01 septembre 2016

102 DU MYSTERE A LA REVELATION




INTRODUCTION

Le mystère fait penser à l’inconnue en mathématiques. Simplement en mathématiques selon la méthode de calcul employée et la configuration du problème posé, on finit en général par trouver la valeur de l’inconnue, du moins c’est le but, peut-être pas toujours, diront certains... ?
Le mystère dans la Bible peut se rapprocher de cela mais il va bien au-delà de la problématique mathématique plutôt impersonnelle. Il cache des réalités qui vont au-delà de la philosophie, de la pensée et de la compréhension en général.
C’est pourquoi le mystère dont il est question dans la Parole de Dieu ne peut être dévoilé que par la révélation !

1.   Le mystère dévoilé par la révélation de l’Evangile de Jésus-Christ

« C'est par révélation (kata apocalypsin) qu’il me fut montré (égnoristè ; verbe gnoridzo : montrer, révéler) le mystère (mysterion) sur lequel je viens d'écrire en peu de mots. » (Ephésiens 3 :3).
« … de mettre en lumière (verbe photidzo : illuminer, clarifier, mettre en lumière ; cf. photo) pour tous quelle est la dispensation (oikonomia : économie, dispensation, gestion, administration, loi nomos de la maison oikos) du mystère ayant été caché (apokrypto : caché, souterrain ; cf. crypte) depuis des ères en Dieu qui a créé toutes choses » (Ephésiens 3 :9).
« …selon le projet (protesis : projet, intention, plan de réparation, de salut ; cf. prothèses) des ères (ton aionon : des ères, des périodes, des temps, des dispensations, des époques) qu’il a accompli dans le Christ Jésus, notre Seigneur. » (Ephésiens 3 : 11).
Ephésiens 3 révèle le « mécanisme » du projet, du plan de réparation, de salut par dispensations, par économies, manières de gérer de Dieu, successives dans l’histoire, une suite d’ères, de périodes, d’étapes, de temps allant à chaque fois progressivement du mystère à la révélation, de ce qui est caché à ce qui est mis en lumière.
Ici, pour Paul, il s’agit d’abord de l’étape, de l’ère de la révélation de l’Evangile de la justification par la foi en Jésus-Christ pour toutes les nations, reconnue par les églises chrétiennes en général. (Ephésiens 3 :6+11-12).
En effet, en Ephésiens 3 :14-17, Paul parle de l’étape de la puissance de l’Esprit afin que l’homme intérieur soit fortifié, de l’habitation de Christ par la foi dans les cœurs.
Aussi longtemps que nous nous bornons à uniquement fonctionner dans l’intériorité, le cœur, pour les choses de Dieu, nous restons automatiquement dans les limitations, vu que notre corps de mort emprisonné dans l’espace-matière-temps ne peut pas être inclus dans ledit fonctionnement. C’est pourquoi Paul ne se contente pas d’en rester là mais démontre que cette dispensation au niveau intérieur du cœur mène à la suivante, celle du « surpassement » vers la plénitude de Dieu incluant obligatoirement l’être entier.

2.   Le mystère dévoilé par la révélation du surpassement vers la plénitude de Dieu

a)  Le surpassement (Ephésiens 3 : 18-21 à lire)

Ensuite, dans la foulée, Paul écrit au futur. Il décrit clairement l’ère suivante, nous dirions plutôt « l’ailleurs et le tout autre » car nous ne serons plus dans la dimension temporelle.
Il désire en effet que ses lecteurs passent de l’intérieur à la « totale » à savoir saisir, prendre, expérimenter et non pas connaître dans le sens de comprendre (katalambano : prendre, saisir pleinement, expérimenter totalement, recevoir, s’emparer, remporter) la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur de l’amour de Christ qui surpasse (upperballo : surpasser, aller au-delà d’une mesure normale et d’une immensité infinie, au-delà de ce qui est comparable, qui se jette, se projette au-dessus, au-delà, ailleurs) la compréhension (gnosis : science, sagesse, connaissance, compréhension).
Si la connaissance dans le sens de la compréhension (à ne pas confondre avec la connaissance davantage dans le sens de la révélation comme en 1 Corinthiens 13 :9+12) est surpassée, il ne peut plus être question de mesure quelle que soit « l’unité de mesure » au sens large du terme employée (mathématique, physique, philosophique, théologique etc…). L’emploi pédagogique par Paul de la géométrie (cf. connaissance mathématique scientifique) qui est obligatoirement sous-tendue par la mesure donc la détermination de limites signifie, de par le contexte et les verbes qu’il utilise, malgré tout le transfert des limitations de type géométrique au « Tout Autre », à l’inconcevable seulement expérimentable dans l’Amour de Christ. C’est pourquoi il est en effet question de « surpassement ».  
Le surpassement relève d’une réalité « outrepassant, excédant » nos compréhensions, forces et ressources humainement atteignables (cf. Dict. Larousse). Il est ici question d’une espèce de projection, d’éjection dans un au-delà de toute mesure, limite et compréhension ou connaissance. Les dimensions géométriques de l’amour de Christ ne sont en fait plus des dimensions et vont même au-delà de l’infini puisque Dieu a créé l’infini et en est « au-delà » sinon ce serait l’infini qui serait Dieu. Il est question de saisir, d’expérimenter et non pas de comprendre ce qui est en réalité incompréhensible puisque nous sommes appelées à surpasser les dimensions de l’espace-matière-temps. Quand l’Amour de Christ surpasse la connaissance dite scientifique et humaine, il est évident qu’il n’est pas mesurable, car pour mesurer, il faut évidemment utiliser et partir de ladite connaissance des différents outils de mesure ou plus largement d’analyse.
Alors de quoi s’agit-il ?

b)  Le surpassement nécessite la métamorphose du corps

Tout ce qui est à l’intérieur aujourd’hui doit obligatoirement dans un second temps mener demain à la métamorphose du corps extérieur (Romains 8 :23 ; 2 Corinthiens 3 :18 ; Ephésiens 4 :13c) pour rendre possible le surpassement du spatio-temporel, fruit de la chute dont la chair imprégnant notre corps fait justement partie. Notre corps de mort est par définition et fondamentalement limité, prisonnier dans l’espace et le temps et en tant que siège de la connaissance (cf. cerveau) ne peut envisager le surpassement dans cet état-là !
En effet on ne peut « l’emporter tel quel » vers l’au-delà (cf. 1 Corinthiens 15 :50). Il est absolument indispensable que le corps charnel en tant que réalité limitée soit « circoncis de la chair », métamorphosé en une réalité « tout autre » allant au-delà, dans un ailleurs même par rapport à l’infini ! Cela ne peut pas fonctionner autrement car il s’agit d’un « ailleurs – tout autre » fondamentalement et totalement différent.
En général dans l’enseignement de l’Eglise, pour aller dans l’au-delà il faut trépasser ou mourir : ici il n’en pas question. La mort n’est pas une alliée mais une ennemie mortelle, c’est le cas de le dire. Le but n’est pas de faire mourir le corps mais de le couper, circoncire de la chair mortelle pour récupérer la gloire initiale.
Le mystère lié au corps charnel, à l’espace-matière-temps doit non pas être passé mais surpassé ! Si on passe, on est passé devant mais on est toujours dans le même environnement général. Si on surpasse, on est dans un au-delà qui n’a plus rien à voir avec l’environnement espace-matière-temps initial. Ce surpassement projette le corps avec l’âme et l’esprit dans la plénitude de Dieu. 
Etre comblé de la plénitude de Dieu englobe donc nécessairement l’être entier, y compris le corps débarrassé, circoncis de la chair. On ne peut en effet parler de plénitude, d’accomplissement, d’achèvement et d’épanouissement total en excluant une partie de soi-même, notamment le corps.

c)  Etre comblé de la plénitude de Dieu

Le but : être rendu complet (verbe plèroo : remplir, combler, accomplir, rendre complet, achever) de par la plénitude (plèroma : plénitude, accomplissement, être comblé, épanouissement total, achèvement, complétude) de Dieu ! Autrement dit, être complet esprit, âme et corps pour être accompli, un, comme Dieu, à Son image dans Sa plénitude. Cette plénitude d’amour « explose » littéralement les limites de notre être intérieur comme extérieur actuel non pas en vue d’une désintégration mais bien en vue d’une transformation radicale et vivificatrice globale.
Paul enfonce le clou en disant qu’il s’agit de quelque chose qui est tout autre, au-delà (upperexperissou : au-dessus, au-delà de tous les périmètres, de toutes les limites, au-delà de linfini) de ce que nous pouvons même penser donc connaître ou comprendre et à plus forte raison demander !!!
Aussi longtemps que nous sommes enfermés dans un corps de mort limité donc limitatif dans l’espace-matière-temps, cet « au-delà » même au niveau de la pensée émanant du cerveau, partie de notre corps, n’est absolument pas atteignable puisqu’il faut « être tout autre », le corps y compris, pour « être au-delà ».

d)  Etre pour « surpasser » le mystère pour la révélation de la plénitude

L’être complet un parce que glorifié, esprit, âme et corps métamorphosé peut « surpasser » le mystère au profit de la plénitude de Dieu, YHWH, Celui qui est, à savoir entre autres monter à la Salle du Trône, s’y asseoir avec et en Jésus-Christ Glorifié !
Ce n’est que dans ce surpassement du mystère que la révélation de la plénitude sera totalement effective et réelle !

3.   De la parabole - « mystère » au Royaume de Dieu - « révélation »

a)  Le Royaume de Dieu : de la promesse à la réalisation

« Il leur dit : C'est à vous qu'a été donné le mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en paraboles. » (Marc 4 :11).
La parabole cache encore le Royaume de Dieu, lui garde son mystère pour « ceux du dehors ». Seules les paraboles leur sont réservées ! Mais même les disciples ne comprennent pas les paraboles (Marc 4 :13), c’est une preuve supplémentaire qu’ils n’ont pas encore reçu la révélation qui efface totalement le mystère du Royaume de Dieu ! Ils ont la promesse de la Parole de Jésus qui leur donnera le dévoilement du mystère du Royaume de Dieu, bref, c’est à eux mais ce n’est pas encore effectif !
Ainsi par l’emploi des paraboles, nous remarquons la démarche pédagogique par étapes, par dispensations de Jésus pour justement éviter que les « perles ne soient foulées aux pieds… » (Matthieu 7 :6 ;13 :13) !
A ce moment-là il n’y avait que les disciples auxquels Il expliquait les paraboles qu’ils avaient d’ailleurs peine à comprendre, répétons-le. Ceux du dehors n’avaient droit qu’à la parabole, sans plus.
La démarche pédagogique de la dispensation a été choisie par Dieu car Il a décidé par amour et par respect de la liberté, d’avancer vers la réalisation de la révélation au rythme des adhésions, des progrès successifs et progressifs de certains croyants.
Mais le don effectif du Royaume de Dieu aux chrétiens, ne sera vraiment totalement réalisé qu’après la montée à la Salle du Trône où les Animaux et les Anciens, harpe à la main, chanteront à l’Agneau : « Tu as fait de nous un royaume … » (Apocalypse 5 :10). Cela correspond très exactement aux propos merveilleux et extraordinaires relatifs au surpassement de Paul que nous avons essayés d’expliquer dans les paragraphes précédents.

b)  La parabole : une parallèle

La parabole est une histoire imagée, un outil pédagogique avec une « pointe » devant faire passer au mieux au moins un message mais toujours encore un message « codé » c’est-à-dire un mystère ayant toujours encore besoin au final de révélation et de dévoilement.
Parabole vient du verbe paraballo. Para signifie à côté, auprès, le long (cf. parallèle), au bord avec une valeur sémantique comparative. Ballo signifie jeter, lancer, poser, placer, mettre. 
Une parabole (parabolè) est une juxtaposition, une parallèle, une comparaison, un exemple par lequel on illustre une réalité parallèle. Elle est une image fictive d’une réalité que l’on aimerait transmettre mais elle n’est jamais cette réalité. Autrement dit la parabole n’est ni la réalité, ni la vérité en elle-même mais est placée en tant que réalité fictive en parallèle avec la réalité et la vérité fondamentales !
Comme nous le savons en géométrie, les parallèles ne se rejoignent jamais. Passer de l’une à l’autre c’est-à-dire passer de la parabole-mystère au Royaume de Dieu – Révélation est impossible puisqu’il s’agit de parallèles. Il n’est pas possible de passer de l’une à l’autre ou même de dépasser la parabole pour rejoindre le Royaume de Dieu – Révélation. Il faut surpasser la parabole pour se retrouver dans l’ailleurs et l’au-delà du Royaume de Dieu - Révélation.

c)  L’exemple d’Abraham

En Hébreux 11 :17-19, nous lisons : « Par la foi, Abraham mis à l’épreuve, a offert Isaac ; il offrait le fils unique, alors qu’il avait reçu les promesses et qu’on lui avait dit : c’est par Isaac qu’une descendance te sera assurée. Même un mort, se disait-il, Dieu est capable de le ressusciter ; c’est pourquoi il le recouvra en parabole (parabolè) »
Ce texte difficile s’éclaire par ce que nous avons expliqué plus haut. Abraham en était au niveau de la foi, de la promesse, de la Parole comme nous aujourd’hui. C’est très exactement le niveau de la parabole en parallèle avec la réalité miraculeuse de la descendance donc de la vie d’Isaac fut-ce par sa résurrection !
Le sacrifice est mis en parallèle avec la résurrection humainement impossible. Là encore nous sommes en présence de deux parallèles qui ne se rejoignent jamais : une fois que quelqu’un est mort, il est bien mort. La surrection est hors de portée parce qu’elle est justement en parallèle, sans jonction possible, avec la mort et les réalités espace-matière-temps en général d’ici-bas.
Toutefois Abraham a surpassé par la foi la mort éventuelle d’Isaac qu’il a mise en parallèle, en parabole avec sa résurrection physique par Dieu pour se situer, être dans la réalité de la descendance promise par la résurrection ! C’est ce qui lui fut « imputé à justice » (Romains 4 :3).
De même aujourd’hui nous en sommes au niveau de la promesse, de la Parole c’est-à-dire au niveau de la parabole encore bien mystérieuse à bien des égards, en parallèle avec la Révélation ou Apocalypse décrivant la montée, les réalités et caractéristiques de l’Eglise des Vainqueurs. Comme Abraham nous sommes appelés, par la foi pour commencer, à surpasser la parabole liée aux réalités de l’espace-matière-temps pleines de mystères pour être dans la Révélation. Cela nous sera « imputé à justice » comme pour Abraham.

d)  L’exemple du culte du tabernacle : des rites charnels à la réformation

En Hébreux 9 :7-11, nous lisons : « Mais dans la seconde (Saint des saints) une seule fois par an seul entre le Grand Prêtre et encore, ce n’est pas sans offrir du sang pour ses manquements et pour ceux du peuple. Le Saint Esprit a voulu montrer ainsi que le chemin du sanctuaire n’est pas encore ouvert tant que subsiste la première tente. C’est là une parabole (parabolè : symbole selon certaines traductions) pour le temps présent : des offrandes et des sacrifices y sont offerts, incapables de rendre parfait (teleiosaï, verbe teleioo : rendre parfait, mener à l’accomplissement, accomplir, achever, atteindre la perfection, compléter), en sa conscience, celui qui rend le culte. Fondés sur des aliments, des boissons et des ablutions diverses, ce ne sont que rites charnels, imposés jusqu’au temps (kairos : temps, ère, période) de la réformation (diorthoma : réforme, réformation, « reformation » remise droit, restauration, réparation). Mais Christ est survenu (paragénoménos : est venu sur, devenu sur) Grand Prêtre des biens (agaton : bonnes choses) à venir par une tente plus grande et parfaite pas faite des mains c’est-à-dire non de cette création… »

Là le culte juif du Tabernacle est clairement nommé parabole qui n’est absolument pas en mesure de mener à la perfection. Ce ne sont que des rites charnels. Là encore, au niveau de la parabole nous restons dans l’imparfait, l’inefficace, linachevé, l’inaccompli, le symbolique et l’incapacité.
C’est pourquoi ces rites charnels ne pouvaient ouvrir le chemin du sanctuaire. Ils étaient en parallèle telle la parabole, tel le mystère, tel le symbole.
Il se trouve que les rites charnels basés notamment sur des ablutions telle l’eau du baptême et sur les aliments et boissons tels le pain et le vin de la Ste Cène restent aussi au niveau du symbole, de la parabole. C’est pourquoi ils purent faire l’objet de disputes, de divisions, de guerres, d’utilisations magiques extrêmement graves durant l’histoire de l’Eglise. C’est à vrai dire logique puisqu’exposés aux attaques du Prince de ce monde parce que rites tout aussi charnels et d’ailleurs souvent appelés « mystères de la foi » dans la liturgie. Ils faisaient partie d’un processus pédagogique ordonné par Jésus mais ne devaint aller que jusqu’au début de l’Apocalypse, processus devant une fois de plus être surpassé !
Il y aura un temps, une ère, une dispensation (cf. kairos Hébreux 9 :10v.) de réformation. Qu’est-ce que la réformation ? Ce n’est pas le retour à Bible comme le préconisaient les réformateurs du 16ème siècle, ni le retour à l’Eglise primitive comme le préconisent certaines églises charismatiques, bien que ce soit très louable, indispensable et dans la bonne direction, mais c’est le retour réel et effectif esprit, âme et corps au Paradis sans mourir par la montée !!! C’est réellement être baptisé dans le Feu et la Gloire et réellement manger le Corps et le Sang Glorieux de Feu de Jésus en vue de la métamorphose de notre corps suivie de la montée ! C’est clairement revenir à la position d’Immortalité et de Gloire d’Adam et d’Eve avant la chute ! Là encore, nous sommes dans le processus de surpassement se concrétisant par la métamorphose du corps et la montée qui n’est possible qu’EN Christ !
Voilà la raison pour laquelle, Christ est survenu, est venu sur ou est devenu sur, c’est à dire en parallèle, non en continuité du Grand Prêtre de la première tente mais « ailleurs, au-delà » dans la tente leste parfaite non faite de mains d’homme, ne faisant pas partie de cette création où Il a répandu en tant qu’Agneau immolé son Sang une fois pour toutes devant le Père YHWH Elohim (cf. Apocalypse 5 :6). D’après ce texte Il est allé réellement au Sanctuaire céleste, la Salle du Trône, le Royaume de Dieu pour y remplir son office efficace de Grand Prêtre parfait agréé par le Père, s’offrant Lui-même en tant que victime expiatoire ! S’Il y est allé, ce n’est pas pour nous laisser en plan derrière mais bien pour nous ouvrir le chemin, mieux, pour être le Chemin. Quand ? C’est la bonne question. Il paraît qu’Il a dit qu’Il était le Chemin (Jean 14 :6) il y a environ 2000 ans, donc cela devait être déjà pour il y a bien longtemps… Pour résumer la situation : il est donc clairement anormal que nous nous trouvions encore soumis à l’espace-matière-temps avec un corps de mort, exposés aux attaques en tous genres de l’Ennemi. Cela fait bien longtemps que le processus apocalyptique aurait dû commencer à savoir au moment de la diffusion du texte de l’Apocalypse auprès des sept églises par l’Apôtre Jean !

4.   Jésus-Christ englobe le tout

« …nous ayant montré (gnoridzo : montrer, révéler) le mystère de sa volonté selon son bon plaisir (eudokia : bon plaisir, bienveillance, faveur, bonne volonté, souhait, choix) qu’il a mis en avant en lui pour la dispensation (oikonomia) de la plénitude (plèroma) des temps (kairon) unifier (anakephalaioo : récapituler, résumer, réunir, unifier, ramener à la tête ; cf. céphalée) le tout dans le Christ, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur terre, en lui en qui nous avons été choisis, destinés à l’avance (prooridzo : destiner à l’avance, prédestiner, établir) selon le projet du tout, mettant en œuvre selon le dessein de sa volonté à être à la louange de sa gloire ceux ayant espéré à l’avance dans le Christ en qui vous avez entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut auquel vous avez cru, vous avez été marqués d’un sceau par l’Esprit de la promesse, le Saint, qui est les arrhes (arabon : arrhes, acompte, argent de poche) de notre héritage (klèronomia : héritage, droit à la part réservée aux descendants) en vue de la possession (péripoièsis : possession, propriété, bien acquis) de la demption (apolutrosis : rachat, délivrance, libération, versement de la rançon, de la caution)  pour la louange de sa gloire. » (Ephésiens 1 :9-14 ; trad. litt). 
           
a)  Le mystère de Sa volonté

Dieu révèle, montre ce que cache le mystère par rapport à Sa volonté dans un élan de bonté, de bienveillance et de plaisir. Révéler, montrer, faire progresser est un plaisir pour Dieu et montre Sa bonté. Il aime et veut faire des faveurs. Sa volonté n’est pas de maintenir Ses enfants dans le mystère et l’ignorance et par là dans l’oppression mais de les éclairer pour leur faire découvrir Sa volonté. Il est tellement content quand l’indifférence fait place à la soif de l’intérêt à ce qu’Il souhaite, à Ses choix, Son plan, comme un vrai Père vis-à-vis de Ses enfants. Il veut établir un dialogue constructif avec nous. Il a mis tout cela en avant EN Jésus.
Quelle est Sa volonté ?

b)  La dispensation de la plénitude des temps avec la réunification du tout EN Christ, fin des parallèles

La plénitude, le « plèroma » des temps, des « kairon », des moments cruciaux est leur fin, tout au moins le commencement de leur fin vers l’éternité. Ce commencement de la fin est justement le déroulement décrit dans le texte de l’Apocalypse.  
La dispensation parmi les dispensations, le moment crucial parmi les moments cruciaux est la réunification du tout EN Christ. La volonté et le projet divins sont de revenir à la création parfaite du début où les cieux et la terre étaient sans tohubohu conséquence de la chute de Lucifer et sans l’état intermédiaire de rupture actuel de la création conséquence de la chute de l’homme.
C’est le projet du tout, du plérome, de la plénitude englobant le tout. Ce n’est possible qu’EN Christ parce qu’Il a pleinement satisfait à l’exigence de perfection et de justice du Père permettant de tout restaurer, métamorphoser, transfigurer, transformer, c’est-à-dire de tout réunir EN Lui. Il n’y aura plus de parallèles puisqu’il n’y aura plus de ligne temporelle. Ce sera l’éternité, l’au-delà avec la réunification finale EN Christ du nouveau ciel et de la nouvelle terre (Apocalypse 21 :1ss) précédée du déroulement décrit dans l’Apocalypse.  

c)  La dispensation du surpassement des arrhes de l’héritage pour la possession de l’héritage ou de la rédemption totale, fin des parallèles

Le don de l’Esprit Saint suivi des dons spirituels, des ministères, de l’Eglise charismatique sont l’acompte, les arrhes de notre héritage.
Cet acompte, ne pouvant être versé qu’à la mort de l’ascendant, est la garantie de la réception effective très prochaine en principe de l’héritage qui fait de nous des héritiers. Effectivement Jésus est mort pour que nous puissions recevoir non seulement ces arrhes certes, mais aussi et surtout la rédemption, c’est-à-dire l’ensemble du magot, si vous me permettez l’expression.
En plus, pour être un héritier, il faut impérativement être vivant et non mort sinon on ne peut pas hériter.
Aujourd’hui on enseigne que pour hériter de la rédemption totale et définitive, il faut d’abord passer par la mort, fut-ce la première ! C’est tout de même bizarre ! C’est en tous cas une des raisons majeures pour lesquelles on ne bénéficie que de l’argent de poche (arrhes) surtout réservé aux « gamins » et non pas aux adultes parce qu’on a aucune envie de mourir ou de se « dépouiller » … ! En même temps on a envie de l’héritage, de la rédemption c’est-à-dire monter, revêtir notre domicile céleste afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie car rester dans notre corps de chair nous fait gémir surtout quand on vieillit mal !
« Aussi nous gémissons dans cette tente, désirant revêtir notre domicile céleste » (2 Corinthiens 5 :2).
« Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous missons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dépouiller, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie. » (2 Corinthiens 5 :4).
La mort de Jésus nous permet d’hériter de la rédemption globale, de la posséder, d’en être le propriétaire dès maintenant. Il se trouve aussi que dès que l’ascendant est mort, la totalité de l’héritage est obligatoirement transmissible. Donc le montant du rachat versé qui est notre héritage permet le surpassement de la chair imprégnant notre corps et celui de l’emprise de l’espace-matière-temps pour la délivrance et la libération totales.
Depuis pas mal d’années, on a l’acompte, c’est-à-dire tout ce que peut nous offrir le Saint Esprit dans l’Eglise charismatique. Mais quand Jésus Glorifié est revenu vers Jean et pour les Siens, Il a ardemment voulu dans Son amour mettre fin aux gémissements et aux souffrances dus au séjour dans la « tente » terrestre. Il voulait que l’Eglise prenne l’ensemble de l’héritage à savoir la rédemption totale. Il voulait que ce qui est mortel soit englouti par la vie. Voilà le mystère de Sa volonté dévoilé, révélé ! Mais il n’y eu pas de repentance ni d’écoute…
Cette rédemption est globale c’est-à-dire « pour (eis : pour, en vue de) la louange de Sa gloire » qui ne peut se faire réellement que dans la Salle du Trône car pour vraiment louer la gloire, il faut être réellement devant et dedans. Elle était pourtant déjà accessible à l’époque puisque Jésus avait d’ores et déjà payé par Sa mort et l’héritage était disponible.
Aujourd’hui, cette rédemption est bien entendu pour nous maintenant à savoir monter sans mourir à la Salle du Trône, riter de la rédemption globale, c’est-à-dire expérimenter la révélation du mystère de la volonté de Dieu !
Tous, nous sommes, choisis, prévus, prédestinés à la possession de l’héritage de la rédemption pour la louange de Sa gloire : mais il faut accepter l’héritage. Il est possible de refuser l’héritage comme ce fut le cas à l’époque de Jean. Acceptons le choix, la prédestination de l’offre de Dieu !
Avec cet héritage de la rédemption pour la louange de Sa gloire perçu dès maintenant, marque de l’Eglise des Vainqueurs, le processus vers la plénitude des temps, la réunification glorifiante EN Jésus du tout, ce qui est sur la terre (espace-matière-temps) et dans les cieux, pourrait pleinement s’enclencher à partir de la Salle du Trône ! Ce serait la fin des parallèles dans l’engloutissement de ce qui est mortel par la vie, autre manière d’exprimer le surpassement dont nous avons parlé plus haut.

      Conclusion

Du Mystère à la Révélation par le surpassement, la Gloire, la plénitude de Dieu, la rédemption pour la louange de la Gloire, l’engloutissement du mortel par la vie, la métamorphose, la montée, l’héritage, la réunification EN Christ, bref être c’est la dispensation pour aujourd’hui comme elle le fut dès le 1er siècle de notre ère ! Il s’agit de la véritable Réformation qui consiste à revenir au Paradis, c’est-à-dire à la récupération totale de ce qui fut perdu lors de la chute.
L’Evangile ne peut être une Bonne Nouvelle que si la justification par la foi en Jésus-Christ au niveau du cœur peut se réaliser dans le surpassement effectif nous transférant réellement esprit, âme et corps métamorphosé de l’espace-matière-temps à la Salle du Trône, de la parabole à la réalité céleste, du symbole au Feu et à la Lumière du Baptême et de la Cène de Gloire, du Mystère à la Révélation : l’Apocalypse ! 
                                                                     

                                                                                             En Lui, Martin BUSCH

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