondité, la
Descendance, la Force et aussi l’Humiliation.
L’Immortalité
du Père
en tant que Tout Autre Créateur est non
seulement une évidence mais une nécessité, sinon Il ne serait pas Dieu ni
l’Alpha et l’Oméga, ni Celui qui est, qui était et qui vient, ni le
Tout-Puissant (1 : 8 ; cf. explications plus haut).
La
Fécondité et la Descendance du Père sont indispensables pour avoir un Fils,
sinon on n’est pas Père. Les fruits et la descendance dans le Fils sont
incommensurables au niveau de l’Eglise à travers les siècles !
L’Humiliation
du Père
s’est faite dans un premier temps lorsque Son Fils a dû quitter la gloire
céleste pour prendre notre condition humaine avec tous ses aléas et surtout au
moment des souffrances injustes liées à la crucifixion.
La
Force et la Puissance du Père sont sa toute-puissance notamment celle exercée
en tant que Créateur (4 : 11b ; 14 : 7).
La pierre
d’émeraude fait référence à l’Alliance, à la Parole, à la Connaissance,
à l’Enseignement et à la Prêtrise.
L’Arc-en-ciel autour du
trône avec une brillance vert émeraude n’est pas l’identité du Père à
proprement parler, mais émane de Lui. L’Alliance (cf. Noé – arc-en-ciel,
puis alliances avec Abraham, Moïse et surtout en Jésus-Christ) toujours scellée
par la Parole (=contrat et aussi le sang du sacrifice) ouvre la porte à la
connaissance, à l’enseignement et à la prêtrise (5 : 10 ; 20 :
6b) c’est à dire au salut (7 : 10), à la gloire ou l’accès réel au Trône
et à la présence réelle du Père (cf. écrit : Eglise des Vainqueurs).
Les
paroles de l’adoration soulignent la sainteté, la justice, la gloire,
l’honneur, la royauté, l’éternité et la toute puissance du Père Créateur
et aussi de l’Agneau (4 : 8-11 ; 15 : 3, 4 etc.).
Il tient
le déroulement de l’Histoire dans son entier et des événements dans Sa main
droite à savoir le rouleau scellé (5 :1) qui ne peut être déroulé
que par l’Agneau seul digne d’en briser les sceaux. Le Père est le Maître
de l’Histoire (espace/matière/temps). Il est le seul à connaître le
jour et l’heure de la fin (Matthieu 24 : 36 ; Marc 13 : 32).
En effet,
au moment où le Père Juge siège sur le grand Trône blanc, la
terre et le ciel (espace/matière/temps) s’enfuirent de devant Sa face
sans laisser de traces (20 : 11) le juste jugement dernier se
met en place.
Conclusion
Le Père et
l’Agneau sur le Trône sont très souvent associés (3 : 21 ; 5 :
13 ; 6 : 16 ; 7 : 10 ; 7 : 17 ; 14 :
4 ; 21 : 22 ; 22 : 1 ; 22 : 3) Comme le St Esprit
est présent sous la forme des 7 cornes et des 7 yeux (5 :6b) sur l’Agneau
qui siège sur le Trône, nous retrouvons la Trinité dont nous avons parlée en
début de texte.
Le
Seigneur Dieu, Père, Fils et St Esprit doit impérativement être au centre de
nos désirs et de nos préoccupations. Nous Le découvrons dans la plénitude de Sa
gloire. L’accès à la Salle du Trône et avant tout à Dieu, nous est ouverte par
l’œuvre salvatrice du Christ (Fondement) par le Baptême de gloire et la Ste
Cène de gloire (métamorphose- nouvelle forme et vécu d’Alliance).
Jésus-Christ
était connu comme homme et comme ressuscité. Mais Il n’était pas encore assez
connu comme glorifié et comme Dieu.
L’accès
nous est ouvert pour Le découvrir et le connaître réellement et vraiment.
Aujourd’hui
nous n’avons que les prémices du St Esprit (Romains 8 : 23). Devant Dieu
révélé dans l’Apocalypse, nous pouvons recevoir toute la plénitude (plèroma) du
St Esprit (7 Esprits de Dieu ; NB : En Ephésiens 3 : 19 la
plénitude est encore à recevoir).
Nous
découvrons le Père dans Sa gloire qui paraissait jusqu’alors si inaccessible.
Son Amour paternel est si proche et si merveilleux !
Nous
découvrons Jésus-Christ glorieux et vainqueur qui reste et veut rester proche
des Siens. Il introduit et institue une nouvelle ère qui permet l’accès au
Trône dans la gloire par la métamorphose ou transfiguration (Baptême de feu et
de gloire et Ste Cène de Feu et de gloire) sans passer par la Mort. Il nous
veut dès à présent dans Son Amour et Sa gloire !
Nous
découvrons le St Esprit dans Sa plénitude et Sa gloire qui veut nous révéler
Jésus-Christ glorieux en nous métamorphosant ! Cette découverte est la
Révélation réelle par excellence (1 : 1).Le St Esprit est à présent
répandu sur terre, c’est Lui qui le fait maintenant !!!
Qu’un élan
d’amour envers Lui nous entraîne dans Sa réalité. Il ne demande que ça !
En
Lui,
Martin
BUSCH
2 LA REVELATION
INTRODUCTION :
Généralement
on parle de révélation quand on a compris, saisi quelque chose que l’on n’avait
pas compris auparavant. Ce n’est évidemment pas faux, mais la révélation ne
concerne pas uniquement les domaines de la parole, de la compréhension
et de la pensée.
La
révélation (Apocalupsis) est un dévoilement de ce qui était auparavant caché.
Quand quelque chose était caché et ne l’est plus à présent, c’est qu’on peut
aussi le voir. La révélation permet d’avoir la vision de
la chose précédemment cachée. En fait les cinq sens peuvent ainsi être
sollicités à savoir la vue, le toucher, le goût, l’odorat et l’ouïe. Autrement
dit l’être humain dans son entier, intérieur comme extérieur, est concerné par
la révélation.
1. Parole,
compréhension, pensée et Révélation
« La
révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l’intelligence aux
simples… » Psaume 119 :130
Il ne
suffit pas simplement d’entendre les Paroles du Seigneur, il faut que ces
Paroles soient éclairées par la révélation ! La révélation donne en
outre l’intelligence aux simples, elle rend la Parole de Dieu accessible
à tous !
La
révélation est le vecteur divin pour une compréhension juste puis pour
une pensée juste qui alors peut se construire et s’installer. La révélation est
l’action spécifique indispensable de l’Esprit de Dieu au niveau de notre esprit
pour rendre la Parole compréhensible et ainsi forger la pensée au niveau de
notre âme. C’est ainsi que fonctionnent les dons spirituels (pneumatikoi) liés
à la Parole et les ministères de la Parole particulièrement le ministère du
prophète. L’authenticité du prophète est garantie par la Révélation.
Le faux
prophète est soit inspiré par ses propres pensées, soit par le père du mensonge
ou un esprit de mensonge. La Parole de Dieu écrite, la Bible, la position
centrale de Jésus-Christ, l’état de sanctification et d’obéissance de celui ou
celle qui apporte un message, son amour, le don de discernement mais aussi la
Révélation servent à « lever des lièvres » révélant mensonges et
inspirations propres.
2. Histoire
et Révélation
a)
La chute
La
chute a entraîné le temps et/ou l’histoire. Avant la chute régnaient
l’éternité, l’immortalité et la gloire. Après la chute régnaient le début et la fin,
les cycles naissance – mort, les saisons et l’évolution. Les lois naturelles
terriblement dures de l’espace/matière/temps nous sont imposées et contiennent
limitations, péchés, souffrances, maladies, vieillissement et mort. Dieu
S’est progressivement « caché » mais en même temps a enclenché un
processus de Révélation et par là de restauration dans le cadre de
l’Histoire pour sauver l’être humain malgré la chute.
b)
D’Israël à Jésus-Christ
A travers
une lignée bien précise d’hommes et de femmes qui lui étaient suffisamment
fidèles, Dieu le Père a formé le Peuple d’Israël.
Adam et Eve, Abel, Hénoch, Noé, Abraham, Isaac, Rebecca, Jacob, Léa, Rachel,
Joseph furent des figures majeures dans ce processus de base de formation d’un
peuple élu, choisi de Dieu. Il accorda à chacun Sa Révélation pour qu’ils
puissent servir le dessein de restauration aboutissant à Jésus-Christ en
passant entre autres par Moïse, Josué,
David, les prophètes Joseph et Marie, tous des figures majeures du Peuple
d’Israël. La Révélation de la Loi avec Moïse pour mettre en évidence le
péché (Romains 5 :13ss) entraînant la mort qu’il fallait combattre mais
aussi la Révélation de l’Amour de Dieu pour Son Peuple et la Révélation
des dimensions célestes à travers les prophètes visaient à
accueillir Dieu Lui-même devenu homme en Jésus-Christ : La
Révélation, la Prophétie par excellence, le cœur, le commencement et
l’aboutissement de toute Révélation (cf. 2 Pierre 1 :16-21 et bien
d’autres passages).
c)
De Jésus-Christ à l’Eglise des Actes et des Epîtres
Jésus-Christ par Son incarnation est la Révélation corporelle, tangible
et parfaite de Dieu sur terre. Sa perfection a permis le sacrifice parfait de
substitution de la croix, Sa résurrection et Sa glorification.
Son ministère sur terre consistait à révéler à Ses disciples
tout d’abord, qui Il était et pourquoi Il était venu. Son passage historique
sur terre dans la condition humaine, dans l’espace/matière/temps, monde de
limitations, de corruption, de péchés, de souffrances consistait à prendre
tout cela sur Lui à la croix, à devenir péché pour nous
sauver (1Corinthiens 5 :21). Ici le summum de la Révélation est passé de
la Parole (Loi et Prophètes) à la chair (Corps terrestre de Jésus ; Jean
1 :14), c’est à dire à une réalité beaucoup plus existentielle. Avant,
Dieu était davantage « caché » et Il se révélait au Peuple d’Israël
par la Loi, certains Juges, certains rois et les Prophètes. En Jésus-Christ,
Dieu s’est vraiment« dévoilé » et il était possible de Le connaître
et de Le voir avec Son corps terrestre.
« Jésus lui dit :
il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne m’as pas connu,
Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu :
montre-nous le Père ? » Jean 14 :9.
Cette
Parole était une Parole « osée », c’est le moins que l’on puisse
dire, mais tellement forte et vraie ! Elle confirme la Parole
suivante : « Jésus leur dit : en vérité, en vérité, je vous
dis, avant qu’Abraham fût, je suis ». Là Jésus se proclame
Yahvé (cf. :« Je suis celui qui suis » Exode 3 :14, le nom
sous lequel Dieu S’est présenté à Moïse).Jésus le « Je suis » s’est
abaissé, a pris notre nature corporelle terrestre dans Son corps de chair et
l’a crucifiée sur la croix. En fait les disciples ont commencé à comprendre et
à croire ces choses par la Révélation de Jésus-Christ ressuscité (Jean
20 :8, 18ss et surtout 28-31) et par Ses Paroles. (« Thomas lui (à
Jésus) répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! »)
La
Révélation de Jésus-Christ Dieu, maintenant ressuscité qui a payé par Son
sang notre délivrance de notre condition humaine vouée à la première mort et à
la seconde mort c’est à dire à la
condamnation éternelle en enfer, voilà la Révélation majeure pour les disciples
à ce moment-là. Son Sacrifice remplace les sacrifices du Temple.
Toutefois
Jésus a aussi voulu les préparer à la Révélation suivante à savoir la Personne
du St Esprit et à Sa Réception (Jean 14 : 16,26 ;
15 :26 ; 16 :7,13 ; 20 :22 ; Actes 1 :4-8).
d)
De l’Église des Actes et des Epîtres à l’Apocalypse
La venue
du St Esprit, Sa réception et Son baptême expérimentés par les disciples à la
Pentecôte est évidemment la Révélation de Dieu le St Esprit. Il
demeure avec les croyants, les enseigne en toutes choses, les conduit dans
toute la vérité. Les ministères donnés à l’Eglise, les dons spirituels (Romains
12 : 6ss ; Ephésiens 4 :11 ; 1 Corinthiens 12), les fruits
de l’Esprit et/ou la marche selon l’Esprit (Galates 5 :22-25) sont les
manifestations liées à la Révélation du St Esprit pour l’Eglise des Actes des
Apôtres. Les chrétiens revêtus et remplis du St Esprit forment le Corps du
Christ qui est l’Eglise. Dans leur chair ou corps terrestre lié à
l’espace/matière/temps, habités par le St Esprit, revêtus de Son onction, ils
ont formé l’Eglise de Jésus-Christ depuis presque 2000 ans et répandu
l’Evangile à travers le monde. Ils ont célébrés baptêmes d’eau et Ste Cènes ou
Eucharisties avec le pain et le vin. Ils ont expérimenté et expérimentent guérisons,
miracles, onction du St Esprit, moments de communion et de gloire. Des églises
et des ministères puissants et nombreux se sont manifestés et se manifestent à
travers le monde. Mais cela ne correspond qu’aux prémices de l’Esprit !
(Romains 8 :23)
Pourtant
divisions, dénominations, scandales, guerres, péchés de toutes sortes ont
malheureusement abondé et continuent d’abonder !
Pourquoi ?
Parce que
comme l’Apôtre Paul, « nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous
aussi nous soupirons en nous-mêmes en attendant l’adoption, la rédemption
de notre corps » (Romains 8 : 23). Un peu avant il
écrit : « Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme
intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui
lutte contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du
péché qui est dans mes membres. Misérable que je
suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? »
(Romains 7 : 22-24).
Pourtant
le ministère de Paul au comportement exemplaire était confirmé par les miracles
et des prodiges (Romains 15 : 18-19) !
Où
est le problème ?
Le
problème s’est situé et se situe toujours encore au niveau de notre
corps, de nos membres où se trouve la loi du péché ! Le fait que
seul l’homme intérieur soit « transformé », sachant que notre
corps mortel et captif bénéficie malgré tout de guérisons. Mais la loi
du péché, de la mort par voie de conséquence, même chez Paul, est dans
nos membres ! D’où la première mort de la quasi totalité des chrétiens. La
mort nous « débarrasse » de notre corps, de nos membres pour passer
au ciel si nous sommes convertis à Jésus-Christ. La mort serait-elle un moyen pour passer au ciel ?
Serait-elle une alliée ? En réalité la mort est une ennemie et elle est
destinée à l’étang de feu. (1 Corinthiens 15 :26 : Apocalypse
20 :14).
En fait
le problème est notre « corps de cette mort » comme dit Paul. Pour en
être délivré, il ne faut surtout pas faire appel à la mort, pour ne pas dire au
suicide. La solution est le St Esprit qui nous transforme, métamorphose de
gloire en gloire en la même image que le Seigneur (2 Corinthiens
3 :18) ! Notons qu’il est question ici « d’image »,
donc il ne peut s’agir que du corps car l’esprit et l’âme de l’homme n’ont pas
d’image (grec : eikonos cf. icône)
Cette
solution n’a malheureusement ni été comprise, ni acceptée par l’Eglise dans son
ensemble. Elle est restée bloquée et captive dans cette ère de révélation ou de
dispensation. Aussi longtemps que l’Eglise reste bloquée dans une situation où
elle n’a que les prémices de l’Esprit et où la loi du péché est toujours dans
les membres ou le corps physique elle ne peut avancer.
e) L’Apocalypse ou la Révélation
A la fin
du 1er siècle Jésus en gloire S’est déplacé en personne pour
rencontrer l’Apôtre Jean pour instituer une nouvelle ère de révélation ou de
dispensation. Dieu S’est en effet successivement révélé depuis la chute à
savoir en la Personne du Père durant la période de l’Ancien Testament, puis en
la Personne du Fils durant la période des évangiles et enfin en la Personne du
St Esprit durant la période des Actes et des Epîtres. On pourrait alors dire
que Dieu S’est révélé dans Sa globalité Père, Fils et St Esprit. Certes, Il S’est
révélé dans Sa globalité par Ses intrusions glorieuses dans le cadre de
l’espace/matière/temps qui ont donné les degrés de révélations évoqués plus
haut au cours de l’Histoire du Salut.
Mais que
manque-t-il ?
Il
manque la révélation des Fils et des Filles de Dieu conditionnée à l’adoption et à la rédemption du corps (Romains 8 :
19-23). En effet la création gémit, nous, nous gémissons en nous-mêmes et
l’Esprit Saint gémit, soupire et intercède (Romains 8 : 26). Il y a un
problème !
Il
manque la Révélation de Dieu Père, Fils et St Esprit dans sa « globalité
glorieuse ».
Elle ne peut se faire que hors de l’espace/matière/temps, hors des limitations
et systèmes c’est à dire dans les lieux célestes.
Dieu
se révèle à la Salle du Trône, où Jean a eu accès, comme Père sur le Trône,
l’Esprit sous forme des sept lampes ardentes qui sont les sept (plénitude et
non seulement prémices) Esprits de Dieu et l’Agneau au milieu du Trône. Cela ne peut se
faire QUE hors de l’espace/matière/temps. Cette révélation de Dieu dans Sa
vraie plénitude de la Salle du Trône est indispensable car elle forme et équipe
l’Eglise des Vainqueurs comme il se doit. Elle est l’aboutissement du
salut de l’homme esprit, âme et corps.
Pour ce
faire, il faut impérativement que le corps physique terrestre qui ne peut
accéder aux lieux célestes en tant que tel, soit métamorphosé, glorifié, revête
l’immortalité et/ou l’incorruptibilité. Si ce corps du chrétien est transfiguré
pour accéder à la Salle du Trône alors il pourra faire correctement le travail
et deviendra cette Eglise des Vainqueurs que Jésus veut absolument former. Si
le chrétien passe par la mort pour aller dans le ciel, il ne peut aller ni dans
le deuxième ciel pour vaincre l’ennemi, ni revenir sur terre pour jouer le rôle
de l’Église des Vainqueurs. En effet il est écrit : « Tu as fait
pour notre Dieu un royaume et des sacrificateurs (les sacrificateurs/prêtres
selon Dieu sont au Royaume c’est à dire au ciel devant le trône) et ils
régneront sur terre (pour régner sur terre il faut y être ; cf. révélation
des fils de Dieu attendue par la création) » Apocalypse 5 :10.
Apocalypse
12 :11 parle des frères qui ont vaincu le Dragon d’où la nécessité de
pouvoir évoluer au deuxième ciel aussi dans des lieux célestes (cf. Éphésiens
6 :12 aussi Apocalypse 6 : 2). Pour combattre et évoluer dans le
deuxième ciel, encore une fois, il faut y être.
CONCLUSION :
La
révélation du Père sur le Trône, des Sept Esprits de Dieu et de l’Agneau sur le
Trône ou de Jésus-Christ glorifié est indispensable au salut du chrétien
esprit, âme et corps et à la formation de l’Eglise des Vainqueurs. Il n’y
a pas d’autre chemin. Le baptême de gloire et la Ste Cène de gloire sont
indispensables pour la métamorphose ou le salut du corps qui reste encore à
expérimenter. Il n’y a pas le choix si nous voulons aller plus loin dans la révélation
de plénitude à la fois de Dieu et des fils de Dieu. Ceci ne peut se faire
que dans les lieux célestes, dans la Salle du Trône ! Entrons dans la gloire sans mourir mais en
étant métamorphosés !
En
Jésus glorifié, votre
Martin BUSCH
1 LA CREATION EN SITUATION INTERMEDIAIRE
INTRODUCTION :
Généralement la nature
est considérée comme un idéal, une sorte de perfection en soi. Elle est
quasiment « divinisée » par certains. La question qui se pose :
la nature, l’univers, la Création est-ce une réalité qui correspond à la
Création parfaite originelle ? Le corps de l’homme tel que nous le
connaissons aujourd’hui était-il comme celui d’Adam et d’Ève ? Si ce n’est
pas le cas quelle fut la réponse de Dieu en Jésus-Christ par rapport au salut
issu de la croix et de la résurrection ?
1. Création
originelle et création après la chute
La Création, quand elle
fut créée par Dieu, était parfaite. La perfection de cette création peut être
constatée en Genèse 1 :3,4 : « Dieu dit : que la lumière
soit et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne »
Le soleil (v.16) ne fut
créé que par la suite après l’herbe et les arbres (v.11,12). La lumière
divine véritable préalable à toute vie permettait par conséquent à
l’herbe et aux arbres de pousser. Sans lumière pas de vie et notamment pas de
vie végétale. Toute cette nature ainsi que l’homme et la femme créés étaient bons
ou parfaits c’est à dire dans la lumière divine. En Apocalypse
22 : 5 après la disparition du premier ciel et de la première terre (Apocalypse
21 :1) seule la lumière de Dieu illuminera « le nouveau ciel ».
La chute ou la
désobéissance de l’homme entraîna la poussière liée à la malédiction du sol,
la souffrance du travail, de l’enfantement et de la mort. Le fait que
l’homme ait mangé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal c’est à dire
qu’il a voulu se mettre à la place de Dieu en décidant de ce qui est bien et de
ce qui est mal, a entraîné l’atténuation voire la disparition de la lumière
divine et l’introduction de la mort (« Je regarde la terre, et voici, elle
est informe et vide ; les cieux et leur lumière a disparu » Jérémie
4 :23). Cette dernière commença tout de suite à « officier »
quand Dieu revêtit l’homme et la femme des habits de peau [d’animal –
par déduction puisqu’il n’y avait que des animaux en-dehors du couple humain].
La nudité était apparue à cause de la disparition du revêtement de
lumière ou de gloire, d’où la honte. Cette lumière originelle sur le corps
de l’homme disparut ou du moins faiblit : il eut peur, honte et il alla se
cacher de devant Dieu et du être revêtu de «matière - peau »
issue de la mort ou de la « fin » de vie d’un animal à la
place d’un revêtement de lumière originelle ou divine. Adam et Eve étaient en
effet avant la chute, des êtres glorieux et puissants imprégnés, habillés de la
lumière divine capables de dominer et de nommer les animaux, d’assujettir
la terre (Genèse 1 :26 ; 2 :19-20) ! Actuellement
l’homme ne domine, ni ne gère correctement ni les animaux, ni la terre. Il est
entrain de détruire et d’ouvrir la voie à la mort… La chute préalable de
l’homme (souffrance du travail, de l’enfantement et de la mort) a entraîné la
chute de la création (mort des animaux, malédiction du sol)
La matière
telle que nous la connaissons, issue de la mort, de la notion de fin
de vie implique évidemment aussi un début c’est à dire le temps
ou l’Histoire. Enfin la séparation d’avec Dieu et de
l’arbre de vie par le fait que l’homme fût chassé du jardin d’Eden
implique une notion d’espace, de distance ou de distanciation ou encore
de « vide » (Genèse 3 :10-24).
C’est ainsi que les
notions de base espace – matière – temps tels que nous les subissons
aujourd’hui nous placent directement dans la situation de la création
déchue en situation intermédiaire ! En fait, il s’agit de la
nature, de l’univers tel que nous les observons. La création originelle n’était
pas polluée par la malédiction du sol et la mort introduites par la chute.
L’homme comme « gérant » de la création a failli. La création originelle
était « paradisiaque » imprégnée par la lumière, le feu divin. Elle
était illimitée, sans oppression, sans catastrophes. Après la chute la création
« gérée par l’homme » est assujettie à l’espace, matière,
temps : quelle prison ! Elle est assujettie aux rythmes des
saisons, des cycles, des systèmes en tous genres, de débuts et de fin. La
création actuelle est belle et en même temps redoutable quand les éléments
naturels se déchaînent et tuent comme les tremblements de terre par exemple.
De même l’homme est
capable de réaliser de belles choses, d’avoir des comportements qui engendrent
la vie et le mieux vivre et il est capable du pire. C’est pourquoi la
création déchue est en situation intermédiaire avec du bon et du mauvais pour,
malgré tout, laisser la place à un processus de salut dans le cadre de la
durée, de l’Histoire. Il en est de même du corps de l’homme, partie
matérielle, tangible, visible de l’être humain faisant partie intégrante de la
création, en situation intermédiaire, déchue, avec un superbe fonctionnement
hyper compliqué d’une part tout en étant d’autre part malheureusement aussi
soumis à la maladie, à la vieillesse et à la mort.
2. La réponse de
Dieu en Jésus-Christ
A) La substance
divine
« Jésus leur parla
encore disant : « Je suis la lumière du monde ;
celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière
de la vie… » (Jean 8 :12)
« …c’est que Dieu
est lumière et qu’il n’y a point en lui de ténèbres » (1
Jean 1 : 5)
Ici il s’agit de la
lumière céleste de la vie originelle qui manque depuis la chute à la Création
passée en « situation intermédiaire de corruption » et surtout
qui manque au corps de l’homme lui aussi toujours en « situation
intermédiaire de corruption » comme nous l’avons décrit plus haut.
Le sacrifice expiatoire
de Jésus-Christ permet un retour à la lumière originelle qui élimine les
ténèbres. Ces ténèbres ont mis la création et le corps de l’homme en situation
intermédiaire de corruption, revêtu de la peau de mort au lieu du revêtement de
la lumière de vie. Mais par la lumière de Dieu nous voyons la lumière :
« Par ta lumière, nous voyons la lumière » (Psaume 36 : 9). Par
Jésus-Christ la lumière, nous voyons réellement la lumière, nous y avons
réellement accès !
Tout a été créé par
Lui, pour Lui et en Lui (Colossiens 1 :16). Jésus-Christ aujourd’hui à nouveau corps
glorieux de feu, de lumière et de gloire contient toutes choses qui sont dans
les cieux et sur la terre. Cette lumière céleste est Jésus-Christ. Elle est la
vie.
Jésus est avant toutes
choses et toutes choses subsistent en Lui (Colossiens 1 :17).
« Dieu…nous a
parlé par le Fils…par lequel il a fait les mondes (tous aionas = univers et
lieux célestes) lui qui étant le resplendissement (grec : apaugasma =
éclat, rayonnement ; cf. lumière) de sa gloire et l’empreinte (grec :
karaktèr = expression, empreinte, caractère) de sa substance (grec :
upostasis = substance, essence, être)
portant l’univers (grec : panta = la totalité, la globalité) par sa
parole… » (Hébreux 1 :2-3)
En fait en Genèse 1 il y
avait l’Esprit qui planait (Puissance), la Parole (Dieu dit) et la
Lumière en résultant (…la Lumière fut). La puissance, la fréquence du son de la
voix de Dieu, de Sa Parole provoquent la lumière, l’énergie, une sorte
d’explosion (cf. big bang).
Genèse 1, Jean 1,
Éphésiens 1, Colossiens 1 et Hébreux 1 et d’autres sont des textes
extraordinaires qui se rejoignent. Ils traduisent l’immensité extraordinaire,
cosmologique, totale et globale du salut parfait en Jésus-Christ. Jésus est
l’éclat de la gloire du Père et la caractéristique ou la composition
« tangible céleste » de Sa substance divine pour un retour à
la Création originelle. Voilà le « pain venu du ciel » que nous
sommes invités à manger !
Ce processus de
re-création est d’abord le resplendissement, le rayonnement de sa gloire. Le St
Esprit plane au-dessus du « néant et du vide » des
êtres humains. La foi salvatrice vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend
vient de la Parole du Christ (Romains 10 :17). La
Lumière - Jésus-Christ rayonne et imprègne la création et le corps
humain en situation intermédiaire, corrompue, de compromis. Par là elle donne
le CARACTERE DE LA SUBSTANCE DIVINE.
Autrement dit, il y a là très exactement le processus inverse alors
provoqué par la chute. La lumière de vie est redonnée à la création
intermédiaire en Jésus-Christ pour qu’elle redevienne création originelle ou
paradisiaque. Cela commence par la rédemption du corps des croyants car la
création attend d’abord la révélation des Fils de Dieu, c’est à dire des
croyants dont le corps possède le caractère, les données, l’essence de la
substance divine !
« Aussi la
création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.
Car la création a été soumise à la vanité, non de son gré, mais à
cause de celui (=l’être humain par sa vanité de vouloir remplacer Dieu) qui
l’y a soumise, avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la
servitude de la corruption pour avoir part à la liberté de la gloire
des enfants de Dieu. Or nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout
entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. Et ce n’est pas
elle seulement ; mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit,
nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la
rédemption de notre corps » Romains 8 :19-23
«… il les a
aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils…ceux
qu’il a justifiés, il les aussi glorifiés… » Romains
8 :29-30.
Actuellement nous
qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes,
nous avons l’Esprit qui intercède pour nous, nous avons le salut intérieur, la
justification, le droit juridique d’aller au ciel après la mort. Mais nous
attendons le salut de notre CORPS dès ici-bas ! La rédemption de
notre corps fait que nous devenons visiblement aux yeux de tous des fils
de Dieu, c’est à dire révélés en tant qu’êtres glorieux caractérisés
par la substance divine pour qu’en tant que gestionnaires de la
création souffrante ou intermédiaire, nous l’affranchissions de la
servitude de la corruption. Dieu avait confié à Adam et à Eve la gestion
de la création (dominer, donner le nom aux animaux etc…) et il ne lui a pas
retiré cette gestion. Mais cette gestion devint pénible à cause du travail
rendu pénible, de la malédiction du sol, de la mort parce que la lumière de la vie
et de la gloire étaient retirés. La création intermédiaire est soumise à la
servitude de la corruption c’est à dire qu’elle est soumise à la mort ou encore
à l’espace – matière – temps. Seule la gloire des enfants de Dieu rend
libre !!! Cette gloire, cette lumière nous libèrent des contraintes de
l’espace – matière – temps parce que nous avons un corps transformé,
métamorphosé, portant les caractéristiques de la substance
divine. Le retour de la Lumière divine nous accorde la liberté réelle c’est à
dire physique pour nous-mêmes afin que nous puissions gérer selon le plan
initial de Dieu la création et la faire passer de la situation
« intermédiaire de corruption » à la situation correspondant à la
création parfaite originelle. Là où Adam a failli, Jésus a réussi non
seulement en ce qui concerne la réception des prémices de l’Esprit mais en ce
qui concerne la rédemption totale rétablissant le croyant dans la position
d’Adam avant la chute !
La position qui
convient est celle de réellement se positionner CORPORELLEMENT EN Christ par
lequel Dieu a parlé. Nous avons été créés EN Lui, DANS la Lumière initiale.
Nous subsistons EN Lui !
Il est un passage
que l’on avait de la peine à interpréter : « Que personne ne vous
juge au sujet du manger et du boire ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune
ou des sabbats : c’était l’ombre des choses à venir, MAIS LE CORPS
(grec : soma) EST EN CHRIST » (Colossiens 2 : 17).
Paul parle de la
« prison religieuse ». Quelle est la solution à la prison
religieuse ? Le corps du croyant qui est réellement en
Christ ! Certaines traductions traduisent par
« réalité » ???. En fait le corps du croyant métamorphosé en
Christ comme nous l’avons décrit plus haut est tout simplement la
solution !!!
Nous sommes en effet
prédestinés à être semblables à l’image du Fils. Après la justification
(prémices de l’Esprit, salut intérieur) vient la glorification c’est à dire
la caractérisation par la SUBSTANCE de Dieu de notre corps dorénavant
réellement situé EN Christ . Et la mort dans tout ça ?
B) L’immortalité
L’immortalité concerne
aussi notre corps généralement caractérisé de mortel. S’il est question de
rédemption de notre corps, si Jésus a tout accompli alors notre corps doit
devenir immortel ! S’il est vrai que seul Dieu possède l’immortalité et
habite une lumière inaccessible que nul homme n’a vu et ne peut voir (1
Timothée 6 : 16 : verset écrit avant l’Apocalypse), il est
aussi vrai qu’EN Jésus-Christ dans le nouveau mode de pratique et de vécu de
l’Alliance (cf. écrit du même titre) institué par le Seigneur Lui-même dans le
livre de l’Apocalypse, nous avons accès à ces réalités, jusqu’alors
inaccessibles, par la volonté du Père et du Fils et par l’œuvre et l’action du
St Esprit ! Il est capital de comprendre que Jésus dans Sa souveraineté a introduit
un nouveau mode de pratique et de vécu de l’Alliance. Cela vise à enlever tout
obstacle au retour au paradis, au ciel dont la mort qui une ennemie et non une
alliée pour aller au ciel. Elle ne doit pas être un passage obligé pour aller
au ciel. Si nous sommes réellement plongés, baptisés dans la substance du corps
glorieux de Jésus, si nous mangeons réellement la substance de Son corps
glorieux et si nous buvons réellement la substance de Son sang glorieux, à
savoir le feu et la lumière célestes, alors la mort et ce qui y mène (vieillissement,
maladie) sont caduques.
« … notre Sauveur
Jésus-Christ qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et
l’immortalité par l’Évangile » 2 Timothée 1 :10
L’Évangile au rabais
reconnaît certes la destruction de la mort mais après qu’elle ait tout de même
rempli son office c’est à dire provoqué le décès du croyant (première
mort) qui alors va au ciel et ne connaîtra plus la mort (seconde mort).
Si Jésus a détruit la
mort, Il a mis en évidence l’immortalité c’est à dire qu’il n’y a ni de
première mort, ni de seconde mort. C’est possible à condition que l’on passe
dans le nouveau mode de pratique et de vécu de l’Alliance, que l’on y croie,
que l’on vive dans la sanctification et que l’on recherche l’immortalité :
« …réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à
bien faire, cherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité ».
La gloire (grec :
doxa) est la réception du feu, de la lumière, de la métamorphose (cf. écrit sur
la métamorphose – changement de morphologie ; écrit Église des Vainqueurs
n°2) de la caractérisation de notre corps par la substance divine comme nous
l’avons décrit plus haut.
L’honneur (grec timè : honneur, dignité,
révérence, réputation) résulte de la gloire. Si nous sommes semblables au Fils,
si nous sommes métamorphosés de gloire en gloire nous serons honorés parce que
nous serons révélés à la création comme Fils de Dieu et présents dans la
Salle du Trône assis sur le Trône avec et en Jésus-Christ.
L’immortalité (ici en grec : aphtarsia =
incorruptibilité ; grec : atanasia = immortalité 1Cor.15 : 54)
ou l’incorruptibilité signifiant la même chose est le résultat de fait donc une
vraie Bonne Nouvelle (Évangile).
C) Le nouveau statut
« …vous êtes une
race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que
vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son
admirable lumière… » (1 Pierre 2 : 9)
« …tu as fait d’eux
un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu et ils régneront sur la terre… »
(Apocalypse 5 : 12).
Pour avoir ce nouveau
statut il faut évidemment sortir de la CAPTIVITE espace-matière-temps.
Paul écrit
clairement : « Misérable que je suis ! Qui me délivrera
du corps de cette mort ?….Ainsi donc moi-même je suis par l’entendement
esclave de la loi de Dieu et je suis par la chair esclave de la loi
du péché » Romains 7 : 24-25.
Ici il ne s’agit pas du mépris à la grecque du
corps mais d’une prise de conscience qu’il manque le salut du corps. En Romains
8 il dit clairement qu’il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont EN
Jésus-Christ ! Le chapitre 8 est une confession de foi en vue de la
rédemption du corps par l’Esprit ! Mais Paul reconnaît toutefois qu’il n’a
que les prémices de l’Esprit (v.23).
Qu’a fait Jésus ?
Par Lui il n’y a qu’un seul CORPS (Éphésiens 4 : 4). Il est monté en
haut, il a emmené les captifs (Éphésiens 4 : 8). Captifs de
quoi ? Captifs de la captivité de Paul et de la majorité d’entre nous.
Captifs de la création en situation intermédiaire de corruption.
La délivrance nous donne
le nouveau statut ou la nouvelle position EN Christ.
De quoi s’agit-il ?
Une race élue (grec : genos eklektos ;
cf. des gènes éclectiques) fait de nous des personnes au corps transformé,
métamorphosé avec des gènes célestes de la lumière originelle !!!
Un sacerdoce royal (grec : basileion ierateuma =
rois, prêtres ou sacrificateurs) fait de nous à la fois les rois et des prêtres
qui avons l’autorité et le pouvoir pour régner notamment sur la terre
(rois ; cf. trône) et le rôle de vecteur, de ministère pour annoncer et
amener les hommes des ténèbres à la lumière (prêtres), bref la totale comme
Jésus !
Une nation sainte (grec : ethnos agios cf. ethnie
sainte) qui est en FAMILLE dans la sainteté, c’est à dire justifiée et liée par
le sang (= feu, lumière, gloire divins).
Tout cela parce que nous
avons été acquis par le sang précieux versé sur Golgotha et que nous pouvons
manger les ingrédients de gloire et de feu du Corps de notre Seigneur
Jésus-Christ ! Nous avons la possibilité de passer par le nouveau
mode de pratique et de vécu de l’Alliance au statut de l’Église des
Vainqueurs !
3. Passage de la
création en situation intermédiaire à la création nouvelle et éternelle
La fin de
la création intermédiaire est annoncée en 2 Pierre 3 :7-13 :
« …les cieux et la terre d’à présent sont
réservés pour le feu au jour du
jugement…en ce jour-là , le ciel (univers intermédiaire) disparaîtra
dans un fracas effrayant, les éléments embrasés se dissoudront…nous attendons
selon la promesse des cieux nouveaux et une terre nouvelle où la justice
habite. » et en Apocalypse 20 :11 : « …Alors je vis un
grand trône blanc et celui qui y
siégeait : devant sa face la terre et le ciel s’enfuirent et il fut pas
trouvé de place pour eux ».
Cette
création « intermédiaire » est jugée et condamnée parce que corrompue
et ce malgré le règne du Christ et des élus durant le Millénium (Apocalypse
20 : 1-7) ! Elle est remplacée par le nouveau ciel et la nouvelle
terre (Apocalypse 21 : 1 « Alors je vis un nouveau ciel et une
nouvelle terre car le premier ciel et la première terre ont disparu et la mer
n’est plus. »
Le
passage entre la création en situation intermédiaire, corrompue et la création
nouvelle et éternelle aboutit à ce qui est relaté dans ces versets cités. Ce passage est
décrit dans le livre de l’Apocalypse où le but majeur de Dieu est d’équiper
l’Église en Église des Vainqueurs, ceux qui entendent ce que l’Esprit dit aux
églises, dans le but de la faire participer aux combats finaux, combats qui
aboutissent non seulement à vaincre l’Ennemi dans les lieux célestes (Éphésiens
6 :12 ; Apocalypse 6 :2 ; 12 : 7ss ;
19 :11ss) mais aussi de façon corollaire et primordiale d’amener le
maximum de personnes au salut en Jésus-Christ (Apocalypse 7 :
4ss ; 11 : 13c ; cf. écrit La Mission de l’Église des
Vainqueurs).
Pour que
ce combat, pour lequel le Seigneur nous attend, puisse avoir lieu, il faut que
le croyant dans son intégralité à savoir esprit, âme et corps, puisse
être équipé, revêtu du feu et de la lumière originelle, caractérisé par la
substance divine, posséder les gènes « choisis ou éclectiques »,
divins, afin d’être totalement et réellement uni à Jésus-Christ. Il
faut qu’il soit physiquement de la même nature que Jésus-Christ par
opposition à la nature en situation intermédiaire. Il faut qu’il soit
couronné, vainqueur pour vaincre, pour être en capacité d’engager un combat
victorieux ! Le Feu et la Lumière de Dieu sont à la fois jugement pour la
création intermédiaire et corrompue ou ténèbres et à la fois bénédiction pour
le corps du croyant par la métamorphose qu’ils provoquent.
CONCLUSION :
La
destruction de la mort, la délivrance de la captivité de notre corps de mort,
la caractérisation de notre corps par la substance divine, la glorification
sont juridiquement accomplies sur la croix donc nous y avons droit.
Au
nom de la liberté et de l’amour de Dieu, l’application de ce droit, sa
réalisation concrète ne peuvent se faire que par la foi, la persévérance et la
recherche à bien faire de l’être humain qui doit obligatoirement désirer
ardemment ces bénédictions et ces responsabilités réelles et effectives !
Passons au salut total en Jésus-Christ !
Martin BUSCH