14 août 2014

55 LE PRIX DE LA VOCATION D’EN-HAUT

RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS : 
55
LE PRIX DE LA VOCATION D’EN-HAUT


INTRODUCTION

« Non pas que j’aie déjà atteint le but ou soit devenu parfait mais je m’élance pour le saisir, car j’ai été moi-même saisi par Christ Jésus. Frères, je considère ne pas l’avoir saisi. Une seule chose : oubliant ce qui est en arrière et étant tendu vers ce qui est en avant, je m’élance vers le but en vue du prix du combat (brabeon = prix du combat, de la compétition) de la vocation (klèsis = appel, vocation, invitation, assignation, citation) d’En Haut de Dieu en Christ Jésus » (Philippiens 3 :12-14 ; trad.litt.).

Le contexte qui précède fait référence au baptême non pas d’eau mais au baptême de feu et de gloire ainsi qu’à la Ste Cène de gloire. Ici la conformité à la mort de Jésus (Philippiens 3 :10) correspond à l’offrande du corps en sacrifice vivant et agréable à Dieu  suivi de la métamorphose du corps (Romains 12 :1-2) ou l’expérience du baptême de gloire de Jean lorsqu’il tombe comme mort aux pieds de Jésus Glorifié (Apocalypse 1 :17a et 18). Paul au verset 10 emploie le mot « communion » (koinonia) à Ses souffrances qui fait clairement allusion à la Ste Cène de gloire. La résurrection dont il est question ici correspond à la métamorphose du corps, au salut du corps (2 Corinthiens 3 :18 ; Romains 8 :23 ; Apocalypse 1 :17b et 18).
Deux indices nous y conduisent :.
« …je considère que tout est perte en regard de bien suprême qu’est la connaissance (gnosis) du Christ Jésus mon Seigneur…il s’agit de le connaître lui et la puissance de la résurrection… » (Philippiens 3 :8,10).
Connaître Christ au sens biblique du terme c’est faire vraiment un avec Lui dans la perfection, dans la puissance de la résurrection, de la gloire, du feu, de la lumière pour pouvoir réellement et vraiment être Son épouse ou alors Son corps de gloire. Pour Paul, en-dehors de cela, tout n’est que perte (Philippiens 3 :7). Il estime clairement qu’il n’y est pas, qu’il n’a pas atteint ce but. La connaissance de Christ et la perfection représentent clairement un but, un objectif non encore atteint par Paul, ce qui semble tout de même très étonnant, vu le ministère du concerné ! (Philippiens 3 :12). En effet, la connaissance de Christ et la perfection ne peuvent se vivre réellement que dans un corps glorifié dans l’environnement céleste de gloire.

« …si d’une façon ou d’une autre (ei pos = si de quelque  manière, si d’une manière quelconque, si quelque peu, s’il est possible) je parvienne à la résurrection, celle d’entre les morts » (Philippiens 3 :11).
A première lecture on pourrait croire qu’il s’agisse de la résurrection après la mort physique. Toutefois, d’après ce texte, Paul n’est pas du tout sûr d’y parvenir !!! Cela paraît tout à fait incroyable !!! Paul aurait-il perdu la certitude du salut éternel par la foi en Jésus-Christ ? Le juste n’aurait-il pas la vie éternelle par la foi de façon certaine ? L’obtention de la résurrection et du salut ne serait-elle pas acquise une fois pour toutes par le « Tout est accompli » de Jésus sur la croix et Sa résurrection ? Que ferions-nous d’1 Corinthiens 15 le chapitre de la résurrection ? Paul pourrait-il ajouter quelque chose à l’œuvre du Christ ? 
Bien entendu Paul n’a aucun doute à ce sujet. Mais pour bien comprendre ce texte il est évident qu’il s’agit ici du salut du corps ou de la métamorphose du corps comme nous l’avons affirmé plus haut et comme cela se confirmera encore au verset 20 de ce troisième chapitre de l’épître aux Philippiens. Il n’y a en quelque sorte pas trop le choix d’interprétation vu le contexte biblique général et le contexte immédiat de ce texte en particulier.
Paul a un but : remporter le prix de l’appel d’En Haut, de Dieu EN Christ Jésus. Autrement dit, il tend, pour y parvenir si possible, vers cette « résurrection » (Ici : EXanastasis = nouveau relèvement HORS DE ; le préfixe « ex » précise qu’il s’agit d’une sortie, d’une évasion après un nouveau relèvement ou métamorphose du corps. En général anastasis sans ce préfixe est employé pour désigner le mot résurrection au sens classique du terme), un nouveau relèvement ou métamorphose du corps pour sortir hors de la prison des morts c’est à dire d’entre ceux qui vivent dans l’espace-matière-temps prisonniers de la mort parce que tout simplement voués et destinés à mourir. 
« Malheureux homme que je suis : qui me délivrera de ce corps de mort ?» s’écria Paul en Romains 7 : 24. Cette délivrance implique « la mort de la mort » dans notre corps pour qu’il puisse en quelque sorte « ressusciter hors de » ou être transformé. C’est cela « communion » aux souffrances du Christ lequel a pris notre place pour que tout ceci soit possible !


Métempsychose ou métaskèmatismos ? 

Ces noms « barbares » pour les non hellénistes désignent deux conceptions totalement opposées.  
La métempsyc[h]ose désigne la migration des âmes ou de l’être intérieur après la mort dans un nouveau corps. Elle ouvre la voie à la doctrine de la réincarnation liée à toutes les pratiques religieuses de type extrême-orientales dont le bouddhisme par exemple. Là le corps doit à terme disparaître car il est considéré comme une prison, une punition. L’atteinte de la perfection comme le Bouddha par exemple, permettrait alors la dispense de la réincarnation et l’échappatoire définitive dans le nirvana ou « paradis » bouddhiste. La philosophie grecque considère aussi le corps comme une simple enveloppe dont il faut se débarrasser d’où le suicide de Socrate. La théologie chrétienne relative au corps - soma ne s’est-elle pas laissée séduire quelque part par ces enseignements ? 
Le passage de Paul aux Philippiens s’oppose clairement à ces options par le métaskèmatismos : 
« En effet notre citoyenneté est (uparko = être, être en possession, avoir des biens, des possessions) dans les cieux d’où nous attendons le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ qui transfigurera (métaskèmatidzo = revêtir une autre forme, structure, transformer, transfigurer, métamorphoser cf. métamorphoo ; si on décompose : méta = autre ; skèma = schéma, forme, figure, structure ) notre corps de misère conforme (summorphos = égal à, selon la même forme, la même morphologie) à son corps de gloire selon l’énergie (energeia = énergie, puissance, efficacité, action, pouvoir) de pouvoir soumettre à lui toutes choses. » (Philippiens 3 :20-21 ; trad. litt.).
Cet événement correspond au premier retour de Christ pour les Siens et pour Jean décrit en Apocalypse 1 : 10ss. Jean fut alors transfiguré pour aller au ciel (Apocalypse 41ss).

Nous avons un seul corps et on n’en changera pas. Il ne se réduit pas à une simple enveloppe qui se remplace au gré des événements notamment au moment de la mort. Non, il a été créé unique par Dieu comme notre âme et notre esprit. Il est nous-même : « Je suis mon esprit, je suis mon âme, je suis mon corps » exactement au même titre. Même s’il meurt, il sera ressuscité glorieux et restera en tant que tel moi dans ma dimension corporelle. 
Mais là nous avons mieux encore : le métaskèmatismos ou la métamorphosis du corps qui est la mise en conformité à l’égal du corps de gloire de Jésus Lui-même et nous dispense par conséquent de la mort par l’énergie, la force et la puissance identique à celle qui a ressuscité Jésus d’entre les morts ! Ici, il n’est plus question d’une résurrection au sens classique du terme mais bien d’un nouveau relèvement pour aller « hors de » la zone de mort, d’une transformation, d’une transfiguration qui permet justement l’immortalité et le passage dans la Salle du Trône. 

Le prix du combat selon l’appel de Dieu en Christ Jésus 

En général  nous connaissons l’appel de Dieu en vue de la conversion. Ici il s’agit d’un autre appel adressé à Paul mais aussi aux chrétiens. 
Paul veut répondre à cet appel en « gagnant Christ » (Philippiens 3 :8b) non pas par sa propre justice venant de la loi mais par la foi en Lui, la justice qui vient de Dieu (Philippiens 3 :9).
Il veut « connaître » Christ par la puissance d’En Haut.
Il oublie ce qui est passé pour se projeter vers ce qui est devant à savoir le but, le prix attaché à l’appel d’En Haut que Dieu nous adresse en Jésus-Christ (Philippiens 3 :14)
Il attend tout en étant dans la course, le combat, la compétition. Il s’agit en effet d’une attente dynamique, d’exhortation, de combat et de compétition. 
Paul, le « grand Paul » n’aura pas atteint le but, n’aura pas obtenu le prix de son combat dont il est question ici. Pourtant il se sera élancé, il aura couru et il aura été tendu vers ce but pour obtenir le prix du combat à savoir la transfiguration de son corps humilié de misère en conformité au corps glorifié du Seigneur Jésus-Christ (Philippiens 3 :12+20).
Il n’y arrivera pas et mourra en martyr à Rome. Nonobstant il a couru, il s’est battu et a exhorté les chrétiens à marcher dans la même direction, sur la même ligne, d’un même pas. 
Par contre l’Apôtre Jean y est arrivé. 
Pourquoi Paul n’y est-il pas arrivé ? Le livre des Actes nous donne probablement un début de réponse avec le passage d’Actes 21 :4 :  « Les disciples, poussés par l’Esprit, disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem » où il sera arrêté, pose un problème d’autant plus qu’une fois à Jérusalem, il se soumit sur le conseil de «chrétiens encore un peu judaïsants », certes bien intentionnés, à une forme de retour en arrière à la loi juive passablement contraire à son enseignement et à sa démarche. Cela lui fut effectivement fatal en ce sens qu’il fut reconnu et arrêté justement au Temple où il accomplissait son rite et que la suite des événements le mèneront finalement au martyre à Rome auquel il était d’ailleurs prêt, précisons-le (Philippiens 1 :21 ; Actes 19 :21 ; 20 :22-24 ; 21 : 4 ; 21 :9-12 ; 21 : 20-40). Quand on retourne en arrière, quand on recule, on va dans la direction opposée au but et il est sûr que la course ou le combat ne peuvent évidemment pas être remportés. 
Hébreux 11 : 35 permet-il pourtant un éclairage sur cette difficulté ? «…d’autres furent livrés aux tourments et n’acceptèrent point de délivrance afin d’obtenir une meilleure résurrection ».
Toujours est-il que l’Apôtre Jean a obtenu le prix dont il est question ici, pour que nous ayons la Révélation de Jésus-Christ Glorifié ayant institué l’Eglise des Vainqueurs et tous les aspects y afférant dont la métamorphose du corps dont il est question dans notre texte.
Pourtant c’est bien Paul qui a posé les fondements doctrinaux de la possibilité du salut du corps, de l’immortalité, de la métamorphose de gloire en gloire, nous l’avons vu dans nos écrits précédents. Ici dans l’épître aux Philippiens, il confirme encore cela très clairement par la description du prix du combat ou de la compétition vers lequel il tendait suite à la vocation de Dieu EN Christ Jésus !


Conclusion

 L’appel céleste selon Dieu en Jésus-Christ pour remporter ce prix reste et est d’autant plus valable aujourd’hui que le Seigneur est entrain de révéler à Son Eglise la nature de ce prix à remporter. 
Cette révélation est la Parole de Dieu que l’on peut comparer à des semences : soit elles tomberont le long du chemin, sur le sol pierreux, dans les épines, soit elles tomberont dans la bonne terre (Marc 4 :3-20 ; Luc 8 :11-15)
Le mystère du Royaume de Dieu vous est proposé comme aux disciples pour qu’il soit rendu visible dans le feu céleste produisant la lumière de la réalité. Pour ceux du dehors il n’y a que paraboles, images et symboles (Marc 4 :11)
Ceux du dedans en tant qu’Eglise des Vainqueurs sont appelés à agir à partir du ciel après avoir remporté le prix et non plus de façon charnelle à partir des éléments du monde et à la façon du monde. 
Reculer, se rediriger en arrière nous garantit que le prix de la course ne pourra être remporté. 
Oubliant ce qui est en arrière, soyons tendus vers ce qui est en avant, élançons-nous vers le but pour remporter le prix de la transfiguration de notre corps !


                                                               En Lui, 


           Martin BUSCH

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