01 juillet 2014

53 SOUVERAINETE ET LIBERTE DE DIEU ET SOUVERAINETE ET LIBERTE DE L’HOMME

RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS : 
53 
SOUVERAINETE ET LIBERTE DE DIEU 
ET
SOUVERAINETE ET LIBERTE DE L’HOMME


INTRODUCTION

Si Dieu est souverain, s’Il sait tout à l’avance, s’Il « est en contrôle », s’Il est tout puissant alors où peut encore se situer la liberté de choix de l’homme, sa responsabilité et finalement sa condamnation ou son salut ?
Si l’homme est prédestiné (prooridzo = prédestiner, destiner d’avance, établir, prévoir, fixer ; Romains 8 :29-30 ; Ephésiens 1 :5,11) par le Dieu souverain (Romains 9 :10-25) alors où se situent la liberté et la responsabilité de l’homme ? L’homme n’est-il pas dans un système régi par le déterminisme ? Dieu n’a-t-Il pas démontré à Job Sa toute puissance et Sa souveraineté (Job 40 :1ss) quand Il S’est révélé à lui dans Sa gloire ? La réponse de Job fut sans contour : « Je reconnais que tu peux tout et que rien ne s’oppose à tes pensées. Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins ? Oui j’ai parlé sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. Ecoute-moi et je parlerai ; je t’interrogerai et tu m’instruiras. Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre. » (Job 42 :2-6).
Face à la souffrance et à tout ce qui se passe à travers le monde, l’homme ne serait-il pas une espèce marionnette (Job 1 :6ss) que l’on teste ou que l’on laisse tester par le Diable au prix de souffrances innommables et humainement injustes comme ce fut le cas pour Job ?
Voyons voir ce qu’il ou elle « a dans les tripes » pour savoir ce qu’il ou elle vaut ! Dieu n’a pas besoin de ce test puisqu’Il sait tout et Il savait à l’avance tout particulièrement comment les choses allaient se terminer notamment en ce qui concernait Job par exemple. Alors pourquoi Job a-t-il été tout de même testé ?

Il est vrai que ces problématiques telles la prédestination, la souffrance liées à la souveraineté de Dieu et la liberté et responsabilité de l’homme a fait couler beaucoup d’encre dès les premiers siècles  de notre ère (Pères de l’Eglise face aux non-conformistes de l’époque) en passant par la Réforme (Prédestination calviniste, libre-arbitre luthérien, justification par les œuvres catholique etc…) jusqu’à nos jours.
     
Dieu est  souverain et tout puissant

« Qui es-tu donc homme pour entrer en contestation avec Dieu ? L’ouvrage va-t-il dire à l’ouvrier : Pourquoi m’as-tu fais ainsi ? Le potier n’est-il pas maître de son argile pour faire de la même pâte tel vase d’usage noble, tel autre usage d’usage ordinaire ? » (Romains 9 :20-21).
La distance entre le Créateur et la créature ressemble à celle entre le potier et le vase. Elle semble infinie. Voilà qui nous invite à un maximum d’humilité !
Face à Dieu, on peut simplement dire comme Job : « Je reconnais que tu peux tout… Oui j’ai parlé sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas.» Socrate n’a rien inventé : « Je sais que je ne sais rien ». Il est aussi vrai que plus on en sait, plus on se rend compte qu’on ne sait rien tout au moins pas grand chose. Chaque découverte implique toujours des milliers d’inconnues supplémentaires.
 La Bible entière glorifie le Seigneur qui est l’Alpha et l’Oméga, le Tout Puissant, Père Eternel, le Créateur, le « Je suis » etc...
Dans la même foulée se pose évidemment le problème de la prédestination. Dieu est souverain, tout puissant et omniscient dans l’élection du peuple d’Israël et la prédestination au salut : « J’ai aimé Jacob et j’ai haï Esaü. Qu’est-ce à dire ? Y aurait-il de l’injustice en Dieu ? Certes non ! Il dit en effet à Moïse : je ferai miséricorde à qui je veux faire miséricorde et je prendrai pitié de qui je veux prendre pitié. Cela ne dépend donc pas de la volonté ni des efforts de l’homme mais de la miséricorde de Dieu. » (Romains 9 :12b-16)
« Ceux que d’avance il a connus, il les aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils » (Romains 8 : 29)
« Il nous a choisis en lui avant la fondation du monde…Il nous prédestinés à être pour lui des fils adoptifs par Jésus-Christ…En lui aussi, nous avons reçu notre part : suivant le projet de celui qui mène tout au gré de sa volonté : nous avons été prédestinés pour être à la louange de sa gloire ceux qui ont d’avance espéré dans le Christ. » (Ephésiens 1 : 4-5, 11-12).
Autrement dit : avant la fondation du monde les jeux étaient faits !!! Si ce n’était pas le cas, Dieu ne serait effectivement pas Dieu. En tant que Dieu, Il doit englober d’un seul regard l’Histoire du début à la fin et connaître en même temps le nombre de cheveux de chaque être humain (Luc 12 :7) sans compter tout le reste et particulièrement s’il est sauvé ou pas, c’est dire… !
Calvin aurait-il eu raison avec sa doctrine de la prédestination ? L’offre de grâce du salut en Jésus-Christ ne serait-elle pas universelle mais uniquement pour les élus prédestinés à l’avance à être sauvés, ceux auxquels Dieu fait miséricorde ? La grâce ne serait-elle prévue que pour certains et pas pour d’autres ? Pourquoi faudrait-il encore « aller de par le monde faire des disciples ? » Comment peut-on encore affirmer : « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé et celui qui ne croira pas sera condamné » ? Que fait-on du verset phare « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle » ? N’y a-t-il plus de place pour la volonté et la liberté de choix de l’homme et par conséquent de sa responsabilité permettant sa condamnation ou son salut ?  Pourquoi se fatiguer si tout est déjà joué d’avance par l’omni connaissance et la volonté suprême de Dieu ?  Pourquoi accomplir des œuvres bonnes et travailler à la sanctification si de toute façon tout est programmé à l’avance par Dieu ?


Le salut en Jésus-Christ est-il finalement destiné à tous les hommes ?

« …Dieu notre Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Timothée 2 :4)
Le même Paul après avoir écrit aux Romains à  propos de la prédestination et de l’élection souveraine de Dieu excluant non seulement la volonté de l’homme  mais imposant aussi un choix souverain divin et omniscient parmi les hommes en ce qui concerne le salut, écrit à Timothée que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité !!!
Si Dieu veut que tous les hommes soient sauvés pourquoi ne le sont-ils pas ? (Apocalypse 20 :15 ;21 :8 etc.…) Pourquoi ne croient-ils pas tous en Jésus le seul Médiateur qui S’est donné en rançon pour tous ? (1 Timothée 2 :5). Le Saint Esprit ne ferait-Il pas Son travail en convainquant le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement ? (Jean 16 :8). Le Père ne ferait-Il pas Son travail en « n’attirant » pas tous les hommes pour qu’ils puissent venir à Jésus ? (Jean 6 :44). Le Père ne donnerait-Il pas tous les hommes à Jésus pour qu’ils viennent à Lui ? (Jean 6 :37). Pire, Dieu envoie-t-Il en prime une puissance d’égarement pour que les endurcis soient condamnés ? (2 Thessaloniciens 2 :10-12).
Evidemment nous répondrons par un non vigoureux et sans appel aux questions qui remettraient en cause le Saint Esprit et le Père dans leur volonté, leur rôle et leur action en ce qui concerne le salut proposé à tous les hommes !!!
Dieu veut en effet que tous les hommes soient sauvés et il n’y a aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes pour être sauvé à savoir Jésus-Christ ! (Actes 4 :11-12). C’est pourquoi le Père a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle ! (Jean 3 :16)


Les nécessaires paradoxes ou contradictions

Nous nous trouvons donc devant un paradoxe ou une contradiction : d’un côté Dieu dans Sa volonté souveraine et Son omniscience ou omni connaissance prédestine, élit, sait à l’avance qui sera sauvé ou non et d’un autre côté tout autant par Sa même volonté souveraine veut que tous hommes soient sauvés ce qui exclurait tout choix, élection et prédestination de Sa part. Là il s’agit d’un salut à portée universelle sans exclusive aucune donc sans élection et prédestination.
Un paradoxe semblable est mis en évidence par voie de conséquence quand d’un côté Jésus dit : « Nul ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire… »  (Jean 6 :44) et d’un autre côté la foi en la grâce est nécessaire pour être sauvé (Ephésiens 2 :8 ; etc. …). En effet c’est l’homme qui a la foi ou non et qui par voie de conséquence est totalement responsable par rapport à son salut ou sa condamnation. De plus, le « je te montrerai la foi par mes œuvres » (Jacques 2 :18) et  le « recherchez…la sanctification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur » (Hébreux 12 :14) en rajouterait notamment au niveau de la responsabilité de l’homme et en faveur de ceux qui croient au salut par les œuvres. Devant cette situation paradoxale fondamentale le curseur des polémiques et des interprétations est allé d’un extrême à l’autre en passant par les Sacrements, le Baptême, l’Eucharistie, la conception de l’Eglise, des ministères et évidemment le Salut avec en général la majorité des sujets à controverse en prime !
La logique grecque et en général humaine même théiste chrétienne admet difficilement le paradoxe ou la contradiction.  
Pourtant la Bible nous présente un Dieu unique étant à la fois totalement un et à la fois trois personnes Père, Fils et Saint Esprit totalement différenciées ! Pourtant la Bible nous présente Jésus-Christ pleinement homme, même dénommé « esclave » dans les limites de l’espace-matière-temps et pleinement Dieu sans limitations aucunes. Nous avons largement expliqué et justifié les tenants et les aboutissants de cet état de fait d’après l’exégèse de textes bibliques et par la méthode systématique dans certains de nos écrits précédents ! L’Eglise a à notre avis maintenu ces bases fondamentales paradoxales et contradictoires relatives au Dieu de la Bible à travers les siècles mais n’a pas reporté ces bases sur les autres sujets de doctrine.
De même nous considérons que les paradoxes ou contradictions sont nécessaires et indispensables. Dieu en effet pour être Dieu doit être souverain, englober l’Histoire, tout savoir à l’avance notamment connaître ceux qui seront sauvés dès avant la fondation du monde, connaître le nombre de cheveux de chacun d’entre nous au quotidien, être le divin potier et donc pouvoir décider à Sa convenance ou prédestiner qui Il veut à cause de Sa puissance et omniscience totales. Dieu pour être Dieu doit aussi être juste (1 Jean 4 :8 ; Jean 3 :16). Il doit par là obligatoirement offrir le salut à tous les hommes sans distinction aucune à cause de Sa justice parfaite car chacun doit avoir la même chance d’être sauvé. Pourtant dans la Bible, c’est le même Dieu mais un discours obligatoirement contradictoire et paradoxal sinon Dieu ne serait pas Dieu.
Revenons sur la Christologie : si Dieu reste uniquement en-dehors de l’espace-matière-temps, Il ne pourrait être Dieu car Il serait resté fondamentalement en-dehors d’un domaine qu’Il a certes créé mais pas assumé notamment jusqu’à la mort expiatoire de la croix ce qui était absolument nécessaire. C’est un peu comme un patron qui ne sait pas ce qu’est la condition ouvrière parce qu’il n’y a pas passé pour l’assumer au moins pendant une période, d’où les problèmes que l’on connaît.
Revenons sur la Trinité : Dieu n’est pas Dieu s’Il ne peut se suffire à Lui-même c’est à dire s’Il n’est pas trois personnes totalement différentes, le nombre minimum pour qu’il y ait vis à vis nécessaire pour la relation et possibilité de comparaison de l’une des trois personnes entre les deux autres en vue de l’identification réciproque et donc la possibilité de conscience propre. Dieu n’est pas Dieu s’Il n’est pas aussi fondamentalement un car Il serait alors un panthéon de trois dieux obligatoirement avec partage et divisions des compétences donc avec une connaissance, une omniscience et une puissance divisées nécessairement concurrentielles qui ne sont plus par définition totales et absolues. La puissance absolue ne peut être qu’une et indivisible.
En ce qui concerne la grâce : si la grâce est grâce ou don totalement gratuit, si elle est totale et entière il faut obligatoirement que Dieu soit entièrement souverain, le potier qui fait ce qu’Il veut avec Son vase, qu’Il fasse miséricorde à qui Il veut faire miséricorde, que le Père attire l’homme souverainement à Jésus et que l’homme ne joue aucun rôle dans l’offre de la grâce ni dans le choix des êtres humains auxquels la grâce est offerte.
En ce qui concerne la foi, la sanctification et les œuvres : si l‘homme est responsable de son salut ou de sa condamnation, il doit obligatoirement être totalement libre et souverain de croire ou de ne pas croire, de se convertir ou de ne pas se convertir, de se sanctifier ou de ne pas se sanctifier et d’accomplir des œuvres pour aller prêcher l’Evangile, faire des disciples, aider et aimer son prochain ou de ne pas les accomplir.
Ainsi Dieu est totalement libre, souverain de par son offre d’amour inconditionnel et de grâce et l’homme parce qu’il est totalement responsable de son salut ou de sa condamnation est par là totalement libre et…souverain face à l’offre d’amour divin de la grâce qu’il peut donc refuser ou accepter en toute liberté et souveraineté !!!
Nous nous retrouvons là encore face à une contradiction et un paradoxe : La souveraineté absolue et la liberté de Dieu d’un côté et la souveraineté absolue et la liberté de l’homme de l’autre côté. Logiquement la souveraineté et donc la liberté ne se partagent pas : soit elles appartiennent à l’un ou à l’autre mais pas aux deux sous peine de n’être pas souveraineté sauf si on accepte la contradiction et le paradoxe.
De par ces paradoxes et contradictions constatables, obligatoires et nécessaires, nous aboutissons à deux parties totalement libres et souveraines qui peuvent à présent se dire réciproquement oui sans aucune contrainte donc en pleine souveraineté et liberté et ainsi réellement concrétiser l’Amour. Voilà le mariage d’amour inconditionnel et parfait idéal !!!

Quelles sont les conséquences de la liberté et de la souveraineté de l’homme ?

La liberté et la souveraineté de l’homme peut comporter deux conséquences : celui de la condamnation à mort ou celui du salut total pour la vie à toujours.
Rappelons que Dieu Lui-même dans Sa souveraineté a institué cette liberté souveraine de l’homme par l’interdit de l’arbre de la connaissance et du mal donnant ainsi à l’homme le choix, base de la liberté. Plus tard ce choix est rappelé au Peuple d’Israël par la voix de Moïse : « Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal…j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie afin que tu vives, toi et ta postérité. » (Deutéronome 30 :15+19). Enfin cette liberté est offerte par la grâce du salut proposée en Jésus-Christ à tous les hommes.
Si nous revenons à l’histoire de Job, nous voyons un homme qui veut absolument plaire à Dieu, avoir le contact avec Dieu et le maintenir pour lui et sa famille via les sacrifices notamment pour ses fils au cas où ils auraient péché (Job 1 :1-5). Voilà un peu l’image du chrétien actuel classique qui veut, dans ce qu’il a compris, servir sincèrement et de tout son cœur le Seigneur.
Job est dans la situation intermédiaire espace-matière-temps que nous connaissons. Dans le ciel a lieu en même temps une scène étrange devant l’Eternel où Satan qui a accès au Trône, lance un défi concernant Job où il dit que ce dernier ne sert pas Dieu de façon désintéressée et qu’il maudirait Dieu s’il perdait sa famille, ses biens et sa santé. Satan, comme encore malheureusement aujourd’hui, a accès à la Salle du Trône pour accuser les chrétiens et mettre Dieu au défi les concernant (Apocalypse 12 : 10c).
Dieu relève le défi et les tribulations de Job commencent, durent et perdurent atrocement. Les discours de Job et de ses amis sont extrêmement intéressants et abordent quasiment pour ne pas dire totalement toutes les questions relatives au sens de la vie, au péché et à la justice, à Dieu et évidemment à la souffrance et ses causes éventuelles. Mais le « Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des discours sans intelligence ? » de Dieu (Job 38 :2) relativisera largement les réflexions humaines.
C’est très exactement ce qui peut toucher le chrétien actuel classique, nous en avons malheureusement que des exemples trop nombreux avec tout se qui peut se dire ou s’écrire autour.
Allons tout de suite à la fin de l’histoire : Job n’a pas maudit Dieu qui S’est révélé à lui dans Sa gloire car il a dit : « Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil te voit » (Job 42 :5). Cette gloire a entraîné la repentance de Job (Job 42 :6). Pourtant, à vues humaines Job n’avait pas grand chose à se reprocher, c’est le moins qu’on puisse dire…. Cela nous rappelle étrangement l’appel à la repentance de Jésus Glorifié dans Ses lettres aux 7 églises (Apocalypse 2 :5b+16 etc. …).
La situation de Job devint heureusement encore beaucoup plus appréciable après ces événements terribles (Job 42 :10ss).
Le même appel de Jésus Glorifié s’adresse au chrétien actuel classique qui veut, dans ce qu’il a compris, servir sincèrement et de tout son cœur le Seigneur, pour justement l’encourager à sortir de l’espace-matière-temps lieu de vulnérabilité, de tentations, de souffrances, de connaissances partielles et partiales pour passer métamorphosés à la Salle du Trône dans la gloire où la situation est de loin beaucoup plus appréciable.
Pourquoi ?
A cause de la souveraineté et de la liberté l’homme qui aura choisi la grâce en Jésus-Christ. La souveraineté et la liberté de l’homme, si elle est réelle, ne peut se contenter des limitations de l’espace-matière-temps. Par définition la souveraineté et la liberté ne peuvent être ni admises ni défendues comme devant rester dans un cadre quelconque. C’est tout simplement impossible par définition. Comme Dieu en devenant homme en Jésus-Christ, a assumé à notre place la prison espace-matière-temps, nous avons la possibilité d’en sortir car il est indispensable au titre de notre liberté et souveraineté d’aller réellement auprès de Celui que nous avons choisi d’aimer et qui a choisi de nous aimer le premier.
Jésus n’a-t-Il pas repris le Psaume 82 :6 en disant que nous sommes des dieux ? (Jean 10 :34). Dotés de la liberté et de la souveraineté, nous sommes effectivement des dieux, des fils du Très Haut. Cette liberté et cette souveraineté ne se cantonnent pas uniquement au oui initial de la conversion à Jésus-Christ. Elles ont des conséquences nécessairement illimitées dont notre transfiguration suivie du passage au ciel puis de la réalisation en tant tels des missions à accomplir décrites dans l’Apocalypse ! Dans notre développement nous pensons particulièrement à l’expulsion de Satan et de ses acolytes des lieux célestes pour qu’il n’ait plus accès à au Trône pour lancer des défis et des accusations à notre encontre !!! (Apocalypse 12 :7-11)


Où l’Eglise en est-elle au niveau de ses enseignements ?

Les différents enseignements chrétiens n’ont pas osé affirmer cette liberté et cette souveraineté absolues et nécessaires de l’homme parce qu’ils ont eu peur du paradoxe et de la contradiction. Ils ont aussi eu peur de l’accusation de vouloir ainsi remplacer Dieu par l’homme qui se ferait ainsi Dieu et pècherait par orgueil comme  le Diable. C’est d’ailleurs une des accusations les plus graves des pharisiens à l’encontre de Jésus qui a dit des paroles très osées et pourtant vraies (Jean 10 :33).
      Enfin qu’est-ce qui nous permet encore d’affirmer la liberté et la souveraineté de l’homme ? C’est Dieu libre et souverain Lui-même qui l’a décidé ainsi par la prédestination !
« Ceux que Dieu a connu d’avance ont été prédestinés à être conformes à l’image de son fils afin que celui-ci soit le premier d’une multitude de frères ; ceux  qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés, ceux qu’il a appelés, il les aussi justifiés et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » ! (Romains 8 :29-30) Que signifie « glorifié » ? La conformité à l’image de Jésus, la restauration totale, esprit, âme et corps, dont la métamorphose indispensable du corps, bref la liberté et la souveraineté totales et sans limites de l’homme dans la gloire dont nous avons parlé durant tout notre exposé !!!
L’Eglise s’est tout simplement arrêtée aux problématiques de la justification et du salut avec la mort comme passage obligatoire et tenté d’éviter toute contradiction.
Pour les Calvinistes, comme nous l’avons précisé, c’est la prédestination sans nuance que nous appellerons déterminisme. Pour les luthériens, il y a un espace pour le libre-arbitre de l’homme et la foi mais la souveraineté et la grâce de Dieu prédominent très largement notamment au niveau de l’administration des sacrements. Pour les catholiques nous en sommes carrément  au niveau des œuvres et des rituels de leur église et de leur système qui justifient. Pour les évangéliques il y a une insistance sur la liberté de choix de l’homme au niveau de la conversion et la sanctification en vue de la justification. Il y a aussi une très forte spiritualisation avec la division entre le corps, l’âme et surtout l’esprit. Le corps ne peut être sauvé de la mort malgré des guérisons plus ou moins possibles selon les uns ou les autres. L’enlèvement ouvre toutefois une possibilité de salut du corps face à la mort.
Nous constatons que la problématique de la glorification n’est soit pas abordée, soit mal comprise ou alors réduite à l’enlèvement ou reportée au moment du passage définitif dans l’éternité.

CONCLUSION

Le curseur doctrinal des Eglises glisse d’un extrême à l’autre à cause de l’affirmation considérée comme dangereuse de la nécessaire liberté et souveraineté totales sans limitations de l’homme voulues et instituées par Dieu Lui-même, libre et souverain ! Ce paradoxe de souveraineté et de liberté totales nécessaires de deux partis se résout non pas dans un processus de domination destructeur de l’un voire des deux mais d’amour et de vie.
Au même titre que Dieu dans Sa liberté et Sa souveraineté totales devait assumer l’espace-matière-temps en venant en Jésus-Christ sur terre y accomplir Ses missions, au même titre l’homme au corps lié à l’espace-matière-temps, dans sa liberté et sa souveraineté totales doit assumer les lieux célestes et y accomplir ses missions. C’est là tout le message de Jésus Glorifié via le livre de l’Apocalypse.
 
En Lui,
         Martin BUSCH

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