29 juillet 2016

99 LE POUVOIR


INTRODUCTION


« Les fils de Zébédée, Jacques et Jean, s'approchèrent de Jésus, et lui dirent : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous ce que nous te demanderons. Il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? Accorde-nous, lui dirent-ils, d'être assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire. Jésus leur répondit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé ? Nous le pouvons, dirent-ils. Et Jésus leur répondit : Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire et que vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé ; mais pour ce qui est d'être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi et ne sera donné qu'à ceux à qui cela est réservé. Les dix, ayant entendu cela, commencèrent à s'indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les oppriment. Il n'en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » (Marc 10 : 35-45 - Segond).

La feuille de route de Jésus pour Lui-même et Ses disciples est claire : sacrifice, humilité et service respectivement le contraire de l’orgueil et de la tyrannie-oppression.
Nous savons tous au regard de l’histoire et de l’actualité que pour accéder au pouvoir, il faut être le « requin » le plus puissant et le plus malin dans un monde de requins dont certains doivent être dévorés au passage si nécessaire. L’orgueil, l’autojustification où l’on ne doit surtout pas perdre la face et la tyrannie, à commencer au niveau de l’entourage de proximité pour percer, sont les ingrédients de l’efficacité dans la prise puis l’exercice du pouvoir. Les amis peuvent devenir les ennemis non déclarés les plus dangereux. Le machiavélisme politique est d’une brûlante actualité car la fin justifie toujours les moyens et la loi du plus fort est toujours encore la meilleure. L’analyse de Jésus correspond d’ailleurs à ce piteux constat. Cette réalité peut aussi être transposée au niveau des entreprises, des collectivités, des lieux de travail et aussi malheureusement de certaines églises et/ou organisations chrétiennes. C’est tout simplement la marque de fabrique du Prince de ce monde.
Le résultat de ce dévoiement est que la notion de pouvoir dans la pensée chrétienne surtout protestante et évangélique, davantage marquée par l’individualisme et viscéralement attachée au libre-arbitre et à la liberté, provoque l’indignation pour ne pas dire le rejet comme ce fut le cas des dix disciples. Pourtant sans pouvoir, on est tout simplement inefficace. Sans pouvoir « cela ne marche pas ». Et c’est vrai !  
D’ailleurs Jésus le Ressuscité a clairement dit à Ses disciples « Tout pouvoir (Exousia : pouvoir, autorité, capacité, droit) m’a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28 :18). Cette affirmation précède ce qui suit : « Allez, disciplinez toutes les nations … ». (Traduction littérale). Au jour d’aujourd’hui, pas la peine de faire un dessin pour faire comprendre que cet ordre n’a pas été ou pu être exécuté, ça n’a pas marché ! Alors où est le problème ? Revenons au commencement !

1.    Adam et Eve

« Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre (particulièrement le Serpent…).
Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et l'assujettissez et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » (Genèse 1 :26-28).

a)    Dominer, assujettir

Nous ne mesurons pas la force pour ne pas dire la violence choquante des verbes hébreux employés par Elohim que nous trouvons dans le texte de Genèse 1 !
Le verbe RaDaH qui est généralement traduit par dominer signifie aussi : Traiter et régner en souverain, triompher, vaincre, prendre, surveiller, fouler aux pieds, subjuguer, assujettir, même « dévorer » !!!
Le verbe KaBaCH qui est généralement traduit par assujettir signifie aussi :
Soumettre, vaincre, réduire à, forcer, mettre sous ses pieds, faire violence !!!

b)    Finaliser la création par l’exercice du pouvoir

Pourquoi cette violence de propos ? L’homme et la femme initiaux devaient radicalement achever la restauration, la métamorphose opérée par Dieu du tohubohu provoqué par la chute de Lucifer. YHWH Elohim voulait les faire participer dans la liberté et la responsabilité à la finalisation de Son œuvre de restauration et de réparation du gâchis dû à la révolte du Chérubin déchu qui se promenait toujours encore dans le Paradis : chose tout de même étonnante pour ne pas dire choquante ! En fait il restait à Adam et Eve de le dégager, c’était leur mission majeure ! C’est justement lui qu’il aurait fallu « dominer, assujettir » pour ne pas dire plus… ! Tout ce que ROUacH Elohim avait restauré, fait, était « bon », il n’y avait rien à rajouter, mais Adam et Eve devaient bien surveiller, contrôler tout cela avec rigueur et attention pour empêcher un coup bas du Serpent et au final le chasser définitivement. C’est ainsi qu’ils auraient dû exercer un pouvoir sans concession !
            Nous sommes évidemment loin des images d’Epinal d’Adam et d’Eve, couple oisif, entrain de paresser dans un environnement idyllique et romantique !         
            Adam et Eve étaient des êtres à l’image de YHWH Elohim, glorieux, de Feu et de Lumière, puissants avec les moyens optimums de la Lumière du Saint Esprit qui devaient EXERCER LE POUVOIR sur la terre-paradis métamorphosée et à nouveau parfaitement connectée au ciel après le désastre du tohubohu !!!

c)    Perte de la bataille du pouvoir dans la chute
             
Nous connaissons la suite de l’histoire avec la seconde chute, cette fois-ci celle d’Adam et d’Eve ayant perdu la bataille du pouvoir qu’ils ont laissé à leur Ennemi mortel devenant ainsi le Prince de ce monde, de cette terre ! Ce dernier ne se gênera pas pour abuser de son pouvoir de la façon la plus atroce !
Ils se sont donc laissés « dominer » par le Serpent alors que cela aurait dû être l’inverse.  
C’est donc malheureusement eux qui furent éjectés du Paradis et n’eurent plus accès à la Salle du Trône contrairement au Serpent ! (Job 1 :6ss ; 2 Chroniques 18 :20ss ; Zacharie 3 :1ss ; Apocalypse 12 :10). Non seulement il occupe une partie des lieux célestes dont il a fait l’enfer et le séjour des morts ou le 2ème ciel, mais en plus, il a accès à la Salle du Trône pour nous accuser devant YHWH Elohim ! Adam et Eve et leurs descendants dorénavant revêtus et imprégnés de leur chair mortelle à la place du Feu et de la Gloire connurent et connaissent la souffrance et au bout la Mort. En réalité ils avaient perdu la puissance de la gloire et de l’immortalité et par voie de conséquence le pouvoir ! Echec d’Adam et d’Eve dans leur mission !

2.    Noé et Israël avant 1948

a)    Noé

Si nous lisons Genèse 9 : 1-17 nous retrouvons partiellement un « copier-coller » de Genèse 1 où Dieu fit une Alliance de vie avec Noé et sa famille, où il est encore question d’une certaine domination sur les animaux. Il s’agit pour Noé et ses descendants de perpétuer la vie dans la fidélité à Dieu sur une terre à présent sans méchants parce que détruits par le déluge. Noé et sa famille, face à une place nette provoquée par le déluge, devaient donc exercer le pouvoir sur la création selon YHWH Elohim.
La suite des événements a de nouveau mené à un gâchis. Genèse 11 : 1-9 nous relate l’histoire de la Tour de Babel où la majorité des descendants de Noé voulaient se « faire un nom » (hasseh lanou schem = faisons-nous un nom).
Ils voulaient se faire une réputation, entrer dans la gloire, se faire une identité, « être », c’est-à-dire usurper le nom de YHWH et par là essayer de récupérer le pouvoir divin suprême sous la conduite du Serpent.
Il est dit que la tour « atteignait le ciel ». Cela veut dire que par leurs pratiques magiques, de sorcellerie, spirites, occultes et autres au sommet de la tour, ils atteignaient les lieux célestes du Seigneur et projetaient d’en forcer les portes pour les envahir et y prendre le pouvoir. Si YHWH Elohim ne les avait divisés au niveau du langage, ils y seraient arrivés car Il dit Lui-même : « …maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils avaient projeté » (v.6). Imaginons la puissance spirituelle négative inimaginable qui les possédait !!! Ils étaient quasiment pleinement connectés au royaume des ténèbres et leurs paroles et pratiques magiques de malédiction devaient avoir une puissance sans pareille !
Là encore échec par rapport au dessein de Dieu qui voulait redonner à l’humanité à terme le pouvoir qu’Adam et Eve avaient perdu pour qu’ils l’exercent au mieux contre le Serpent !

b)    Israël avant 1948

En Genèse 12 commence l’histoire d’Abraham et la création du Peuple d’Israël. Il y est question de la Terre promise, un espace terrestre où le Peuple était censé exercer le pouvoir selon la Torah avec pour conséquence les bénédictions de YHWH Elohim clairement faites de caractéristiques paradisiaques en vue d’un retour à terme à la situation d’avant la chute pour que le pouvoir puisse être exercé efficacement contre le Serpent. Là encore nous assistons sans équivoque à une succession d’échecs dans le péché suivis d’exils, les jugements parmi les pires.
Pourquoi ? Parce que la perte du territoire promis ne permettait plus d’exercer le pouvoir, seul moyen d’être efficace et de se protéger ! En effet les Juifs disséminés puis livrés aux nations furent privés par manque de pouvoir d’une auto défense efficace ce qui les exposa aux pires sévices devant à chaque fois aboutir à leur extermination. Voilà ce à quoi mena la privation de pouvoir conditionné par la privation de leur Terre pour le Peuple élu ! Une fois de plus échec dans l’accomplissement de la mission confiée par Dieu au Peuple élu !

3.    L’exercice du pouvoir par l’Eglise terrestre

a)    Discipliner les nations

Comme évoqué dans l’introduction, l’ordre du Ressuscité avant son ascension fut de « discipliner les nations ».
Le verbe grec employé en Matthieu 28 :19 est matèteuo qui signifie discipliner c’est-à-dire mettre au pas les nations conformément à la Parole du Christ ou encore exercer le pouvoir selon Lui !!!
Vu que Jésus avait le pouvoir, les apôtres à Sa suite, furent en quelque sorte chargés d’exercer leur pouvoir comme Adam et Eve dans le Paradis, comme Noé sur terre puis le Peuple d’Israël sur la Terre promise. Ils étaient exhortés à exercer leur pouvoir de discipline sur les nations pour récupérer la situation paradisiaque d’avant la chute et contrer le Serpent ! Mais une fois de plus, il en fut de nouveau autrement car l’exhortation de Jésus-Christ Glorifié ne fut pas entendue, ni prise en compte. D’autres exercices du pouvoir apparurent malheureusement.

b)    L’exercice du pouvoir selon le papisme et l’islam

Ainsi l’Eglise, au fil des siècles après la période du début, a tenté de « discipliner » les nations et leurs chefs par la création d’états chrétiens avec des monarques soi-disant de droit divin en réalité nommés et chapotés par l’état suprême du Vatican dirigé par le Pape à la tiare aux trois couronnes ! Quelle piètre usurpation de la position de Dieu le Père !
L’Eglise devint par là le christianisme catholique romain. Malgré ses dérives terribles, il s’est alors effectivement largement répandu à travers le monde justement parce qu’il exerça le pouvoir ! Ce fut efficace durant environ un millénaire (768 Charlemagne à 1789 Révolution française) et ça l’est encore car la majorité de ceux qui se réclament du christianisme à travers le monde sont catholiques romains !
Ce pouvoir s’exerça alors dans la religion, la politique, l’économie et surtout la culture, bref dans tous les domaines de la vie des gens. La soi-disant évangélisation par l’épée comme en Amérique du Sud par exemple, avait de l’efficacité parce qu’elle dominait, exerçait le pouvoir et s’invitait de ce fait dans tous les rouages de la société notamment dominante.
L’exercice du pouvoir, quel qu’il soit, qui va de haut en bas, présente en effet beaucoup d’attrait auprès des gens qui croient toujours encore que ceux qui ont le pouvoir, qui sont « au-dessus », qui sont les plus forts, vont les épargner le cas échéant, les avantager et résoudre leurs problèmes s’ils arrivent à se rapprocher d’eux, à bien se placer. Les gens ont par ailleurs aussi besoin de s’identifier aux gens de pouvoir, qui ont « réussi » ! Ils ont besoin de leurs « idoles » !
Mais quel christianisme que celui de ce catholicisme !!! La discipline légaliste totalitaire inquisitoire dominatrice sur la société fut désastreuse.
Apparut la Réforme au 16ème siècle qui remit en cause le pouvoir du papisme. Luther bénéficia lui aussi de la protection de Princes qui exerçaient tout autant le pouvoir sur leurs terres, sinon il aurait très certainement fini au bûcher.
A cause de l’exercice de ce pouvoir par l’Eglise Catholique romaine, les persécutions et les guerres de religion s’enclenchèrent inévitablement car le Pape et ses acolytes ne voulaient évidemment pas perdre leur pouvoir.

L’Islam a bien compris la nécessité de la prise de pouvoir progressive sur la terre entière pour développer et asseoir de plus en plus sa religion dès son apparition au 7ème siècle. L’application de la Charia se doit d’être appliquée sur toute la terre à majorité musulmane qui appartient ainsi de facto à Allah. La loi coranique dite divine prévaut par conséquent sur toute autre loi. Les polémiques relatives aux cantines scolaires publiques devant s’adapter à l’alimentation islamique, la burqa portée dans l’espace public par les femmes, en sont des illustrations évidentes.
Les quartiers occidentaux des banlieues à majorité musulmane déjà « conquis pacifiquement » par des regroupements, par la mise en place d’espaces de non droit par rapport à la loi républicaine, par la forte natalité et l’immigration massive commencent à être assujettis à cette loi qui n’y dit pas encore clairement son nom.
Le terrorisme n’est autre chose qu’une revendication des terres occidentales, certes violente et extrême, même décriée par les musulmans dits modérés, mais tout à fait légitime dans la logique coranique en vue d’une prise de pouvoir à terme pour le compte d’Allah. Répandre la terreur dans un pays est la première étape pour une tentative de prise de pouvoir. L’Anarchie, le communisme, le nazisme, la Révolution française, certains mouvements autonomistes et d’autres commencèrent par semer la terreur pour répandre la peur et déstabiliser le pouvoir en place.
 Il est d’ailleurs écrit noir sur blanc dans les textes du Coran qu’il faut tuer les chrétiens, les juifs considérés comme des mécréants (fausse foi, fausse croyance) et les renégats (ceux qui renient) qui abandonnent cette religion. Aucun musulman et à plus forte raison aucun imam n’osera remettre en question ces textes qui sont pour lui ultra sacrés, de peur qu’il ne soit considéré par ses pairs comme un infidèle à abattre.
Islam signifie soumission et il faut absolument soumettre le monde à Allah par la conquête puis l’exercice du pouvoir. C’est pourquoi l’Islam fut, est, sera conquérant, c’est dans sa définition, ses gènes. Il ne peut que vouloir prendre le pouvoir par tous les moyens (puissance) possibles et imaginables, soumettre fut-ce par la terreur. La conquête et l’exercice du pouvoir sont les clés incontestables de son succès actuel auprès de nombreuses personnes. L’Etat Islamique qui exerce le pouvoir sur des terres est une illustration, extrême certes, mais évidente de cette logique implacable. Il sait très bien que le sang appelle toujours le sang et nous savons qu’il s’agit même d’une loi biblique imparable (Genèse 9 :5-6).
La laïcité, qui a encore le pouvoir en Occident, prônant le « vivre ensemble » pacifique de tous à égalité devant la loi démocratique, ne pourra résister à cette loi immuable. La laïcité ne peut être acceptée à terme par l’Islam quel qu’il soit. Celui-ci ne va admettre cette situation que pour une période transitoire, sachant que le but final est l’islamisation du monde entier par la prise de pouvoir.
La réislamisation actuelle de la Turquie qui prônait alors la laïcité introduite par Atatürk dans les années 20, n’est que la preuve par neuf de notre propos et augure d’un avenir encore plus difficile pour l’Occident encore aveuglé face aux buts ultimes de l’Islam.
D’un côté, l’esprit de Munich (éviter l’amalgame entre les radicaux et les modérés musulmans, fraternité entre les religions monothéistes etc…) règne dans les pays occidentaux faisant pourtant déjà face à une guerre locale au Moyen Orient, larvée et fragmentée sur nos territoires qui à terme ne pourra que passer à des guerres civiles et à une guerre mondiale.
D’un autre côté le recours désespéré à une dure droitisation dictatoriale du discours et de la pratique politique en réponse à l’islamisme fera très rapidement fi du droit et des libertés des personnes et ne fera que précipiter les conflits.
Dans les deux cas, l’issue sera la guerre. Ce sera probablement le début de la Grande Tribulation car le sang appelle toujours le sang. 

c)    La marginalisation par la laïcité

Une partie des protestants issus de la Réforme prôna de plus en plus la séparation de l’Eglise et de l’Etat (pouvoir) au nom de la liberté de conscience. Cette séparation donna naissance au concept de laïcité dans la tolérance. Celle-ci et aujourd’hui le laïcisme, dont on vit des aspects négatifs durant la Révolution française, moins tolérant et moralement plus permissif d’un point de vue chrétien, étant issus de cette évolution, marginaliseront l’Eglise, y compris l’Eglise catholique, qui perdit, perd et perdra de plus en plus son pouvoir donc de son influence et comme l’ensemble des chrétiens évangéliques et des juifs paiera de plus en plus le prix de la persécution.   
Les chrétiens issus de la Réforme et les évangéliques forment depuis bien des années, des ensembles marginaux dans nos sociétés malgré certains réveils dans l’un ou l’autre pays (Amérique du Sud par ex.) pour lesquels nous nous réjouissons sans réserve.
Que ce soit dans l’exercice du pouvoir papal d’alors ou à l’opposé dans la marginalité, nous sommes malheureusement très loin de ce que le Ressuscité avait ordonné à Ses Apôtres à savoir « discipliner les nations » ou exercer le pouvoir selon Lui sur les nations !
Bref, globalement une situation d’échec supplémentaire ! Pourquoi ?

4.    L’Eglise primitive, Israël après 1948, l’Eglise des Vainqueurs !

a)    L’Eglise primitive

Comme déjà dit, Jésus le Ressuscité qui, parce qu’Il a le pouvoir, est censé rendre capable les Apôtres dans leur action de commencer à discipliner ou à exercer leur pouvoir sur les nations en étant « avec eux ». Ainsi l’Esprit de Jésus à savoir le Saint Esprit leur fut donné à la Pentecôte avec comme résultat la puissante Eglise primitive charismatique.
La manifestation évidente de l’exercice du pouvoir par l’Eglise primitive, notamment par Pierre, est l’histoire d’Ananias et de Saphira (Actes 5 :1-11) qui ont « menti au Saint Esprit » (Pouvoir exécutif, puissance) et tombèrent raides morts à cause de ce péché. C’est une histoire très choquante quand on prône l’amour et la grâce en Jésus-Christ avec pardon, paix intérieure et miracles de guérisons à la clé que l’on préfère pour les autres parce qu’on la préfère aussi pour soi, avouons-le… ! Mais l’exercice du pouvoir à savoir le fait de discipliner fait aussi partie de la mission de l’Eglise par le Saint Esprit ! Il est d’ailleurs écrit : « Une grande crainte (phobos mégas : grande peur ; cf. méga phobie) s'empara de toute l'assemblée et de tous ceux qui apprirent ces choses » (v.11).
C’est de cette manière entre autres qu’Il fut « avec eux » non pas jusqu’à la fin du monde comme on le traduit généralement mais jusqu’à l’achèvement de l’ère (aionos) ou dispensation (Matthieu 28 :20b) qui devait seulement aller jusqu’au début de l’Apocalypse marquant le début d’une nouvelle ère.
Jésus parlait en effet de l’ère qui allait de Son Ascension au début de l’Apocalypse ou Révélation, moment de Son premier retour en tant que Glorifié où Il instaura un nouveau type de mise en pratique et de vécu de l’Alliance. C’est pourquoi il est question de Révélation (Apocalypse) sachant que toute nouvelle révélation fondamentale ou fondée par Dieu Lui-même dans la Bible marque le commencement d’une nouvelle ère.
Après l’ère de l’Eglise primitive, le Saint Esprit devait conduire celle-ci à la métamorphose par le Baptême de Gloire et la Ste Cène de Gloire et à la montée pour entrer dans une nouvelle ère dont une des caractéristiques était d’exercer le pouvoir sur les nations, de les mener avec un bâton de fer, de les discipliner (Apocalypse 2 : 26-27 ; 3 : 21 ; 5 :10b ; 12 :5b ; 20 :4) ou encore de régner bien entendu à partir du Trône, de la Salle du Trône et de nulle part ailleurs !
2000 ans d’Histoire de l’Eglise dans l’échec nous démontrent clairement que c’est la vérité, sachant que le texte biblique, Parole de Dieu, est évidemment prioritairement déterminant mais il ne dit pas autre chose et c’est l’objet de tous nos écrits !
En effet, comme cette nouvelle ère ne fut pas acceptée par l’Eglise de la fin du premier siècle, elle commença « tout naturellement » dans les siècles suivants à exercer le pouvoir de façon terrestre sans Jésus et sans le Saint Esprit en interne d’abord.
Elle élimina dès le second siècle les ministères charismatiques, surtout apostoliques et prophétiques. Elle se dota d’une structure locale de prêtrise à l’image des cultes sacrificiels païens dès le 2ème siècle, puis épiscopale urbaine régionale dès la fin du 2ème siècle environ et enfin papiste mondiale à Rome selon le modèle impérial romain dès le 4ème siècle. Tout cela aboutit au Moyen Age à la domination et à l’exercice du pouvoir plus ou moins totalitaire sur la société avec toutes les dérives dont nous avons parlé plus haut. Mais il faut reconnaître une efficacité évidente sur un millénaire environ (768 Charlemagne à 1789 Révolution française), certes terrible sous divers aspects, mais tout de même réelle justement à cause de l’exercice du pouvoir malheureusement d’origine terrestre. Ce pouvoir fut déjà largement entamé par les conquêtes de l’Islam dès le 7ème siècle en Afrique du Nord et au Proche Orient, d’où les croisades au Moyen-Age et toutes les guerres islamo-chrétiennes au fil de l’histoire.  

b)    Israël après 1948

Il se trouve que malgré l’Inquisition, les pogroms, la Shoah etc… en 1948, les Juifs devenus riches et puissants dans certains pays, ont commencé à récupérer une partie de leur Terre Promise et ils ont pu recommencer à y exercer le pouvoir par la création de l’Etat d’Israël conformément aux promesses de YHWH Elohim transmises par les prophètes.
Cet événement relatif à l’exercice du pouvoir est une espérance non négligeable pour l’Eglise parce qu’Israël de par son élection et son histoire est un pédagogue, un précurseur, un indicateur prophétique indispensable et certain pour l’Eglise. Nous avons évoqué à maintes reprises le parallèle évident entre la Terre promise pour Israël et la Terre promise céleste à savoir la Salle du Trône pour l’Eglise authentique. La création et le maintien miraculeux de l’Etat d’Israël depuis 1948, en tant que parallèle avec la Salle du Trône nous permet d’espérer pour bientôt la montée et l’enclenchement du processus de reconquête des lieux célestes puis de la terre en vue de l’exercice du pouvoir tel que le voudrait le Ressuscité. D’ailleurs le message du Feu, du Salut du corps, de la 8ème Eglise prôné par Franklin Hall commença à être révélé et diffusé environ la même année (1948), « comme par hasard » … !  

c)    L’Eglise des Vainqueurs ou la 8ème Eglise

L’Eglise aura subi une « grande dépression » jusqu’au 16ème siècle avec les indulgences et une corruption à tous les niveaux des plus flagrantes particulièrement au niveau de l’exercice du pouvoir. Le retour au texte biblique prôné par les réformateurs marqua le début de la « remontée » jusqu’à l’Eglise charismatique présente dans toutes les dénominations des 20ème et 21ème siècles. Mais la marginalité de l’Eglise dans son ensemble, due non seulement au refus de l’exercice du pouvoir mais encore à l’incapacité à l’exercer, ne permit pas d’aboutir au résultat attendu de Jésus à savoir « discipliner » les nations.
C’est pourquoi, comme l’Eglise primitive–charismatique nous nous retrouvons à nouveau après 2000 ans au pied du mur à savoir l’appel pressant de Jésus-Christ Glorifié pour la constitution de l’Eglise des Vainqueurs qu’Il a Lui-même instituée à l’époque devant l’Apôtre Jean. 

L’Eglise des Vainqueurs se finalisera en 4 étapes :
  • Au moment où il est proclamé dans la Salle du Trône « tu fis pour notre Dieu un royaume et des sacrificateurs et ils règneront sur la terre » (Apocalypse 5 :10). Ce seront les premiers chrétiens « montés » siégeant sur le Trône avec Christ qui sont désignés dans ce verset.
  • Au moment du réveil d’Apocalypse 7 fruit de la victoire du cavalier-Eglise des Vainqueurs couronné qui partira d’En Haut en vainqueur et pour vaincre et qui représente l’ensemble des premiers chrétiens montés de la première étape (Apocalypse 6 :2). Les enfants d’Israël marqués du sceau du Père et de l’Agneau et la foule innombrable de toutes les nations se retrouveront montés devant le Trône après avoir subi la première partie de la Grande Tribulation. Ce sera le réveil le plus puissant et le plus important de l’Histoire de l’Eglise. Cette foule immense augmentera énormément l’effectif de l’Eglise des Vainqueurs.
  • Au moment de la montée de l’Eglise des deux Témoins (Apocalypse 11 :1-12) qui aura subi l’ensemble de la Grande Tribulation.
  • Au moment de l’enlèvement au Trône de Dieu de l’enfant mâle (nouvelle génération de la 8ème Eglise) mis au monde par l’Epouse de Christ (Apocalypse 12 :5).
    
L’Epouse de Christ (Apocalypse 12 :1 Eglise des Vainqueurs, 8ème Eglise) dans le cadre de notre propos, sera revêtue du soleil : elle aura retrouvé l’aspect d’Eve d’avant la chute et elle accouchera de son fils (multiplication effectuée) et de celui de Jésus l’Epoux. Il est le nouvel Adam qui d’ores et déjà a vaincu le Serpent et sera de ce fait la garantie absolue que tout se passera bien !
Elle sera en capacité d’exercer le pouvoir car COURONNEE, Reine, Epouse de Christ, nouvelle Eve entrain d’accoucher, c’est-à-dire adulte.
Le revêtement du soleil (puissance) montrera que son corps terrestre aura été métamorphosé, que son corps terrestre imprégné de chair mortelle aura été préalablement « offert en sacrifice et brûlé par le Feu divin sur l’autel » (Cf. Sacrificateurs - Romains 12 :1ss) pour être transfiguré. Cet état de gloire dans le Feu (puissance) avec le port de la couronne (pouvoir, règne) lui permettra non seulement à terme de régner, d’exercer le pouvoir sur terre (Millénium) mais aussi, à travers le fils enlevé de Jésus ayant les « gènes » de son Père dont elle accouchera, de vaincre, de régner, d’exercer le pouvoir tout d’abord très vite dans les lieux célestes desquels le Dragon et ses acolytes seront éjectés après avoir été vaincus (Apocalypse 12 :7-11).
Elle aura la lune sous ses pieds ce qui signifie qu’elle dominera ceux qui exercent le pouvoir de la façon terrestre selon le Prince de ce monde (Cf. Islam dont le symbole est la lune). Elle aura autorité et pouvoir à terme (Millénium) pour « discipliner » les nations selon l’ordre son divin Mari ! (Cf. Matthieu 28 :20 ; Apocalypse 20 :4a).
N’oublions pas en outre qu’elle sera un « signe dans le ciel » ! C’est pourquoi, rien n’est possible et surtout pas l’exercice du pouvoir si on n’est pas dans le ciel ! Seul l’environnement de gloire céleste auprès du Seigneur permet d’exercer le pouvoir efficacement selon Lui ! Sur terre, il y aura toujours de la déformation, de la corruption, de l’aveuglement, de la faiblesse, de l’à peu près, car on ne voit pas, on ne comprend pas, on ne connaît pas, on ne sent pas correctement la réalité céleste PARFAITE. Dans la Salle du Trône c’est tout le contraire et cela permettra d’exercer parfaitement le pouvoir ! L’exercice du pouvoir selon Dieu est la garantie du succès de l’évangélisation avec ses conséquences, c’est pourquoi Jésus ressuscité a ordonné de « discipliner » les nations.
Bref, voici l’exercice du pouvoir que Jésus voudrait nous voir appliquer mais à Ses côtés en couple à partir d’En-Haut !
Le recul historique sur des exercices du pouvoir terrestres millénaires, désastreux politico-religieux sans Dieu devrait clairement nous mettre la puce à l’oreille.

d)    Puissance et pouvoir à ne pas confondre

Il est indispensable de ne pas confondre la puissance (hébreu : HoTZ ; grec : dynamis, energeia) avec le pouvoir (hébreu verbes : RaDaH, KaBaCH ; grec : exousia) bien qu’ils soient très proches dans leur signification et indispensables l’un à l’autre.
Comme l’Eglise primitive-charismatique, l’Eglise charismatique interdénominationnelle actuelle doit apprendre à travailler avec la dynamis ou la « dynamite » via les pneumatikoi et les charisma (puissance par les dons spirituels, ministères = charismes selon l’Esprit). Mais elle est déjà largement en baisse de puissance. Pourquoi ?
Revenons à l’exemple de l’Eglise primitive.
Pourquoi la puissance de l’Eglise primitive charismatique baissa-t-elle pour quasiment disparaître dès le 2ème siècle ? Parce qu’elle n’est pas passée à la finalité de la puissance et surtout sa pérennisation qui réside dans l’exercice du pouvoir selon Dieu dans la perfection de l’amour, de l’autorité et de la justice divins ! Elle n’est pas passée dans la nouvelle ère prévue par Jésus-Christ Glorifié, elle n’a pas accepté l’institution de l’Eglise des Vainqueurs dans la Salle du Trône. C’était et c’est pourtant la seule voie pour arracher les nations au pouvoir destructeur de l’Ennemi !
Il est donc urgent que l’Eglise actuelle comprenne qu’elle ne doit pas en rester là car le but était et reste toujours encore de passer aux responsabilités de l’exercice parfait du pouvoir, c’est-à-dire aux choses sérieuses selon Dieu. Elle doit devenir l’Eglise des Vainqueurs passée par la métamorphose du corps et la montée ! A partir de là, elle aura des missions d’adulte donc de pouvoir dans la responsabilité à accomplir !
Le soleil (puissance) et la couronne (pouvoir) vont de pair mais ne sont pas à confondre. Ensemble, ils permettent de mettre ce qui est la lune (reflet, leurre, vide, désertique, intermédiaire, imparfait, pollué, mortifère, nocturne, corrompu, passager) sous les pieds à savoir l’exercice d’un pouvoir terrestre imparfait donc automatiquement potentiellement catastrophique.   
Avoir la puissance, l’onction c’est très bien et cela fait du bien mais avoir le pouvoir selon Dieu, c’est mieux car cela permet la pérennisation de la puissance et la capacité de discipliner les nations.
Un exemple pour mieux comprendre : Deux vrais jumeaux garçons devinrent tous les deux des hommes musclés, forts, puissants.
L’un, malgré une intelligence semblable à celle de son frère, parce qu’il n’avait pas de vision, de projet, de foi devint un employé subalterne. Il resta fort comme son frère, pouvait soulever autant de « fonte » que son frère etc…Il avait de la puissance !
L’autre, malgré une intelligence semblable à celle de son frère, parce qu’il avait une vision, un projet, la foi, finit par devenir Président de la République ou Roi. Il resta fort comme son frère, pouvait soulever autant de « fonte » que son frère etc…Il avait de la puissance ! Mais en plus, il avait le pouvoir ! Cet exemple avec ses limitations ne permettant pas d’extrapolations tendancieuses et de jugement de valeur, explique pourtant bien ce dont il s’agit.

Conclusion

La recherche du Royaume avec l’exercice du pouvoir selon Dieu, le règne à partir d’En-Haut sont d’une urgence et d’une priorité absolues par amour pour nos prochains. Y arriver, permettra d’éviter bien des horreurs provoquées par la continuation de l’exercice du pouvoir actuel désastreux du Prince de ce monde. Le salut de milliards de personnes est en jeu.
Jésus a tout payé, tout accompli pour que nous puissions recevoir non pas un salut partiel entraînant la marginalisation que nous connaissons mais un salut total et global qui nous remet clairement et sans équivoque dans la position initiale de capacité de puissance et de pouvoir d’Adam et d’Eve avant la chute dès à présent ! C’est tout le sens de l’intervention de Jésus-Christ Glorifié par la nouvelle ère qu’Il a instaurée il y a presque 2000 ans au début de l’Apocalypse !  
Le fait de siéger sur le Trône est « préparé, réservé » (etoimadzo : préparer, réserver, disposer, tenir prêt, propre ; Marc10 :40) comme Jésus l’a dit à Ses disciples. C’est préparé, réservé, tenu prêt pour qui ? Pour les Vainqueurs qui auront accepté et recherché la Révélation, la nouvelle ère comme Il l’a Lui-même promis en Apocalypse 3 :21.
Discernons et comprenons le sérieux et la gravité du rappel à l’ordre de Jésus-Christ Glorifié lorsqu’Il S’adressa à l’Apôtre Jean, aux églises de l’époque et donc à nous, à toi, à moi !
                                              

                                                                                             En Lui, Martin BUSCH

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